Bombardier supprime 1 400 emplois à Derby après son échec sur Thameslink
La désignation de Siemens comme preferred bidder sur le marché du renouvellement des rames Thameslink (1 200 caisses, 1,4 milliard de livres soit 1,6 milliard d’euros) est un coup dur pour l’usine Bombardier de Derby, la dernière à assembler du matériel roulant en Grande-Bretagne. Les médias y annonçaient déjà la disparition de 2 000 emplois sur 3 000, mais ce devrait être « 446 emplois et 983 contrats à durée déterminée » que Bombardier supprimerait en réponse à la baisse d’activité prévisible après septembre, lorsque deux des trois grands contrats en cours auront été honorés. L’opposition et les syndicats dénoncent la décision gouvernementale et considèrent que le jeu est faussé : « Il n’y a pas en France ou en Allemagne de livraisons qui soient effectuées par d’autres constructeurs que ceux du pays. » Mais, « sauf à annuler le projet Thameslink, qui a déjà 16 ans de retard », le gouvernement juge « impossible » de réviser son choix, qui « présente le meilleur rapport qualité/prix ». Ce choix ne sera pas indolore, car si Siemens annonce la création de « 2 000 emplois » en Grande-Bretagne, seuls 300 seront liés à la construction des trains, celle-ci devant être essentiellement effectuée en Allemagne.
Publié le 10/12/2024