Eurostar touché mais pas coulé
Entre crise et incendie, Eurostar a su tirer son épingle du jeu Guillaume Pepy, en décembre dernier, espérait une croissance d’environ 5 % d’Eurostar en 2009, en volume et en chiffre d’affaires. Une estimation émise d’ailleurs avec la plus grande prudence. Le 13 janvier, ce sont des chiffres moins ambitieux qu’il a avancés : 2 à 3 %. Entre-temps, les perspectives économiques se sont assombries des deux côtés du tunnel. La nouvelle estimation est à prendre avec beaucoup de précautions. Trois facteurs, qui ont déjà affecté Eurostar en 2008, devraient produire des effets en 2009. Mais lesquels ? Pour l’incendie du 11 septembre 2008, la réparation totale du tunnel sera à coup sûr positive. Eurostar compte disposer à nouveau de l’intégralité de son offre lors de la première quinzaine de mars (le 10 ou le 11). De quoi, avec un trajet Paris – Londres à nouveau en 2 heures 15, espérer renouer avec la croissance. La crise économique, elle, joue dans les deux sens. Elle amène un transfert de l’avion vers le train à volume de déplacement constant. Mais elle peut se traduire aussi par une diminution générale de la demande de transport, notamment en affaires (la City ayant perdu environ 50 000 emplois). Or, le business, qui représente 20 % de la clientèle d’Eurostar en volume, atteint 50 % du chiffre d’affaires… Quant à la dégringolade de la livre (un quart en un an), elle aussi joue dans les deux sens : on attend moins de Britanniques sur le continent, mais plus de Français et de Belges en Angleterre. Moralité : on est dans le bleu. Ce qui est sûr, c’est qu’en 2008 Eurostar a tiré son épingle du jeu : excellent début d’année du fait de la ligne nouvelle jusqu’à Saint Pancras, catastrophe avec l’incendie du 11 septembre, redressement en fin d’année. Au total, Eurostar atterrit dans le budget, avec 9,1 millions de voyageurs transportés (+ 10,3 %) et 664 millions de livres (+ 10,9 %).
François?DUMONT
Publié le 06/02/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 06/02/2025 - Gaëlle Ginibrière, Nathalie Arensonas
Publié le 05/02/2025 - Sylvie Andreau, Nathalie Arensonas