GPR 2021. Ouverture à la concurrence des TER : les nouveaux acteurs du rail
La crise sanitaire n’a pas empêché d’avancer les régions qui souhaitent expérimenter l’ouverture à la concurrence de leurs TER. Parmi elles, trois régions ont pris les devants, en plus de l’Ile-de-France : la région Sud-Provence Alpes Côte d’Azur, Hauts-de-France et Grand Est. Les élus
de la région Sud sont ainsi appelés à dire, le 29 octobre, s’ils confient à Transdev l’exploitation des TER sur l’axe Marseille – Toulon – Nice à partir de juillet 2025. Et à la SNCF, l’Etoile de Nice. D’autres appels d’offres devraient suivre et intéresser les grands opérateurs de transport, qu’ils soient français comme Transdev, RATP ou européens comme Arriva ou la Renfe. On s’attend aussi à voir des groupements associant une multiplicité de compétences (ingénieristes, entreprises du BTP, constructeurs ou loueurs de rames…) pour répondre à des demandes nouvelles, notamment pour gérer les infrastructures comme le permet désormais la loi.
Comment répondre aux nouvelles demandes des régions ? Qui seront les nouveaux acteurs demain ? Ce sont quelques-unes des questions auxquelles ont répondu les participants au débat organisé le 16 septembre par VRT, juste avant la remise des Grands Prix des Régions.
Un monopole est en train de tomber : Transdev devrait être la première entreprise à gagner un marché d’exploitation de TER aux dépens de la SNCF. Le président de la Région, Renaud Muselier a annoncé que, pour les deux lots mis en concurrence dans le Sud, Transdev et la SNCF présentaient les meilleures offres. Les élus régionaux devront le confirmer en Assemblée plénière le 29 octobre prochain.
Pour Jean-Pierre Serrus, vice-président chargé des Transports à la région, ce scrutin marquera la fin d’un long processus démarré en 2017. PACA avait alors décidé de jouer les pionniers, en ouvrant à la concurrence la liaison Marseille – Toulon – Nice et l’étoile ferroviaire niçoise. Le premier lot représentant 10 % de l’offre régionale, le second 23 %. Après un appel à manifestation d’intérêt qui avait donné lieu à une dizaine de réponses, la région avait enchaîné en 2020, avec un appel d’offres et un cahier des charges précis. « La qualité des offres va dans le sens de l’intérêt de l’usager. A coût constant pour la collectivité et pour les usagers, elles permettront d’augmenter significativement la cadence des trains », assure Jean-Pierre Serrus. Le démarrage de l’exploitation par les nouveaux opérateurs n’est prévu que fin 2024 pour l’Etoile de Nice et 2025 pour Marseille – Toulon – Nice. « L’essentiel reste à faire, mais c’est une véritable aventure qui commence », commente l’élu. Et il ajoute : « L’ouverture à la concurrence ne doit pas être vue comme un mouvement de libéralisme, mais plutôt de décentralisation. Elle permet de rapprocher le centre de décisions des usagers et des clients ».
» L’OUVERTURE À LA CONCURRENCE NE DOIT PAS ÊTRE VUE COMME UN MOUVEMENT DE LIBÉRALISME, MAIS PLUTÔT DE DÉCENTRALISATION. ELLE PERMET DE RAPPROCHER LE CENTRE DE DÉCISIONS DES USAGERS ET DES CLIENTS « JEAN-PIERRE SERRUS
L’importance de l’implantation locale
L'article complet ( 2568 mots) est réservé aux abonnés ou aux détenteurs d’un porte-monnaie électronique, connectez-vous pour y accéder.
*Formule numérique sans engagement à partir d’un 1€ par mois !
Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal