Mobilité : le découplage des évolutions entre l?urbain dense et le reste du territoire s?accentue
Grandes villes et zones rurales évoluent en sens inverse en terme de mobilité : réduction des déplacements et de la voiture dans les premières contre augmentation de la part de l?automobile chez les secondes En matière de mobilité, grandes agglos et zones rurales ou faiblement urbanisées évoluent en sens inverse : tandis qu’on note une réduction des déplacements et de la voiture dans les premières, on assiste à une stabilité de la mobilité et à une augmentation de la part de l’automobile chez les secondes. C’est la première conclusion de l’enquête nationale transports et déplacements 2007-2008 réalisée par l’Insee et le service de l’observation des statistiques du ministère de l’Ecologie, rendue publique à l’été 2009. La précédente enquête datait de 1994. Entre ces deux dates, les habitants des villes-centres des grandes agglomérations sont 5 % de moins à utiliser une voiture. Les reports modaux profitent aux modes doux ou légers – avec + 3 % pour la marche et + 1,5 % pour les deux-roues motorisés ainsi que pour le vélo –, contrairement aux transports en commun qui voient leur part reculer de deux points. Entre 1994 et 2008, la vitesse des transports n’a significativement varié (la variation étant calculée à partir de l’évolution de la distance à vol d’oiseau et de celle de la durée des déplacements) que pour les résidents des espaces faiblement urbanisés, qui réalisent trois déplacements sur quatre en voiture. Pour eux, la part des transports collectifs reste stable, à 5 %, et ces déplacements sont le fait des jeunes pour les trois quarts ; la part de la voiture gagne deux points, au détriment de la marche et du vélo. D’ailleurs, le taux de motorisation continue de croître dans l’espace rural : 68 % des personnes appartiennent à un ménage comptant autant de voitures que de membres adultes !
Cécile NANGERONI
Publié le 10/12/2024
Publié le 10/12/2024