Encourageant mais doit encore mieux faire, ce pourrait être, de l’aveu même de ses dirigeants, l’appréciation pour le groupe SNCF de ses résultats au premier semestre 2011. Encourageant mais doit encore mieux faire, ce pourrait être, de l’aveu même de ses dirigeants, l’appréciation pour le groupe SNCF de ses résultats au premier semestre 2011. Encourageant, car la progression du chiffre d’affaires est remarquable par rapport à la même période de 2010 : la croissance atteint 9,5 %, dont un tiers issu des acquisitions et 6,1 % à périmètre constant. Et, par rapport à juin 2010, toutes les branches sont en croissance. Encourageant, aussi, parce que la marge opérationnelle est à la hausse, 8,4 % contre 6,8 %. Du coup, le bénéfice net est de 558 millions d’euros, contre 80 au premier semestre 2010, ce qui est proche des 697 millions obtenus pour toute l’année 2010.
Pour Guillaume Pepy, le groupe « engrange les effets de la stratégie de redressement conduite depuis la crise ». Soit le traitement des « récifs », en particulier avec la contractualisation des trains d’équilibre du territoire, la signature d’une convention de gestion de l’infrastructure « sur des bases saines » avec Réseau ferré de France, la maîtrise des charges et des investissements, le bon niveau d’activité. Le trafic voyageurs est en progression de 4,2 %, en valeur, soutenu par une forte activité promotionnelle. Après un début d’année difficile, pénalisé notamment par l’impact des travaux sur le réseau, l’activité en France s’est bien redressée alors que la croissance est modérée (1,8 %) à l’international. Toutefois, si toutes les branches sont en croissance, SNCF Voyages, qui porte en particulier les TGV, est la seule pour laquelle la marge opérationnelle est à la baisse, de 20 millions d’euros. En cause essentiellement : la hausse des charges, péages et énergie, et sa contribution au financement des trains d’équilibre du territoire. Dans ce contexte, Guillaume Pepy se garde bien de « crier victoire » et joue la prudence. C’est lié aux perspectives « incertaines » pour la fin de l’année. Et si le groupe doit encore mieux faire, comme le souligne Guillaume Pepy, c’est parce que même si le taux de couverture des investissements par la capacité d’autofinancement est en « progression significative » (92 % contre 69 % en juin 2010), « du chemin reste à parcourir ». Pour cela, l’objectif a été fixé : dépasser les 10 % de taux de marge « nécessaires au développement du groupe ». Même en progression à 8,4 %, il n’est pas atteint.
P. G.
Publié le 10/12/2024