Grève : la RATP finance des minisolutions alternatives
© Uber
Mis à jour le 17 septembre 2019
Les jours de grève dans les transports publics, il restait habituellement la voiture, la marche ou le vélo. Aujourd’hui, il y a les plateformes numériques, la mobilité 2.0. Deux jours avant la grève des agents de la RATP le 13 septembre, contre la réforme des retraites, et qui s’annonce très suivie, Uber et ses vélos et trottinettes Jump, Cityscoot et ses scooters électriques, la plateforme de covoiturage domicile – travail Klaxit, le loueur de places de parking partagées Zenpark et la compagnie de VTC Kapten font communiqué commun avec la RATP pour annoncer un partenariat pour le G-Day.
Avec le code promo RATP-1, la Régie finance 30 minutes gratuites d’utilisation des Cityscoot. Coup, autre loueur de scooters électriques en free-floating, offre aussi une demi-heure à ses nouveaux clients avec le drôle de code PASLETIME. Une ristourne de 20% est appliquée sur les courses de Kapten de taxi avec le code promo RATP4, – 50% sur le stationnement dans les parkings Zenpark à Paris et en Ile-de-France (24h max) avec le code promo RATP3. Tarif gratuit, quelle que soit la distance (départ et arrivée en Ile-de-France) pour les passagers des covoitureurs Klaxit et rémunération doublée pour les conducteurs. Enfin, avec le code promo RATP050 dans l’onglet paiement de l’application Uber, deux trajets de 15 minutes sont offerts aux Franciliens sur les vélos et trottinettes Jump. Déverrouillage gratuit des trottinettes suédoises Voi (un euro économisé), et un autre euro offert si les trotteurs les déposent dans les zones « recommandées » par l’application. N’en jetez plus !
On pourrait accuser ces start-up de la mobilité de jouer les briseuses de grève 2.0. Mais elles ne sont qu’une goutte d’eau dans l’océan des 12 millions de voyageurs transportés chaque jour par la RATP, dont près de 10 millions dans les métros, les bus et les tramways. Tout au plus, font-elles un coup de com’, à pas cher.
Service minimum ?
Valérie Pécresse, présidente d’Ile-de-France Mobilités, menace de ne pas payer la RATP pour la journée du 13 si le service minimum n’était pas assuré. « Le contrat qui lie la RATP et Ile-de-France Mobilités impose un service minimum de 50 % du trafic habituel en heures de pointe sur l’ensemble du réseau », rappelle l’autorité organisatrice des transports de la région citée par LCI. « Je réclame, par la loi, un service garanti à 100 % aux heures de pointe », insiste Valérie Pécresse.
N. A.