Strasbourg adepte du comptage des vélos
30 Sep 2008
Grand Est , Strasbourg , Vélo , Ecomobilité , Vélo
Mis à jour le 23 mai 2017
Le système de comptage, enterré sous la chaussée, envoie un relevé toutes les trois minutes La Communauté urbaine de Strasbourg a installé cet été sur sa piste cyclable la plus fréquentée une station de comptage des vélos invisible, enterrée sous la chaussée, et automatisée. Basée sur la technologie Zelt d’Eco-Compteur, la technologie mise en œuvre sous la Place de l’Etoile est capable de distinguer le sens de circulation du vélo et d’envoyer, toutes les 3 minutes, un relevé au Sirac, le Système informatique de régulation automatique de la circulation de l’agglomération strasbourgeoise. « Cette connexion à un réseau centralisé constitue une première nationale, affirme Yves Laugel, directeur du Sirac. Nous ne disposions jusqu’à présent que de deux séries de données annuelles, collectées à l’aide de tubes pneumatiques posés pendant une semaine sur les pistes cyclables qui nous intéressaient. Les séries statistiques plus précises, que nous avons commencé à enregistrer, permettront de produire des analyses beaucoup plus fines. Nous saurons si les fortes chaleurs ont une incidence sur la pratique du vélo en ville, si les cyclistes changent de comportement pendant les plans ozone, s’ils circulent moins quand il pleut, et à partir de quelle température négative ils arrêtent de pédaler en hiver. » Autre intérêt de la télétransmission des données, l’économie de main d’œuvre : un agent de la Communauté urbaine serait occupé à mi-temps s’il devait relever in situ des stations de comptage réparties sur les 450 kilomètres de pistes cyclables de l’agglomération. Cinq autres stations automatiques seront installées à Strasbourg en 2009, au prix unitaire de 5 000 euros. Les séries statistiques enrichies ont déjà apporté leurs premiers enseignements : l’axe est-ouest de la Place de l’Etoile est emprunté chaque jour par 6 000 à 7 000 cyclistes. Les heures de pointe se situent entre 7h30 et 8h30, le matin, et à partir de 17 heures en soirée. Le Sirac utilisera l’information collectée à des fins de macro- et de micro-régulation. Les élus disposeront d’une base fiable pour élaborer leur politique de transports. Et les gestionnaires du réseau pourront modifier, en temps réel, les réglages des feux de signalisation sur l’itinéraire des cyclistes.
Olivier MIRGUET