Les nouveaux projets de Wabtec Transit
C’est l’une des deux activités du groupe américain Wabtec : Wabtec Transit est le deuxième acteur industriel ferroviaire français, derrière Alstom. Invité du Club VRT, son président, Lilian Leroux a levé le voile sur cette entreprise innovante mais qui reste souvent dans l’ombre. Et a présenté les grands axes de sa présidence et les innovations à venir.
Le groupe américain Wabtec, (Westinghouse Air Brake Technology), est né de la fusion de trois grandes entreprises ferroviaires : Westinghouse Air Brake Technology qui est devenu Wabtec au fil des années et a repris Faiveley transport en 2016, puis Général Electric transportation, en 2019.
Aujourd’hui, le groupe est un des leaders de l’industrie ferroviaire avec plus de 27 000 salariés dans 50 pays et un chiffre d’affaires de 7,8 Md€. « Wabtec s’est construit par acquisitions et entend poursuivre sa croissance en ciblant des entreprises qui lui permettraient d’internaliser des compétences nouvelles ou de compléter son portefeuille clients », précise Lilian Leroux, le président de Wabtec Transit.
Wabtec assure vouloir créer un futur plus durable, en proposant des innovations pour contribuer à réduire les 25 % de gaz à effets de serre dont le secteur du transport est responsable. « Des émissions majoritairement causées par la route et l’avion. Le fer n’en produit qu’à la marge », précise Lilian Leroux qui entend faciliter le transfert modal, en rendant l’industrie ferroviaire plus attractive, plus compétitive et plus efficace aussi bien pour les passagers que pour le fret. En interne Wabtec Transit s’est engagé à réduire les émissions de ses usines de plus de 50 % d’ici 2030 et à utiliser des matériaux recyclables.
Le siège de Wabtec est aux Etats-Unis, tandis que celui de Wabtec Transit est installé en France, où Faiveley avait démarré ses activités, il y a plus de cent ans. L’entreprise compte 1 850 salariés répartis sur 81 sites industriels, dont 5 en France où des équipes d’ingénierie conçoivent de nouvelles gammes de produits pour le monde. C’est dans l’hexagone également que sont assurées les fonctions de support et d’aide à la maintenance pour les opérateurs.
» WABTEC S’EST CONSTRUIT PAR ACQUISITIONS ET ENTEND POURSUIVRE SA CROISSANCE EN CIBLANT DES ENTREPRISES QUI LUI PERMETTRAIENT D’INTERNALISER DES COMPÉTENCES NOUVELLES OU DE COMPLÉTER SON PORTEFEUILLE CLIENTS «
Sur les 2,4 Md€ de CA réalisés par Wabtec Transit, 400 M€ d’euros proviennent de France, où l’entreprise dispose d’un important réseau de fournisseurs et de partenaires. Wabtec Transit a aussi une très forte implantation en Europe, en Amérique du Nord et en Inde. « Faire partie d’un groupe permet de trouver des synergies en matière de recherche & développement et d’utiliser ses compétences pour nous aider à innover », se félicite le président de Wabtec Transit.
Des innovations prometteuses
La liste des innovations est longue. « Nous avons travaillé avec la RATP pour améliorer la qualité de l’air du métro », cite par exemple le dirigeant. Cette collaboration a permis de développer une semelle de freinage permettant de réduire de 90 % les émissions fines des véhicules au freinage. En service depuis un an, cette innovation permet également de réduire l’usure des pneumatiques, d’où un gain économique pour l’opérateur. « Sur ce dossier, la RATP est en avance sur le reste du monde et nous sommes fiers d’y avoir contribué », annonce Lilian Leroux.
Wabtec Transit a également investi plus de 2 M€ dans la création d’un site d’impression en 3d de pièces pour la maintenance des trains, au sein de son usine de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). Wabtec en avait déjà un en Inde et un autre aux Etats-Unis. Le site français permettra de fabriquer des pièces dès 2023, en réduisant leur temps d’acquisition pour les opérateurs européens, tout en étant économiquement plus intéressant pour des bes
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Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal