Le Mans rafle la mise grâce à son pôle d’échanges LE LAURÉAT
Le Mans : un pôle d’échanges qui simplifie la vie des voyageurs
Au royaume du transport collectif, un nouvel acronyme est sur toutes les lèvres. Le « PEM », disent les initiés, pour pôle d’échanges multimodal. C’est aujourd’hui un must… même un must have. Et celui qui vient d’être réalisé au Mans est particulièrement réussi. Colonne vertébrale du site, une galerie des transports, en fait, un couloir de verre qui permet de cheminer à l’abri des intempéries et de passer d’un mode à l’autre rapidement. Dans un court rayon, convergent tous les moyens de transport : TGV (52 par jour) et TER (110 quotidiens) bien sûr. Mais aussi le tramway inauguré il y a deux ans, qui possède une station sur le parvis, les bus urbains de la Setram, les cars interurbains de la Sarthe (réseau TIS), les taxis et les vélos, qui disposent de 80 places en parcs couverts de part et d’autre du parvis. Transformé en esplanade piétonne de 3 500 m2, ledit parvis a totalement été débarrassé des voitures, désormais priées de stationner en souterrain (650 places côté nord et 410 côté sud). Ces aménagements, qui ont aussi permis de rendre la gare accessible aux PMR, ont coûté 60 millions d’euros. Ils font le bonheur des 15 500 voyageurs – dont 6 900 clients du TER – qui empruntent le PEM chaque jour. « Les enquêtes de satisfaction sur l’accessibilité de la gare montent en flèche », assure Xavier Breffeil, le chef de gare. Pour se repérer, en sous-sol comme en surface, les voyageurs ne trouvent plus un panneau central mais de multiples écrans affichant heures et trains au départ et à l’arrivée. En plus du point accueil multimodal.
Le détail qui change tout : depuis les parkings souterrains, l’automobiliste accède directement aux quais.
LES NOMINÉS
Rennes Métropole : le vélo dans le pass Korrigo
Les déboires du vélo en libre-service (VLS) de Rennes, visé par les incivilités, ne retirent rien à l’intérêt de la politique vélo de l’agglo Rennaise. Rennes a lancé son premier vélo en libre-service en 1997. Le dispositif était géré à l’époque par Clear Channel. Il a depuis été transféré à l’opérateur de transport public Keolis (cotraitant Effia), qui a déjà en charge le réseau Star de bus et de métro, et lancé le 22 juin le VLS Vélo Star. Pour faciliter l’intermodalité, 85 % des stations de vélos ont été positionnées à proximité d’un point d’arrêt de bus, d’une station de métro ou d’une gare. Plus original, Rennes a ajouté ses vélos dans le panel de la carte Korrigo, déjà utilisée sur les réseaux de transport en commun, le TER et les cars départementaux Illenoo, faisant de ce pass un véritable sésame pour les transports en commun rennais. Et qui vise à étendre son rayon sur le territoire breton, des négociations étant en cours avec la communauté d’agglomération de Brest.
Le détail qui change tout : Rennes qui avait reçu des remontrances de la Cnil a lancé en novembre une carte Korrigo personnelle anonyme.
Vitrolles-Aéroport Marseille-Provence : Le pôle d’échanges qui change la vie des Vitrollais
Depuis son ouverture, le 14 décembre 2008, 41 trains desservent le nouveau pôle d’échanges de Vitrolles-Aéroport Marseille-Provence au lieu des 7 qui desservaient auparavant la halte de Vitrolles. Outre la gare, on y trouve 425 places de parking-relais, une gare routière, des taxis et prochainement des garages à vélos. Les objectifs poursuivis étaient multiples : créer un point d’accès au réseau ferroviaire desservi également par les transports publics routiers ; inciter à l’utilisation des transports en commun ; densifier l’offre de TER sur l’axe Marseille – Miramas ; enfin, améliorer rapidement la desserte de l’aéroport et des sites industriels en forte croissance tels qu’Eurocopter (1 200 salariés). Bref, permettre aux habitants de Vitrolles et de l’est de l’étang de Berre et aux milliers d’employés des zones d’activité autour de l’aéroport de bénéficier d’une offre de transport répondant à la dynamique du site. L’opération a coûté 15 millions d’euros.
Le détail qui change tout : au départ du pôle, un service de navettes permet aux voyageurs et aux 5 000 salariés de la plateforme aéroportuaire de s’y rendre en moins de cinq minutes.
Cécile NANGERONI et Guillaume LEBORGNE
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