Un plan de déplacements interentreprises à Roissy
Premier aéroport français, Paris-Charles-de-Gaulle est aussi le premier d’Europe pour le trafic fret et le deuxième pour le trafic passager. Près de 90 000 salariés y travaillent dans quelque 650 entreprises fonctionnant pour beaucoup 24h/24. Premier aéroport français, Paris-Charles-de-Gaulle est aussi le premier d’Europe pour le trafic fret et le deuxième pour le trafic passager. Près de 90 000 salariés y travaillent dans quelque 650 entreprises fonctionnant pour beaucoup 24h/24. Depuis quelques années, plusieurs d’entre elles ont engagé une démarche de plan de déplacements d’entreprise (PDE), mais comme l’union fait la force, cinq d’entre elles se sont regroupées. Constatant qu’elles avaient une problématique de déplacements souvent commune, et une taille critique nécessaire pour mieux travailler sur la mobilité, Aéroports de Paris, Air France, CIF Keolis, FedEx et La Poste, représentant plus de la moitié des emplois du site, ont initié un plan de déplacements interentreprises (PDIE) début 2010. Soutenues dans leur démarche par la CCI de Versailles Val-d’Oise-Yvelines, qui a animé le groupe de travail, réalisé la synthèse du premier diagnostic puis bâti le plan d’actions, les 5 entreprises ont abouti le 7 avril, avec la signature de la charte R’Promobilité définissant le PDIE. Objectif : améliorer les conditions d’accès aux différents sites pour les salariés, les clients et les fournisseurs. Ce plan s’appuie sur un diagnostic qui a montré une très forte dispersion géographique des salariés dans toute l’Ile-de-France, même s’ils sont 72 % à résider en Seine-Saint-Denis ou dans les départements limitrophes. Par ailleurs, la majorité des salariés travaillent en horaires décalés, avec un maximum de 77 % pour ceux travaillant sur la zone de fret sud, ce qui influe sur les logiques de déplacements. L’usage des transports en commun est relativement faible : 15 %. Et l’étude montre que la qualité moyenne de l’offre des transports en commun n’est pas satisfaisante, notamment parce que la ligne du RER B, qui draine environ 300 000 usagers par jour, est arrivée à saturation.
Le plan d’action commun, défini pour 3 ans (il sera réévalué chaque année), s’organise autour de cinq engagements : mutualiser les moyens entre entreprises, renforcer l’attractivité des transports publics, réduire les déplacements inutiles et accessoires, renforcer les possibilités d’usage des modes de circulation douce, développer un emploi raisonné de l’automobile. Ce PDIE reste ouvert aux entreprises du bassin aéroportuaire qui souhaiteraient s’y impliquer.
Publié le 10/12/2024