Sur le marché embryonnaire des navettes autonomes, gourmandes en R&D et hasardeuses sur le plan réglementaire, et après l’échec cuisant de Navya début 2023, Milla Group se voit assurer de pouvoir lancer la phase industrielle de ses véhicules. La start up française a rendu publique le 10 octobre une levée de fonds de 15 millions d’euros avec le soutien du Fonds SPI (Sociétés de projets industriels), géré pour le compte de l’Etat par Bpifrance. Un apport financier déterminant pour le déploiement de son usine d’assemblage en Ile-de-France.
En France, peu de véhicules autonomes circulent encore : ceux du Toulousain EasyMiles qui seront exploités par Keolis pendant les Jeux olympiques de 2024. Et ceux de Milla Group sur la base d’un châssis d’un véhicule Renault (Master Bus E-Tech électrique) pour réduire la facture. Ils sont en circulation entre un campus et la gare TGV d’Aix-en-Provence, et testés à Saint-Rémy-Les-Chevreuses (Yvelines) avec la RATP sur deux kilomètres entre la gare RER et le parking de Coubertin à Chevreuse. Un parcours qui permet de tester l’offre de service du dernier kilomètre en zone périurbaine et rurale. Fondée par Frédéric Mathis, la jeune pousse cible tout particulièrement le marché des zones périurbaines et rurales, avec des navettes pouvant rouler à 50km/h.
En début d’année, Milla Group a été choisie par la SNCF pour la mise en service d’une navette autonome pour le transport de personnes sur des itinéraires mariant voies ferroviaires désaffectées et routes.
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