Des financements encore à mobiliser pour l?accessibilité en Midi-Pyrénées
La région a adopté son « schéma directeur d?accessibilité des réseaux de transports régionaux aux personnes en situation de handicap » en mars 2009. La mise en ?uvre de toutes les actions prévues d?ici 2015 et au-delà se chiffre à 109 millions « Notre responsabilité était de voter le SDA et d’en élaborer le budget, pas de faire les travaux qui sont sur le domaine de la SNCF pour les gares et de RFF pour les quais, explique Charles Marziani, vice-président du conseil régional chargé des transports. Nous avons informé la SNCF et RFF, en indiquant que la région était prête à prendre en charge 30 % de ce budget, bien qu’elle n’en ait pas l’obligation légale. Nous attendons leur réponse. » Volontariste, Midi-Pyrénées avait déjà voté en décembre 2008 un investissement de deux millions d’euros pour adapter ses AGC aux personnes à mobilité réduite en les équipant de rampes d’accès et d’une signalétique adaptée. Elaboré pendant plus d’un an, en concertation avec la SNCF, RFF et les associations d’usagers et de personnes handicapées, le schéma directeur d’accessibilité (SDA) prévoit des interventions différenciées dans trois catégories de gares TER. La première catégorie concerne 14 gares régionales (représentant 55 % du trafic ferroviaire de Midi-Pyrénées) qui deviendront accessibles d’ici 2015 avec la plus grande autonomie possible, c’est-à-dire avec un traitement total des cheminements pour les handicaps physiques, visuels et auditifs. La deuxième catégorie regroupe 33 gares (41 % du trafic régional) dont l’accessibilité sera améliorée, sans régler le problème de l’accès quai/train. Une présence humaine permanente et sans réservation sera donc nécessaire. L’arrivée, à partir de 2013-2014, de 25 nouvelles rames Alstom aux normes d’accessibilité et l’achèvement de la mise aux normes des AGC permettront de faire basculer 9 gares de la deuxième à la première catégorie dite de « grande autonomie », qui représentera alors 78 % du trafic régional. Neuf gares (4 % du trafic) ne pourront pas bénéficier d’aménagements d’accessibilité suffisants. Les passagers empruntant ces gares bénéficieront d’un service de substitution leur permettant de se rendre dans la gare accessible la plus proche. La région a choisi de traiter 15 haltes ferroviaires (les plus fréquentées, essentiellement dans l’agglomération toulousaine), bien qu’elle n’en n’ait pas l’obligation légale. La continuité entre parkings, abords et quais sera aménagée, les quais seront équipés de bandes au sol et de rampes. Enfin, le système d’assistance Accès + avec réservation la veille proposé par la SNCF dans 25 gares de Midi-Pyrénées sera étendu. Côté autocars, le conseil régional a prévu un plan d’aménagement de tous les arrêts d’ici 2015, avec suppression des obstacles et mise en sécurité. Ce travail se fera en concertation avec les autres autorités organisatrices, département et réseau urbain, étant donné que de nombreux arrêts sont communs. A l’échéance de la mise en conformité, les gares et les trains accessibles seront clairement identifiés dans les documents d’information, ainsi que dans le système d’information en temps réel qui sera déployé courant 2010 dans les gares et les haltes par l’intermédiaire de panneaux lumineux. Malheureusement, l’information sonore ne sera disponible que là où il y a du personnel en gare. « Il y a des craintes des associations que les délais ne soient pas tenus, reconnaît Charles Marziani. Nous sommes parmi les régions les plus avancées car notre SDA est déjà voté, mais nous devons maintenant mobiliser les capacités financières. »
Catherine STERN
Publié le 10/12/2024