A Marseille, vidéoverbalisation pour les véhicules qui entravent la marche du bus
Quelque 200 PV ont été dressés pendant les deux premières semaines de vidéoverbalisation sur le réseau de la Régie des transports de Marseille (RTM). Et ils vont commencer à arriver chez les automobilistes pris en flagrant délit de stationnement illicite sur les voies réservées aux bus. Ce dispositif mis en place depuis le 21 mai s’appuie sur six caméras du système de vidéosurveillance de la communauté urbaine, placées à des carrefours « stratégiques » du réseau de bus. Une quinzaine de caméras supplémentaires seront utilisées avant la fin de l’année 2012. Un agent assermenté de la RTM, installé devant un écran du poste central de régulation du trafic routier de la communauté urbaine, constate l’infraction et transmet à la police nationale, qui dresse le PV et le transmet à l’automobiliste. Coût de l’amende : 35 euros pour stationnement gênant et 135 euros pour stationnement dans un couloir de bus. Sans perte de points. L’objectif de ce dispositif est de fluidifier la circulation des bus pour porter la vitesse commerciale de 11 km/h actuellement à 19 km/h. « Chaque kilomètre gagné, c’est 5 millions d’euros économisés par la communauté urbaine », souligne son président, Eugène Caselli, qui se dit « conscient » de s’attaquer à « une tradition » marseillaise du stationnement anarchique. « La vidéoverbalisation est un élément dont nous attendons beaucoup pour développer et sécuriser le réseau. 10 % des incidents sont dus à des problèmes de circulation », relève Pierre Reboud, directeur général de la RTM, dont la direction de la sécurité compte 400 agents, soit 11 % de l’effectif de l’entreprise. Si jusqu’à présent plus de 100 PV sont dressés chaque semaine, ce chiffre pourrait être multiplié par quatre ou par cinq avec la mise en place de vacations supplémentaires et la surveillance d’une vingtaine de sites.
Publié le 05/01/2025 - Phlippe Hérissé
Publié le 10/12/2024