Elections à la SNCF : les réformistes pourront signer des accords
Les syndicats dits contestataires, CGT et SUD-Rail, en recul, le pôle réformiste, UNSA et CFDT en nette hausse. En dépassant les 35 %, ces deux organisations passent donc largement la barre des 30 %, qu’elles avaient manquée d’un cheveu en 2009. Elles pourront donc cette fois, ensemble, valider des accords, ce qui pourrait avoir une incidence directe sur le dialogue social dans l’entreprise au cours des trois prochaines années alors qu’au cours des deux précédentes, aucun accord sur un thème majeur n’a été signé. L’UNSA poursuit son importante progression, plus de 3 %, et conforte sa seconde place dans l’entreprise alors que la CFDT progresse de plus de 2 %, inversant une spirale négative.
Si la CGT conserve, avec 37,37 % aux élections dans les comités d’établissement, largement sa première place, elle confirme un recul qui avoisine les 7 % en sept ans, depuis le scrutin de 2004. Quant à SUD-Rail, il est, à 17,38 %, en léger recul, après une série de scrutin où ce syndicat était en progression régulière. Ensemble, passant nettement la barre des 50 %, ces deux organisations pourront toutefois s’opposer à des accords conclus par les « réformistes ». Quant à l’ensemble des autres syndicats, ils n’ont pas passé la barre des 10 %, même si FO avec l’appui d’exclus de la CFTC progresse, à 8,58 %. Quant à la CFTC, autour des 1 %, elle perd même son influence dans ses zones de l’est de la France.
Publié le 10/12/2024