Jean-Yves Le Bouillonnec. La langue châtiée, mais pas dans la poche
29 Jan 2014
Mis à jour le 23 mai 2017
Président du comité stratégique du Grand Paris « C’est bien ennuyeux », nous a dit Jean-Yves Le Bouillonnec, 63 ans, en évoquant le remplacement d’Etienne Guyot à la tête de la SGP. D’autres élus, certains de gauche comme lui, parlaient plutôt de « connerie ». Mais ils demandaient l’anonymat. Lui, il est monté au créneau. D’abord, fin 2013, lors de la réunion du Comité stratégique du Grand Paris, instance qu’il préside. Puis, début 2014, lors des vœux de la SGP. La première fois, il a fait part de son inquiétude : « Paris bruisse de rumeurs ». La seconde, quand tout semblait joué, manifestement ému, il a, dans un discours bien senti, chaudement félicité Etienne Guyot pour son action et l’a assuré de son « soutien ». Le comité stratégique de la SGP n’a pas été entendu, mais justement qu’est-ce que ce comité stratégique ? Une instance qui n’a peut-être pas de pouvoir, un « laboratoire », mais qui a de l’influence, puisqu’y siègent notamment des représentants des collectivités territoriales concernées par le nouveau métro. Les assemblées d’élus, Jean-Yves Le Bouillonnec connaît. Avocat, maire de Cachan depuis 1998, député socialiste du Val-de-Marne depuis 2002, vice-président de la Commission des lois, il a été le premier président de Paris Métropole (2009-2010). Partisan, à ce titre, d’une construction « collaborative » du Grand Paris. Il a manifestement apprécié le fonctionnement à l’unanimité de la SGP. On en est sorti. Et c’est bien ennuyeux.