Après avoir proposé pendant 4 ans un service de location saisonnière, Laval va passer à un véritable système de vélos en libre service Avec ses 50 000 habitants (100 000 pour l’agglomération), Laval se décrit comme « la plus petite ville de France à se doter d’un système de vélos en libre service ». Françoise Ergan, l’adjointe au maire de Laval, en charge des déplacements dans l’agglomération, vient d’en donner les détails, en relançant pour la quatrième année le service saisonnier, comme chaque fois à l’arrivée des beaux jours. « Nous allons passer de 61 vélos accessibles à la location en journée, d’avril à octobre, en cinq endroits dans la ville qui font office de lieux de stockage, à un système d’une centaine de bicyclettes disponibles à toute heure du jour et de la nuit dans une dizaine de stations, aux mêmes prix de 1 euro la demi-journée, 2 euros la journée, 5 euros le week-end, avec des formules d’abonnement et la gratuité pour ceux qui ont déjà une carte de bus », explique-t-elle. Le lancement se fera à la mi-septembre, au moment de la semaine de la mobilité. Ces vélos en libre service, comme leurs prédécesseurs, seront gérés par le réseau de bus (les Transports urbains lavallois) actuellement opéré par Keolis. Ils font partie de la nouvelle délégation de service public en vigueur depuis le 1er janvier, que Keolis a de nouveau remportée. « Nous trouvions le vélo en libre service très cher au début des discussions. Nous avons négocié », explique Françoise Ergan. Le service saisonnier était facturé 20 000 euros par saison. Le libre-service va être mis en place pour 500 000 euros. La ville est propriétaire des vélos, comme elle l’est des bus. La facture du fonctionnement a été fixée à 160 000 euros. « Ce qui est beaucoup moins que les habituels 3 000 à 4 000 euros annuels par vélo », précise l’élue. Mais Laval s’est engagée sur un niveau de réparation minime. Elle se fonde sur l’expérience des quatre années de service saisonnier où il n’y a pas eu un seul vol, pas de véritable dégradation de matériel, pour un rythme de 1 000 locations dans les six mois l’an dernier. « Nous paierons davantage si la situation se dégrade au-delà d’un certain stade. Mais nous prendrons alors les habitants à témoin », indique Françoise Ergan. Les dix stations seront dotées d’un terminal à carte bancaire pour les visiteurs occasionnels. Leur positionnement n’est pas encore tout à fait arrêté. Le principe étant qu’elles se trouvent à proximité des stations de bus pour favoriser l’intermodalité. « L’opérateur maîtrise les deux moyens de transport. Il a la responsabilité de bien les faire fonctionner ensemble », poursuit-elle. De la même façon, 19 stationnements pour vélos dans l’agglomération (11 à Laval, 1 dans chacune des autres communes) vont être aménagés d’ici septembre. Chacun de cinq arceaux, donc pour 10 vélos. Ils seront installés près des parkings-relais ou des lignes de bus, de manière à inciter au maximum le public à ne pas utiliser sa voiture dans le centre de Laval. Rapidement, leur nombre devrait passer à trente. Cela selon l’engouement des Lavallois pour la petite reine.
Hubert HEULOT
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