Après la Californie, voici venu le tour de la Floride de s’intéresser au passé de la SNCF. Alors que se lance l’appel d’offres pour la construction d’une ligne de TGV entre Orlando et Tampa, le gouverneur de Floride Charlie Crist a annoncé hier que l’Etat du sud-est des Etats-Unis allait examiner le rôle de la SNCF dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Le témoignage poignant d’une certaine Rosette Goldstein dont le père a été déporté dans les camps à bord d’un train exploité par la SNCF sous la tutelle de Vichy a tourné en boucle ces derniers jours dans les médias américains. La demande du gouverneur intervient après le vote fin août en Californie d’une loi imposant à partir du 1er janvier 2011 à tout candidat à un contrat dans la future ligne à grande vitesse entre Los Angeles et San Francisco d’expliquer son rôle éventuel dans le transport des prisonniers vers les camps entre 1942 et 1944. La SNCF se dit prête à ouvrir ses archives aux Américains. On imagine que Bechtel, son potentiel allié dans un consortium en Floride (Alstom se présenterait avec Vinci et le groupe de BTP Espagnol OHL) aimerait que le jour soit rapidement fait sur cette histoire.