L’Etat n’a pas d’argent. Aussi a-t-il décidé de revoir le projet de contournement de Nîmes et Montpellier à la baisse. Et de supprimer certaines réalisations qui avaient précisément permis d’obtenir le financement de quasiment toutes les collectivités.
Ainsi, le conseil général du Gard avait-il exigé et obtenu des fonctionnalités et des raccordements qui permettaient d’améliorer le réseau gardois, notamment l’étoile ferroviaire nîmoise. « Nous avions déjà dû réévaluer notre participation de 30 à 34,6 millions d’euros en raison de la hausse du coût du projet de 1,4 milliard d’euros en juin 2008 à 1,680 milliard en décembre 2009, constate Jean Denat, vice-président (PS), délégué aux déplacements du conseil général du Gard. Et aujourd’hui on nous demande non seulement de renoncer à des éléments annexes mais aussi à des éléments du cœur du projet comme le passage de tout le fret sur la ligne nouvelle ou l’amélioration des cadences du TER. » La demande de l’Etat est stupéfiante. « Nous ne pouvons ni augmenter notre participation ni accepter de telles restrictions, et nous attendons de nouvelles propositions de l’Etat. Si nous participons volontairement à ce projet, c’est que nous défendons un projet d’ensemble d’amélioration du réseau ferroviaire gardois », conclut-il.