La nouvelle convention collective soumise aux syndicats
Le texte prévoit une grille salariale plus attractive pour les postes sans qualification, pas moins de 2 % au-dessus du Smic Après plus de 18 mois de négociations, la nouvelle convention collective relative au fret ferroviaire devait être soumise le 8 septembre à la signature des organisations syndicales.
Ce texte, qui doit régir les conditions de travail pour tous les nouveaux entrants du secteur, présente quelques points forts qui ont fait l’objet d’âpres discussions entre représentants syndicaux et patronaux (l’UTP, l’Union des transports public). En particulier, il prévoit une grille salariale plus attractive pour les postes sans qualification dont la rémunération doit démarrer à 2 % au-dessus du Smic. « 90 % des conventions collectives en France sont en dessous de ce niveau », souligne Jean-Philippe Catanzaro, le vice-président chargé des négociations de branche relevant de la FGT-CFTC. Quant au statut cadre, il a été placé au plafond de la sécurité sociale.
Mais c’est surtout la question de la polyvalence qui a le plus suscité de controverses. Fortement rejetée par les syndicats de cheminots, elle est encadrée par la convention collective qui prévoit de la limiter à deux postes différents. Un progrès par rapport au code du travail qui ne prévoit pas d’encadrement et qui s’appliquerait faute de convention collective. « La sécurité de l’exploitation ferroviaire repose sur un métier de base, avec une formation de base, une rémunération attachée à ce métier, » note Dominique Aubry, participant aux négociations pour la fédération de Transports CFDT. « Dans le privé, on parle emploi. A la SNCF, on parle métier. La polyvalence existe déjà mais elle est très fortement encadrée. »
Après le rendez-vous du 8 septembre, les négociations entre syndicats et patronat ne s’arrêtent pas là. Les réunions sont appelées à repartir de plus belle avec le lancement de discussions qui s’annoncent tout aussi ardues pour mettre au point la convention collective pour le transport ferroviaire de voyageurs.
Marie-Hélène POINGT
Publié le 10/12/2024