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Flixbus revendique la première place sur le marché français de l'autocar longue distance.
Publié le 04/01/2016 à 07h00

La filiale française de Flixbus se revendique comme leader sur le territoire français où elle applique les méthodes éprouvées en Allemagne depuis 2013. « Avec nous, les gens n’ont pas besoin de louer leur appart pour voyager ! », lance malicieusement Pierre Gourdain, le directeur général de Flixbus France. La société détenue par Daimler Mobility Services et le fonds d’investissement General Atlantic applique à sa filiale française les méthodes éprouvées depuis 2013 en Allemagne, où Flixbus affirme « détenir 80 % du marché de l’autocar longue distance ». Et en premier lieu, des prix canon, oscillant entre 9 et 49,50 euros le trajet. Avec naturellement un grand nombre d’opérations marketing et de billet à un euro.
Flixbus France, c’est aussi une équipe très jeune qui fonctionne en mode start-up. Et qui remercie – vénère ? – Emmanuel Macron, au point de bapmtiser sa salle de réunion de on nom ! « La Macronisation de l’économie, ça marche. Avec sa loi, il a créé une industrie en appuyant sur un bouton. Nous avons embauché 30 personnes et créé 300 emplois directs chez nos 26 partenaires actifs », se félicite le patron. Et cela, grâce à son modèle économique présenté comme inédit dans le secteur : pas de sous-traitance comme chez Transdev ou Ouibus, « car cela crée une pression vers le bas pour les prix et la qualité ». Pas de travail avec des indépendants comme chez Megabus, mais un modèle coopératif « dans lequel les deux partenaires sont engagés et intéressés à la réussite », résume-t-il. Le premier partenariat était signé fin juin avec les Cars Robin à Clermont-Ferrand. Deux mois après, la marque avait recruté 100 autocars.
« Notre modèle est validé en Allemagne », insiste encore Pierre Gourdain. Flixbus revendique aujourd’hui une croissance verticale et une position de leader sur les lignes nationales fin décembre. Critères retenus ? Taille du réseau, nombre d’autocars en circulation et kilomètres roulés par mois. A savoir un réseau de 28 lignes connectant 81 villes, 76 cars sur les routes, 1,8 million de kilomètres roulés par mois. Résultat : 150 000 personnes transportées en quelques mois. De plus le taux de remplissage des véhicules serait de plus de 50 %.
Pour mémoire, le ministère de l’Economie vient d’annoncer un premier bilan : plus de 1 000 emplois créés, au moins 500 000 passagers transportés dans toute la France, 146 villes et aéroports desservis et plus de 600 autocars. « Plus de 70 dossiers ont été déposés par les autocaristes auprès de l’Arafer », poursuit le communiqué de Bercy. Flixbus annonce en avoir déposé 15. Son ambition pour 2016 : doubler le nombre de cars et de destinations d’ici à l’été… Et mailler le territoire en profitant de l’agilité du mode routier pour desservir les petites villes. « L’idée c’est d’être vraiment partout, dessertes radiales et transversales, de pouvoir aller de partout à partout, s’enflamme Pierre Gourdain. C’est une offre qui génère sa propre demande. » Tandis qu’Yvan Lefranc-Morin, directeur du Développement l’assure : « On garantit aux partenaires une logique de réseau, en Allemagne on n’est jamais à plus de 50 km d’un partenaire Flixbus. » On espère la même chose pour la France.
Et sur la question des gares routières, les dirigeants de Flixbus France sont catégoriques : « On paye déjà un droit d’entrée, on n’investira pas dans des gares nouvelles. » Mais l’on croit, bien sûr, à la loi du marché. Sûr de lui, le DG affirme : « C’est un secteur hyperrentable, il y aura forcément des opérateurs de gares routières. »

Cécile NANGERONI

 

Junjie Ling
Par Junjie Ling
Journaliste
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