Siim Kallas, un Européen de l?Est aux Transports
L?ancien Premier ministre estonien Siim Kallas succède à l?Italien Antonio Tajani, qui en 18 mois de mandat a réussi l?exploit de faire l?unanimité contre lui dans le petit monde du transport européen A 61 ans, le libéral Siim Kallas entame son second mandat sous la houlette de José-Manuel Barroso, dont on le dit proche. Pendant cinq ans, il s’est occupé des affaires administratives internes à la Commission et de la lutte contre la fraude. Cette fois, il récupère un portefeuille amputé de deux secteurs importants. La compétence en matière d’examen et d’autorisation des aides d’état lui est retirée. Le dossier Galileo dépendra lui désormais du Commissaire à l’Industrie. Rien dans le parcours de Siim Kallas ne le préparait à s’occuper des transports, si ce n’est qu’il a présidé l’Union cycliste dans son pays ! Depuis sa nomination, les diplomates spécialisés de l’Union européenne se penchent sur la situation dans la république balte pour tenter de deviner sa vision du secteur. Economiste de formation, Siim Kallas vient d’un pays qui a d’abord privatisé ses infrastructures et notamment son réseau ferroviaire avant de le renationaliser en l’attribuant à deux compagnies différentes qui sont aussi des opérateurs. Pas très orthodoxe au regard de la législation communautaire… « C’est un libéral autodidacte, dit de lui son compatriote, l’eurodéputé Vert Indrek Tarand. Ancien membre du parti communiste, il a été un très bon gouverneur de la banque centrale et un merveilleux ministre des Affaires étrangères. C’est un homme curieux, qui a une vision claire. Il réussira s’il sait s’entourer d’experts. » « Il est intelligent et fait preuve de beaucoup de bon sens », observe l’un de ses collègues à la Commission européenne. Siim Kallas reste néanmoins un inconnu pour la plupart de ses interlocuteurs, même si sa nationalité plaît à Johannes Ludewig. « C’est une bonne chose que pour la première fois une personnalité venue de l’Est occupe ce poste. La politique européenne des Transports est dominée depuis trop longtemps par une vision occidentale », estime le patron de la CER.
Isabelle ORY
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