On sait déjà que les véhicules hybrides et a fortiori électriques sont moins polluants que leurs homologues thermiques, mais une étude du cabinet 6-t commanditée par Uber Green…
révèle, en plus, que les conducteurs de ces véhicules adoptent spontanément une conduite plus sûre, sans à-coups, donc moins énergivore et encore moins polluante. Un an après le lancement de ce service dans le Grand Paris, Uber a voulu détailler l’impact de ces 1 500 voitures basses émissions sur les chauffeurs et la clientèle, sachant que plus de 55 000 personnes ont testé l’option Green.
« Pour les analystes de la mobilité, une des principales difficultés est la rareté des données, surtout en ce qui concerne les pratiques émergentes. C’est aujourd’hui le cas pour les voitures hybrides et électriques : tout le monde en parle, mais peu de connaissances sur leurs usages sont disponibles », explique Nicolas Louvet, Directeur de 6-t. Un bureau qui y a vu « l’opportunité de produire des données qui n’existaient pas encore et de les partager ».
L’étude a mis en lumière plusieurs enseignements, à commencer par les économies pour les chauffeurs. Sur le carburant bien sûr, une berline hybride consommant 25 % de moins. Mais aussi sur l’achat : 1 500 euros de moins en moyenne. Et encore plus sur la location du véhicule, en moyenne 20 % moins chère qu’une berline thermique. De plus, les chauffeurs appuient moins sur le champignon. « 51 % des chauffeurs de voitures hybrides roulent le plus souvent possible de manière à utiliser uniquement le moteur électrique et 54 % d’entre eux affirment accélérer le plus souvent possible de manière progressive afin de consommer moins de carburant », précise en outre l’étude.
Autre leçon, conducteurs (43 %) comme passagers (46 %) sont surpris et bluffés par le silence et le confort. Enfin, forts de cette découverte, ils deviennent des ambassadeurs de la technologie, voire des prescripteurs. 31 % des utilisateurs de voitures électriques avec l’option d’Uber déclarent qu’ils les connaissent mieux parce qu’ils en ont discuté avec les chauffeurs et 63 % affirment en avoir déjà recommandé l’achat à un proche. Ils sont aussi 53 % à recommander l’utilisation d’une hybride. Voilà un cercle vertueux qui mérite sans doute d’être exploité.
C. N.