L’équipementier français Compin a pris 60 % de parts du leader chinois du siège en composite, Qingdao Railway FRP. Une participation qui lui permet de prendre pied sur le marché chinois C’est ce qui s’appelle de la croissance externe ! Après avoir racheté, fin 2007, l’équipementier français EMC, puis, en mai 2008, l’anglais AVE Rail Products, le groupe Compin (sièges, équipements intérieurs) vient d’annoncer la création d’une coentreprise en Chine avec le leader chinois du siège en composite, Qingdao Railway FRP (350 employés, 12 millions d’euros d’activité). Compin a acquis en juin 60 % des parts de cette entreprise avec laquelle il avait déjà collaboré sur plusieurs projets. Référencée auprès des plus grands constructeurs chinois (Sifang Kawasaki, BSP Sifang Power, Satco, CSR), Qingdao Railway FRP constitue une porte d’entrée idéale pour le marché chinois. L’entreprise construit des bouts avant, des intérieurs de trains et des sièges en composite. Notamment les sièges bas, un sujet sur lequel Compin n’a jamais travaillé. Outre le marché chinois, incontournable aujourd’hui si l’on veut jouer les premiers rôles dans le ferroviaire, cette joint-venture permettra à Compin de disposer d’une base de production d’éléments en composite à bas coût. Au rythme où il mène ses acquisitions, Compin, qui compte maintenant plus de 1 000 salariés, est en train de devenir un acteur global. L’objectif d’atteindre un chiffre d’affaires de 100 millions en 2008 a été atteint avec un an d’avance (114 millions en 2008). Le prochain cap fixé par le PDG, Marc Granger, est de 200 millions en 2010, ce qui signifie que le groupe aura doublé de taille en trois ans. Compin rachète des entreprises, mais il connaît également une très forte croissance organique, avec de nombreuses embauches en ingénierie et pour le développement de projet. La grande ambition de Compin, qui tarde encore à se concrétiser, est de se positionner comme un ensemblier de l’intérieur des trains. Dans le monde merveilleux qu’imagine Compin, les donneurs d’ordres confiraient l’aménagement intérieur de leur train à un seul et même prestataire, qui coordonnerait lui-même l’approche design et la fourniture de l’habillage intérieur du train, de ses sièges et équipements. Cette logique du “tout en un”, on l’observe depuis environ un an sur tous les appels d’offres de rénovation passés par les opérateurs. Mais elle tarde un peu à éclore chez les industriels, qui compartimentent toujours aménagement intérieur et siège. Pour Compin, cela ne saurait tarder : « Les opérateurs tout comme les constructeurs veulent de plus en plus se distinguer par une approche design audacieuse, cependant qu’ils cherchent à réduire leur nombre de fournisseurs. Nous sommes persuadés que c’est la bonne approche », estime Roald Greboval, directeur marketing et communication de Compin. Avec le sourcing planétaire, confier à un prestataire fiable le préassemblage des composants qui arrivent en kit est une nécessité pour assurer la qualité. Ce rôle, qui implique un positionnement de proximité auprès des constructeurs, Compin est tout disposé à l’assumer.
Guillaume LEBORGNE
Il y a 9 années - Junjie Ling
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