Train-hôtel : à 200 km/h, de nuit entre Moscou et Sotchi
En 2014, pour les Jeux olympiques de Sotchi, on devrait théoriquement pouvoir voyager de nuit à 200 km/h entre Moscou et Sotchi dans un nouveau « train-hôtel » La première voiture de ce train-couchettes à deux étages dont 1 210 rames sont en instance d’être commandées à Alstom-TMH, a été présentée lors du salon 1 520 de Moscou, début septembre. L’étonnante voiture au gabarit large ressemble à une hybridation entre des trains à deux niveaux d’Alstom et l’expérience russe en matière de trains de nuit. « C’est un savoir-faire que nous avons perdu. A l’Ouest, on ne sait plus faire des trains-couchettes ! », s’extasie Franck Lecoq chez Alstom. Le prototype de voiture de deuxième classe, réalisé par TMH à Tver a pris en compte les remarques des équipes de Salzgitter d’Alstom, mais il intègre beaucoup de modules d’équipements déjà homologués pour le marché Russe. D’où un design intérieur et extérieur très « formica ». C’est mastoc, très anguleux, c’est du lourd. Avec 64 personnes par voiture en deuxième classe, la limite de charge par voiture (72 tonnes, soit 18 tonnes par essieu) est tout juste respectée, ce qui impliquera un allègement de certains composants du train. Les normes russes interdisent en particulier l’utilisation de garnitures en plastique pour l’intérieur des trains, d’où l’utilisation de l’acier. L’homologation prochaine des composants plastiques devrait permettre de gagner beaucoup de poids dans les hauteurs. Les éléments les plus up to date de ce prototype sont sans doute les modules de toilettes, les systèmes d’information voyageurs ou les écrans vidéo installés dans certaines couchettes. Le proto devrait partir en test dès la fin du salon, avant la réalisation d’une deuxième voiture qui devra, elle, aller à 200 km/h. Ce qui implique une nouvelle conception du bogie, un travail d’allègement, et le remplacement du freinage à disque par des freins plus adaptés.
Guillaume LEBORGNE
Publié le 06/02/2025 - Philippe-Enrico Attal
Publié le 06/02/2025 - Gaëlle Ginibrière, Nathalie Arensonas
Publié le 05/02/2025 - Sylvie Andreau, Nathalie Arensonas