SeaFrance : la facture s’annonce salée pour la SNCF
Mis à jour le 23 mai 2017
Après la cessation d’activité prononcée le 9 janvier par le tribunal de commerce de Paris à l’encontre de SeaFrance, un mandataire judiciaire est désormais aux commandes. A charge pour lui de sauvegarder les droits des salariés, vendre les actifs et payer les créanciers. Les salariés devaient recevoir dans les quinze jours une proposition individuelle de poste au sein du groupe SNCF, actionnaire à 100 % de SeaFrance. Celle-ci a indiqué le 11 janvier avoir transmis au mandataire 500 offres d’emplois dans le groupe. Le mandataire s’apprête aussi à vendre les trois bateaux de la compagnie. Un actif évalué à 150 millions d’euros au maximum. En face, le passif est estimé à 410 millions, dont 170 millions de créances exigibles par la SNCF. Le mandataire, qui affirme vouloir « ne pas faire supporter à la collectivité un seul euro », va donc chercher à établir d’éventuelles responsabilités dans la faillite de SeaFrance. En premier lieu, de la part de l’actionnaire. D’ores et déjà, il apparaît que la SNCF risque de ne pas toucher un centime sur les créances. Mais plutôt de continuer à mettre la main à la poche.