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Christian Gazaignes : « Sur le projet Gautrain, la situation financière est difficile »

Publié le 02/06/2010 à 12h45

Un entretien avec le directeur de Bouygues Travaux publics Entre l’aéroport de Johannesburg et le centre des affaires de Sandton, les marches à blanc du Gautrain se succèdent à un rythme accéléré, tout comme les travaux de finition dans des stations transformées par moments en véritables fourmilières. La promesse va être tenue : le premier train rapide régional d’Afrique entrera en service le 8 juin, trois jours avant le début de la Coupe du monde de football. En première ligne, Bombardier, qui a fourni les rames, RATP Dev, chargé d’exploiter la ligne pendant quinze ans, et Bouygues pour qui c’est un chantier majeur en termes tant d’ambitions que de difficultés particulières. Christian Gazaignes, directeur général de Bouygues Travaux publics depuis février 2003, en témoigne.

 

Ville, Rail & Transports : Quel est le poids d’un tel chantier pour votre entreprise, notamment par rapport aux chantiers ferroviaires dans l’Hexagone ?
Christian Gazaignes : C’est un chantier considérable pour Bouygues, le plus important projet ferroviaire d’Afrique. Pour un tel projet en France, il y aurait au moins quinze lots différents pour les entreprises de génie civil. Considérable donc, mais pour un montant travaux de 2,5 milliards d’euros. On peut estimer qu’en France un tel chantier pèserait six à sept milliards d’euros, soit l’équivalant de la LGV Sud Europe Atlantique. Dans ce pays où il n’y a pas une administration forte, le mener en quatre ans pour sa première phase représente une gageure. Sur les 1 400 parcelles de terrains que l’administration devait rendre disponibles, pas une seule n’a été livrée à la date. D’où une situation financière difficile : c’est une perte importante que nous avons provisionnée en 2009. Nous espérons à la fin obtenir une indemnisation, en faisant valoir les moyens supplémentaires que nous avons dû déployer pour compenser le retard initial. Il y a un contrat, l’autorité devrait être tenue par ses obligations. Les négociations sur les pénalités sont engagées, cela prendra un peu de temps…

VR&T : En dépit de cela, pour la première phase, entre l’aéroport et Sandton, la mise en service sera en avance sur les prévisions…
C. G. : Etre prêt pour le début de la Coupe du monde, c’était important pour tous, même si ce n’était pas dans le calendrier d’origine, puisque le contrat était déjà en cours lorsque la date de la Coupe a été fixée. Nous travaillons comme des fous et livrerons donc le chantier trois semaines avant la date prévue, tout en ayant compensé les retards du début. Pour la seconde phase du projet, entre Johannesburg et Pretoria, il y a du retard sur certaines parties du chantier et il n’est pas certain que tout soit achevé en mars 2011. C’est, en particulier, dû à la complexité géologique, avec des zones de dolomites, des vides, des cavités irrégulières et donc un important risque d’effondrement du sol. Il y a très peu de zones de dolomites dans le monde et donc très peu d’expérience de ces situations. Sur cette zone, nous avons dû réaliser plus de 1 200 sondages.

VR&T : Quels sont, outre les délais, les objectifs majeurs que vous ont fixés les autorités pour la réalisation de ce chantier ?
C. G. : D’abord, créer des emplois. Nous avons créé 10 000 emplois directs pendant la construction, 90 000 emplois directs ou indirects sur la durée du projet. Ces objectifs précis sont contrôlés chaque mois par un audit, tout comme le respect des critères d’embauches, fixés en faveur des populations défavorisées, les « previously disavantaged individuals », Noirs, métis, femmes, handicapés… Et puis, il s’agit de diminuer les bouchons sur deux axes routiers essentiels. Entre l’aéroport et Sandton en désengorgeant l’aéroport et pour permettre de rejoindre les grands hôtels. Entre Johannesburg et Pretoria, où le trajet de 80 km peut prendre deux heures et demie. C’est là où il y a le plus de trafic.?Une étude récente estime que pour faire face à la croissance prévue il faudrait prévoir une autoroute à 18 voies si l’on veut éviter les bouchons. Il n’y a de toute façon pas la place. Avec le Gautrain, il faudra 42 minutes pour relier les deux villes. Pour l’ensemble du Gautrain, nous misons sur 160 000 voyageurs quotidiens, 40 millions par an.
 

Propos recueillis par Pascal GRASSART

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