« Nous sommes vigoureusement opposés à une vignette sur les autocars »
Interview de Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV
Le congrès de la Fédération nationale des transports de voyageurs se tient le 14 novembre à Paris. Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV, fait le point pour VR&T sur les grands sujets qui inquiètent les transporteurs. Parmi eux, la crainte d’une application de la vignette poids lourd aux autocars, la grande difficulté de recruter des conducteurs ou l’équilibre économique des cars Macron.
Ville, Rail & Transports. Trois ans après la libéralisation du transport par autocars, quel bilan tirez-vous des cars Macron ?
Jean-Sébastien Barrault. Les autocars Macron ont pris leur place parmi les différentes offres de transport en France, à côté du train, de l’avion ou des modes de mobilité partagée. C’est un véritable succès populaire. Depuis la loi Macron de 2015, ils ont transporté en tout 18 millions de personnes. Et une part très significative de ces personnes, de l’ordre de 17 %, n’aurait jamais voyagé sans eux.
Ils représentent, de plus, près de 2 500 emplois, non délocalisables par définition.
Enfin, ils ont fortement contribué à revaloriser le mode autocar. Il était souvent vu comme un mode low cost à faible qualité de service. Ils ont montré que c’est un mode compétitif financièrement, et attractif en termes de qualité de service, de confort pour le voyageur.
VR&T. Donc un bilan extrêmement positif ?
J.-S. B. Avec néanmoins une très forte inquiétude. Tous les opérateurs et les sous-traitants perdent de l’argent. Un mode n’est viable que s’il atteint son équilibre économique. Ces déficits importants sont dus aux prix de vente insuffisants, à la concurrence très forte entre opérateurs et avec d’autres modes. L’offre ferroviaire Ouigo, notamment, leur fait une forte concurrence.
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Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal