Les nouveaux défis de la sûreté
La sûreté est l’une des priorités des transporteurs. Avec la montée de la menace terroriste, comment les transports s’adaptent-ils à ce nouveau risque ? Comment concilier au mieux sûreté et mobilité ? VR&T Evénements a posé ces questions aux directeurs sécurité de la SNCF, de la RATP, d’Aéroport de Paris et au directeur général d’Itirémia.
« Pour faire face aux enjeux de sécurité et de sûreté, la SNCF emploie 3 000 personnes formées, assermentées et armées », explique Céline Sibert, la directrice de la Sûreté. La SNCF a aussi installé des caméras et utilise des drones. « Nous réalisons 12 millions de voyages par jour dans des espaces ouverts, ce qui fait de nous une cible potentielle pour les terroristes », rappelle de son côté Stéphane Gouaud, directeur de la Sécurité à la RATP. Pour sécuriser ces voyages, la régie s’appuie sur 6 000 agents de station, 1 000 agents internes de sécurité et sur 40 000 caméras.
Dans les aéroports, tout est pensé pour sécuriser les avions. Mais les voyageurs arrivant d’abord dans des aérogares, ouvertes à tous, les questions de sûreté sont identiques à celles qui se posent dans les grandes gares ferroviaires. « On y trouve des militaires du dispositif Sentinelle, 2 700 policiers de l’air et des frontières, des agents de surveillance générale, chargés de faire ouvrir sacs et manteaux, et des services de renseignements, énumère Alain Zabulon, directeur de la Sûreté, du Management des risques et de la Conformité d’Aéroports de Paris. Le passager se rend ensuite aux contrôles, où l’on scanne ses bagages cabine et où il passe sous un portique. Ces vérifications répondent à une procédure normée au niveau international. Passé cette zone, il accède à la zone d’embarquement à accès restreint. Depuis novembre 2015, les contrôles à l’entrée et la sortie de l’espace Schengen ont été généralisés, ce qui a rallongé les procédures, car la police aux frontières (PAF) ne se contente plus de vérifier les passeports, elle interroge des fichiers à distance. » Pour réduire les temps de contrôle, ADP a mis en place 37 sas automatiques pour les détenteurs de passeports à puce biométrique. Leur nombre sera doublé l’an prochain, et ADP passera à la reconnaissance faciale pour augmenter la fluidité. « L’objectif est que 90 % des voyageurs passent l’inspection filtrage en moins de dix minutes. »
Sébastien Budillon est directeur général d’Itirémia, une filiale de la SNCF qui fait travailler, selon la saison, entre 600 et 2 000 collaborateurs assurant des prestations d’accueil, d’assistance et d’accompagnement des voyageurs pour le compte de la SNCF ou d’Air France. « Nous avons une double sensibilité à la sécurité et la sûreté, et une compétence sur la partie fluidité des flux de voyageurs. Nos prestations d’assistance s’articulent autour de moyens humains et d’équipements qui visent à faciliter l’accès à la gare et aux services. Le contact humain permet de donner des consignes, mais égaleme
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Publié le 10/01/2025 - Philippe-Enrico Attal
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