« Nous voulons un choc d’offre pour les infrastructures et les services, que ce soit pour le ferroviaire comme pour l’urbain, pour le fret comme pour les voyageurs« . Ce qui implique des financements à la hauteur. En ouvrant les Rencontres nationales du transport public, qui se tiennent du 17 au 19 octobre à Clermont-Ferrand, les organisateurs (Gart, UTP et Gie Objectif Transport Public) ont renouvelé hier cette demande de financements supplémentaires et pérennes qu’ils portent depuis des années. « Un choc d’offre est déterminant pour l’attractivité du transport public », souligne Marie-Ange Debon, la présidente de l’UTP, également présidente du directoire de Keolis.
Marie-Ange Debon plaide notamment pour un recours au Fonds vert qui permettrait de financer une partie de la transition énergétique, pour passer de bus diesel à des bus électriques. « Il y a 20 000 bus en France, 20 % sont électriques« , rappelle-t-elle. Quant aux cars, l’écart est encore plus grand.
Des financements supplémentaires sont indispensables, renchérit Louis Nègre, le président du Gart, « si l’on veut tenir les engagements mondiaux : baisser de 50 % en 2030 les émissions de gaz à effet de serre et arriver à la neutralité carbone en 2050« . Le maire de Cagnes-sur-Mer propose à l’Etat de puiser une part plus importante dans les impôts et taxes qui pèsent sur le secteur des transports (50 à 60 milliards, calcule-t-il) pour financer davantage la mobilité. « C’est une position personnelle« , rappelle l’élu.
Les organisateurs attendent désormais cet après-midi Clément Beaune, le ministre des Transports, au Parc des expositions La Grande Halle d’Auvergne (où 228 exposants ont pris place), pour cet exercice traditionnel des réponses du gouvernement aux demandes des professionnels.
Il y a 3 années - Marie-hélène Poingt