En janvier, Marlène Dolveck a quitté HSBC pour devenir directrice générale de SNCF Gares & Connexions. Elle avait aussi auparavant passé 12 ans au sein du groupe La Poste. « Je suis arrivée à la fin des grèves sur la réforme des retraites et j’ai été confinée le 15 mars. Autant dire que je n’avais pas imaginé mes 100 premiers jours comme cela ! » Elle se souvient de la sidération qui a suivi : « on a fermé les gares, les commerces… ». Mais la nouvelle directrice générale assure avoir profité de cette période pour se projeter dans l’avenir et travailler avec ses équipes sur son projet stratégique. « En termes de gestion de l’entreprise, on a su profiter de cette période pour en faire quelque chose de positif. » Lors du Club VRT du 13 octobre, elle a dressé le bilan de ses neuf premiers mois, au cours desquels rien ne s’est passé comme prévu, et elle a expliqué son projet pour l’entreprise.
Un nouveau statut et des missions bien définies
L’entité dont elle a pris la tête, c’est 3 000 gares réparties sur tout le territoire national, 4 700 collaborateurs et 15 000 salariés œuvrant dans les gares, 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires généré par les péages et 1 500 commerces. Pour mener à bien ses missions, SNCF Gares & Connexions s’appuie sur ses filiales : Retail & Connexions pour la location des espaces et des commerces en gare ; Arep, la plus grosse agence d’architecture de France ; Lagardère & Connexions (une filiale sous forme de joint-venture avec Lagardère) pour exploiter les magasins Relay, Hubs et Connexions qui développe le savoir-faire à l’international.
« Nous nous positionnons comme le spécialiste de la gare en France, de la conception à l’exploitation en passant par la sûreté, le nettoyage et la commercialisation des espaces », résume Marlène Dolveck.
Depuis le 1er janvier, SNCF Gares & Connexions est devenue une société anonyme. « Ce nouveau statut nous engage. Nous avons notre conseil d’administration, notre bilan et notre compte de résultat en propre », souligne Marlène Dolveck. Les missions de l’entreprise sont fixées par la loi. « La SNCF est notre meilleur client, mais la loi définit nos missions de façon claire et nous demande l’équité vis-à-vis de toutes les entreprises », ajoute-t-elle.
Il s’agit notamment d’offrir une équité de traitement à l’ensemble des transporteurs qui vont entrer sur le marché, de favoriser l’intermodalité et le développement équilibré des territoires. Un exemple : l’intermodalité passe par la multiplication des places de vélo sécurisées aux abords des gares. 20 000 sont déjà disponibles, il devrait y en avoir 70 000 de plus en cinq ans. Il faudra aussi faciliter l’accès des gares aux transports en commun et à la voiture, ajoute-t-elle.
Une stratégie visible pour tous
Dans ce cadre, la nouvelle patronne des gares travaille à la construction d’un projet stratégique visant à créer des gares « pratiques, modernes, efficaces et remarquables ». Et elle explique : « on conceptualise ces idées et on en donne des preuves par l’exécution. Il faut que le client le voit ». Dans sa stratégie, elle tient compte du développement durable et de la RSE. « On veut mettre à nouveau de la vie dans les gares. On y ouvre des glaciers, des crèches, des salles d’escalade… pour donner toute sa place à l’humain. On travaille avec les collectivités pour redonner de la vie. »
Gares & Connexions adapte sa stratégie en fonction de la taille et du profil des gares. Ainsi, pour développer les petites structures, Marlène Dolveck veut favoriser l
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