La crise freine les ardeurs
21 Avr 2009
Mis à jour le 23 mai 2017
La crise économique retarde la libéralisation ferroviaire Les entreprises ferroviaires ou les candidats autorisés avaient jusqu’au 13 avril pour demander à RFF des sillons pour le prochain service, qui commence huit mois plus tard. Le 13 décembre 2009 ne sera pas le Grand Soir de la libéralisation du transport de voyageurs. La crise a rafraîchi les ardeurs, et les délais pour être en mesure d’exploiter (notamment disposer du matériel roulant) font que la véritable échéance est reportée.
Seuls deux opérateurs, pour l’instant anonymes, ont demandé des sillons. Selon Les Echos, l’un d’eux serait Trenitalia, désireux de riposter à l’entrée de la SNCF au capital de son concurrent NTV. L’information pourrait être vite confirmée, RFF finissant d’instruire le dossier. Le second est un allemand, dont la volonté réelle d’opérer n’est pas évidente.
Les grands acteurs attendus, l’alliance Air France-Veolia d’un côté, la DB de l’autre, ne sont pas au rendez-vous. Pour Cyrille du Peloux, DG de Veolia Transport, qui nous le précisait le 6 avril, même si « on va sans doute y aller », la décision n’est pas définitivement prise, et les deux partenaires devront choisir en juin entre quatre scénarios, reposant sur des hypothèses distinctes de dessertes. Pas prêts donc pour 2010.
Pour le fret, le réseau français va connaître peu de nouveaux acteurs. Une entreprise ferroviaire, le néerlandais Crossrail, et deux candidats autorisés : le Syndicat de transports de déchets de l’Oise SMVO, l’opérateur de transport combiné T3M. On relève surtout qu’ECR va augmenter ses activités (de 270 à 414 sillons) et Veolia Cargo diminuer les siennes (de 134 à 87). Quant à la SNCF, pour l’ensemble de ses activités de transport, elle demande 37 667 sillons sur un total de 41 254 attribués. De plus, comme SNCF Infrastructure réserve 2 731 sillons (trois fois plus qu’en 2007, preuve de la consistance du plan de rénovation du réseau), l’ensemble des « nouveaux » opérateurs, VFLI compris, représente 856 sillons, soit 2,2 % du total réservé par les transporteurs.
François DUMONT