Lancée en janvier 2009, la carte Liberté du réseau tourangeau Fil bleu (Keolis) a pour particularité de fonctionner en post-paiement Carte sans contact comme la Navigo francilienne, la carte Liberté permet de payer ses trajets par prélèvement bancaire le 15 du mois suivant. Destinée aux abonnés comme aux voyageurs occasionnels, elle a été distribuée à 20 000 exemplaires. Avantages : plus besoin d’acheter ses titres à l’avance, impossibilité de se retrouver avec une carte sans titres de transport crédités et, de plus, la certitude de bénéficier du tarif le plus avantageux. En effet, le coût d’un trajet unique est de 1,05 euro au lieu de 1,25 euro, et l’abonnement devenant plus économique au-delà de 30 voyages mensuels, le client qui passe ce seuil se voit immédiatement proposer un abonnement. La moitié des détenteurs de la carte Liberté sont ainsi des abonnés. Par ailleurs, Fil bleu estime que 40 % des voyageurs occasionnels qui ont choisi la nouvelle formule billettique ont accru leur mobilité. Ils font en moyenne douze trajets par mois, c’est plus que les utilisateurs de carnets de tickets. A Tours, l’initiative a pu voir le jour grâce au soutien de la mairie (la carte est distribuée gratuitement), et le groupe Keolis envisage de la déployer ailleurs. Il la propose même dans ses réponses aux appels d’offres. Le produit sera proposé à Brest, où Keolis a été reconduit à l’automne dernier, puis peut-être à Lyon. Le post-paiement permet en effet de développer l’usage occasionnel du transport public. A terme, la carte pourrait aussi devenir intermodale et donner accès aux TER.
Cécile NANGERONI
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