Les taxis en lutte contre la concurrence des VTC
Des centaines de taxis ont manifesté, le 13 janvier, contre la hausse de la TVA de 7 à 10 %, mais aussi contre la concurrence, qu’ils jugent déloyale des Voitures de tourisme avec chauffeur (VTC). Apparues en 2009, ces voitures appartenant à des entreprises comme Uber, Allocab ou Chauffeur-prive.com, ne cessent de se développer depuis. Sans signalétique lumineuse particulière, elles peuvent être réservées pour une course mais n'ont pas le droit de prendre des passagers dans la rue sans cette réservation.
Les taxis chauffeurs-artisans, qui représentent 80 % de la profession aux côtés des locataires et des salariés, doivent acheter leur licence, 230 000 euros selon un syndicaliste FO, alors que les VTC ne paient que 120 euros.
Pourtant, depuis le 1er janvier, un décret impose aux VTC un délai de 15 minutes entre réservation et prise en charge. Mais les syndicats de taxis veulent une réglementation plus stricte encore : course minimum de 60 euros, délai de 30 minutes entre réservation et prise du client.
De leurs côtés, les sociétés de VTC, dont SuperShuttle une filiale de Transdev, refusent de se voir imposer le délai des 15 mn. Elles ont saisi le Conseil d’Etat pour le faire suspendre. La fédération des VTC assurent qu’elles peuvent cohabiter avec les taxis, avançant un avis de l'Autorité de la concurrence, défavorable au décret, qui estime que le développement VTC pourrait "rééquilibrer la demande et l'offre de transports", notamment en région parisienne où il y a pénurie. Malgré l'augmentation des licences délivrées par l'administration à Paris ces dernières années, les taxis restent peu nombreux : 20 000 environ dans la capitale sur un total de 55 000 en France. Fin 2013, on comptait 6 500 entreprises de VTC exploitant quelque 12 400 véhicules.
Publié le 10/12/2024
Publié le 10/12/2024