C’est à la Roumaine Rovana Plumb qu’a été attribué il y a quelques jours le portefeuille des Transports dans la nouvelle Commission européenne, qui prendra ses quartiers à Bruxelles le 1er novembre. Elue au Parlement européen sur la liste des sociaux-démocrates lors des élections de mai dernier, elle risque pourtant de passer un moment difficile lors de son audition devant ses anciens collègues, prévue entre le 30 septembre et le 8 octobre.
Visée dans une affaire de corruption qui remonte à 2017, celle qui a été plusieurs fois ministre entre 2012 et 2019 (des Transports, de l’Environnement et du changement climatique, du Travail) pourrait être une cible facile pour les eurodéputés qui doivent avaliser chaque nom de cette nouvelle Commission.
Lettre de mission
Si elle passe l’écueil, la lettre de mission signée par la présidente de la Commission, l’Allemande Ursula von der Leyen, la charge notamment de présenter une « stratégie globale en faveur d’une mobilité durable et intelligente », se fondant entre autres sur une utilisation accrue des carburants alternatifs. Réduction de l’impact du secteur sur le climat, diminution des émissions atmosphériques et sonores, mobilité connectée et automatisée sont les grandes priorités mises en avant dans la lettre. « Vous devez vous assurer [que les transports] restent abordables, fiables et accessibles, notamment pour les personnes à faible revenu ou vivant dans des zones isolées, et que les droits des passagers sont respectés », insiste encore la missive. Conséquence des priorités climatiques du futur exécutif européen : la commissaire aux Transports devra travailler sous la direction du Néerlandais Frans Timmermans, vice-président chargé de mettre en musique le fameux « Pacte vert » en faveur du climat promis par Ursula von der Leyen au cours des 100 premiers jours de son mandat.
Isabelle Smets, à Bruxelles
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