La Région travaille pour une meilleure cohabitation entre le vélo et le ferroviaire Attendez encore un peu ! C’est le message que semble envoyer la région des Pays de la Loire – et par moment la SNCF – aux voyageurs qui redoutent à nouveau, avec le printemps, l’ « envahissement » des TER par les vélos.
L’été dernier, la SNCF avait tiré la sonnette d’alarme devant les plaintes de voyageurs. Dans certains trains, les contrôleurs ne pouvaient plus travailler correctement, empêchés de circuler d’un bout à l’autre des rames à cause de vélos en trop grand nombre dans les passages. Maîtres à bord pour ce qui est de la sécurité, ils s’efforçaient, conformément à la tradition de la SNCF et à sa prédilection officielle pour toute forme d’intermodalité, de ne refuser aucun passager « vélo en main ». Mais s’assuraient au moins que l’accès des portes n’était pas entravé.
En septembre, la mesure du problème était prise. La Région a alors annoncé sa volonté d’encourager le dépôt des vélos aux abords des gares. Avec les communes ferroviaires, elle financerait, s’il le faut, des parking sécurisés. Il en existe dans les gares d’Ancenis, de Saumur et en zone périurbaine de Nantes, sur la ligne de Vertou. Dans ces mêmes gares, ont aussi été installés des abris à vélos couverts. De même qu’à La Ménitré, Varades-Saint- Florent et La Possonnière sur des lignes menant à Angers. Mais d’autres endroits ont un sentiment d’urgence. En gare d’Angers, le parking fermé et rêvé – avec un employé gestionnaire – croule sous les demandes. Au Mans, l’aménagement du pôle multimodal ralentit dès lors qu’il s’agit de questions de vélos. « En surface, des parkings à vélo couverts attendent. On nous dit qu’ils dépendent de budgets 100 % SNCF, donc c’est long. En sous-sol, une rampe pour les vélos n’était pas prévue, “ pas esthétique ”. Il valait mieux que les vélos se débrouillent au milieu des voitures. Bref, sur le terrain, les réflexes anti-vélos restent vivaces, comme si les cyclistes restaient toujours des gêneurs. Il vous viendrait à l’idée d’aménager les abords d’une gare sans stationnements “ minute ” pour les voitures ? Non. Eh, bien, cela paraît naturel pour les vélos. C’est cet état d’esprit qu’il faut faire évoluer », grommelle Dominique Niederkorn, adjointe aux Déplacements au Mans.
La région des Pays de la Loire doit désigner bientôt un cabinet spécialisé pour recenser les besoins dans toutes les gares et déterminer les équipements nécessaires. Un plan d’équipement est annoncé pour la fin de l’année.
Hubert HEULOT
Il y a 6 mois - Marie-hélène Poingt
Il y a 6 mois - Marie-hélène Poingt