« On ne régulera pas la mobilité si persistent des sentiments d’injustice »
Quels devraient être les sujets en tête des préoccupations de nos futurs dirigeants ? Nous avons posé cette question à des spécialistes reconnus du monde des transports. Jean-Pierre Orfeuil, professeur émérite (Université Pierre et Marie Curie) et conseil de l’Institut pour la ville en mouvement, nous a répondu.
« La loi énergie climat de 2019 renforce les ambitions de la loi de transition énergétique de 2015 dont les objectifs intermédiaires n’ont pas été tenus. Elle vise la neutralité carbone en 2050 et une baisse de 40 % de l’usage des énergies fossiles en 2030. Le dossier technique qui l’accompagne prévoit une forte baisse des consommations des véhicules thermiques (-30 % en 2030), une forte pénétration de la voiture électrique (46 % des ventes en 2030), et un usage accru des transports publics et de la voiture en commun. Elle est peu connue des citoyens, malgré ses implications sur leurs modes de vie.
Les ébauches de programme sont silencieuses sur cette loi, et montrent une attention différenciée au sujet : la baisse des émissions n’apparaît pas dans les objectifs phare des Républicains, elle figure dans les 10 axe
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Publié le 10/12/2024