Flers veut créer une régie pour le transport scolaire
Le renouvellement de la DSP pour la communauté d’agglomération du Pays de Flers aura lieu au milieu de l’année prochaine. Une régie pour le transport scolaire pourrait être créée. class= »rtejustify »>
Il y a quelque mois, l’EPCI, qui réunit 14 communes et compte 30 000 habitants, a adhéré à l’association Agir. C’était en mai dernier. A l’époque, il n’avait pas annoncé de projets spécifiques pour expliquer son intérêt pour l’association. Aujourd’hui, les raisons sont évidentes, elles s’expliquent par la volonté de créer une régie et, au passage, de réduire les dépenses. « Sur 1,6 million de coût du transport, le versement transport n’en rapporte que 1,1 million », explique Patrick Lesellier, vice-président de la communauté d’agglomération du Pays de Flers, chargé des transports. « Nous sommes actuellement obligés de compenser le déficit en puisant dans le budget général. Il faudrait que nos dépenses transport redescendent à 1,2 million », souhaite le responsable politique. « Nous allons créer deux lots : un pour le secteur nord du territoire de l’agglo, et un pour le sud. Ainsi, les entreprises locales de transport pourront plus facilement se porter candidates. C’est aussi une manière de faire travailler l’économie régionale », souhaite l’élu. Les transporteurs installés localement, qui travaillent déjà en sous-traitance pour l’actuel délégataire, Veolia Normandie Transport interurbain (VTNI), auront compris le message. Le contrat pour le réseau urbain, également exploité par VTNI, arrive à échéance en même temps que le scolaire. Pour l’urbain, la communauté d’agglomération n’a toujours pas de projet arrêté. « Cela dépendra des propositions que l’on nous fera », dit Patrick Lesellier, tout en ne se faisant pas trop d’illusions : la facture n’a jamais baissé de contrat en contrat. Même si l’urbain, avec ses trois lignes régulières, représente une dépense beaucoup moins importante que les scolaires, l’agglomération pourrait également passer en régie pour ces transports pour espérer gagner de 10 à 15 % sur le contrat. « Bien sûr, c’est un peu plus compliqué qu’avec le scolaire où tout peut être délégué, du matériel aux conducteurs, en passant par l’entretien, analyse l’élu responsable du transport. Mais c’est possible. Il faudrait certes embaucher des conducteurs, mais le volume n’est pas énorme. Et la gestion pourrait être absorbée par les services administratifs et financiers de l’agglomération. Et l’entretien sous-traité », imagine encore Patrick Lesellier. Mais rien n’est encore fait. La décision devra être prise fin janvier par la communauté, et les réponses des candidats attendues fin avril.
Y. G.
Publié le 10/12/2024