L’Ifsttar dévoile sa feuille de route pour les dix prochaines années
Bonne nouvelle : la fusion entre l’Inrets et le LCPC est achevée et réussie. Il aura fallu deux ans à l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) pour la finaliser et mettre en œuvre une stratégie scientifique. Bonne nouvelle : la fusion entre l’Inrets et le LCPC est achevée et réussie. Il aura fallu deux ans à l’Ifsttar (Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux) pour la finaliser et mettre en œuvre une stratégie scientifique. « Une chance », reconnaît Hélène Jacquot-Guimbal, sa directrice générale, qui souligne qu’« une fusion sur deux de boîtes privées se finit mal faute de temps ! » L’organisation adoptée est matricielle en 4 axes et 5 départements techniques, souvent multisites, afin de mêler les compétences scientifiques. Cette stratégie a été définie à dix ans, un horizon jugé raisonnable et « pas trop présomptueux, car on sèche tous sur le très long terme, à vingt ou trente ans », souligne Henri Van Damme, directeur scientifique. Elle est aussi déclinée dans des contrats d’objectifs à court terme (quatre ans).
Entre autres nombreux programmes au menu de l’Ifsttar figure un travail sur la ville : « comment faire évoluer sa conception, les différents types de transport, d’habitat, de lieux de travail », détaille la directrice générale. L’institut prépare déjà le grand rendez-vous biennal sur la recherche sur les transports en Europe, TRA (Transport Research Arena), qui se tiendra à Paris-la-Défense en avril 2014. L’idée de cette conférence, c’est aussi de mieux communiquer à l’international, « montrer qu’il n’y a pas qu’aux Etats-Unis qu’il se fait des choses innovantes ! », poursuit-elle. Et quel que soit le mode choisi, la mobilité de demain se doit d’être sûre. Projets phares : le monitoring du trafic en temps réel, la circulation automatisée et l’homme virtuel, une modélisation numérique en 3D réalisée avec le monde médical et qui, assure Henri Van Damme, « à court terme, remplacera les coûteux crash-tests d’automobiles ».
Cécile NANGERONI
4 défis pour 5 départements
Inventer la mobilité durable, adapter les infrastructures, maîtriser les risques naturels et nos impacts environnementaux, enfin, penser et aménager les villes et territoires. Ce sont les quatre défis « transversaux et évolutifs » définis par la nouvelle stratégie scientifique. Par ailleurs, la recherche ayant besoin d’un cadre pérenne, 5 départements d’expertise ont été définis : matériaux et structures ; géotechnique, environnement, risques naturels et sciences de la terre ; composants et systèmes ; transport, santé, sécurité ; aménagement, mobilités, environnement.
En matière de mobilité durable, il s’agit de concevoir des politiques et outils d’aide à la décision publique dans les domaines de la mobilité, de la sécurité routière et des systèmes de transport. C’est également un travail d’anticipation basé sur l’observation et l’analyse des comportements et usages. « Inventer la mobilité de demain occupe 40 % de nos chercheurs. La mobilité durable, ça ne doit pas être juste un mot à la mode ! », précise le directeur scientifique Henri Van Damme.
Publié le 10/12/2024