« Les collaborations envisageables. » Naïvement, on imaginait, en lisant l’énoncé de la présentation des chinois de CRC et de la ville de Changchun dans le programme du salon Sifer (Lille), qu’il puisse y avoir un échange entre Orient et Occident. Une invitation à travailler main dans la main en utilisant le savoir-faire de chacun, le regard sereinement tourné vers le développement de trains meilleurs. « Les collaborations envisageables. » Naïvement, on imaginait, en lisant l’énoncé de la présentation des chinois de CRC et de la ville de Changchun dans le programme du salon Sifer (Lille), qu’il puisse y avoir un échange entre Orient et Occident. Une invitation à travailler main dans la main en utilisant le savoir-faire de chacun, le regard sereinement tourné vers le développement de trains meilleurs. En fait de collaboration, la délégation chinoise était venue à Lille mardi 5 avril pour vanter aux équipementiers et industriels occidentaux tous les bienfaits de la délocalisation de leur activité en Chine. Si l’on en croit la présentation enthousiaste de Yang Junliang, secrétaire général de la municipalité de la province de Changchun, les industriels trouveront à Changchun, capitale de la région du Jilin, une ville de 7 millions d’habitants dynamique, accueillante et entièrement tournée vers l’industrie. Changchun, où seraient aujourd’hui construits 50 % des trains chinois et 70 % des tramways et métros, « est la base de la construction ferroviaire en Chine », a avancé Yang Junliang. En plus de CNR, de CRC et de leurs coentreprises avec les constructeurs occidentaux, 130 équipementiers seraient aujourd’hui implantés à Changchun. Le secteur offrirait par ailleurs 13 laboratoires de recherche, et formerait 110 000 techniciens chaque année. Quant aux conditions d’implantation, elles seraient incomparables : une zone d’activité de 51 km2 située au sud-ouest de la ville, à 10 minutes de la gare et à 30 minutes de l’aéroport. Confort et services assurés, et vue imprenable sur les usines du géant de la construction, CRC, qui s’y est implanté en 2008. « Les partenaires occidentaux qui le visitent sont toujours surpris par notre nouveau site, c’est la base de production la plus étendue au monde », a soutenu sans complexe le vice-président de CRC, Ding Riguo. Quant à la zone d’activité elle « est l’une des priorités du 12e plan quinquennal », a tenu à préciser Yang Junliang. Pour preuve, les équipementiers qui souhaiteraient s’y installer bénéficieraient d’un fort soutien de la municipalité qui a « mis en place des mesures de réduction des frais d’implantation, un système d’impôts sur les bénéfices très avantageux et des avantages fiscaux pour les cadres dirigeants des entreprises ». C’est le secrétaire général de la municipalité de la province de Changchun qui vous le dit : « Nous fournissons un service du type “ aide-soignante ” pour les entreprises qui souhaitent s’implanter sur la zone ». Commentaire d’un industriel français rencontré sur le salon : « Délocaliser, pourquoi pas, mais l’important est de garder la maîtrise de nos produits et surtout de nos technologies. Et en Chine, on sait que c’est compliqué. »
Il y a 3 années - Marie-hélène Poingt
Il y a 5 années - Marie-hélène Poingt
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