Chambéry Métropole a décidé de donner un coup de pouce au développement des deux-roues électriques Dès le 2 juin, les habitants des 24 communes concernées vont en effet bénéficier d’un chèque de 250 euros pour l’achat d’un vélo ou d’un scooter électrique. « Nous avions fin mai déjà reçu beaucoup d’appels de personnes ayant peur que les chèques ne partent trop rapidement, souligne Henri Dupassieux, vice-président de Chambéry Métropole, chargé des transports et du développement de l’intermodalité. Le bouche-à-oreille a donc bien fonctionné car, même si le projet était plus ou moins prévu depuis un an, nous venions à peine de commencer à communiquer sur l’opération. » Seul bémol devant cet engouement : l’opération a prévu pour 2009 un crédit de 42 000 euros, soit l68 achats, ce qui, au vu de l’enthousiasme qu’elle semble susciter, ne paraît pas excessif. Le crédit sera-t-il revu à la hausse pour 2010 ? « Nous verrons d’abord comment ça se passe pour 2009 et nous travaillerons sur l’évaluation et le suivi du dispositif, savoir notamment quel est le profil de ceux qui en auront bénéficié. »
Une aide pour l’installation d’une vingtaine de bornes de recharge pour les vélos électriques a également été mise en place dans les communes. Celles-ci n’auront à supporter que les frais de génie civil liés à l’installation de la borne, l’achat de celle-ci étant pris en charge par la métropole à hauteur de 1 500 euros.
Cette promotion par Chambéry Métropole de l’utilisation des deux-roues électriques vise à atteindre d’ici 2010 l’objectif des 7 % de report modal vers les deux-roues prévus par le PDU. Selon l’enquête ménages réalisée fin 2007-début 2008, la part du vélo est aujourd’hui de 3 % dans les déplacements de la métropole. « Les 7 % de report modal devraient pouvoir être atteints, explique Henri Dupassieux, car non seulement les 3 % de part du vélo me semblent un peu sous-estimés, mais par ailleurs le schéma cyclable de 2002, prévoyant notamment 80 km de pistes cyclables reliant l’agglomération d’un bout à l’autre, sera bientôt fini. Il ne faut pas oublier que des villes comme Strasbourg ou Grenoble ont une part de marché du vélo bien supérieure à celle que nous visons aujourd’hui. L’objectif à l’échelle de 20 ou 30 ans sera plutôt d’atteindre 30 à 35 % de part de marché pour le vélo », conclut l’élu chargé des transports.
Marion BONNET
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