C’est la plus grosse levée de fonds depuis sa création en 2014. La plateforme de covoiturage Karos, positionnée sur le marché des trajets du quotidien, réussit un nouveau tour de table et déniche 17 millions d’euros auprès notamment de deux sociétés de capital risques, Ring et Citizen. Deux fonds à impact dans le vocabulaire de l’écosystème de la French Tech. « En plus de l’objectif financier, ils cherchent à générer de l’impact social et/ou environnemental positif« , explique Olivier Binet, cofondateur de Karos. Les investisseurs historiques, Aster, Eiffel et MACIF Innovation, renouvellent leur bail.
Un joli coup pour la plateforme de court-voiturage dans un contexte d’hécatombe parmi les start-up de la mobilité : le nouveau loueur de voitures Carlili est en redressement judiciaire, Cityscoot est en cessation de paiement, la marque de vélo-cargo électrique Kiffy a fait faillite, et les loueurs de trottinettes en libre-service ne sont pas au meilleur de leur forme. L’argent ne coule plus à flots, la recherche de la profitabilité devient un impératif, la régulation s’est imposée.
« Les start-up qui tirent le mieux leur épingle du jeu sont à la croisée de la transition et de la sobriété énergétiques et des problématiques de pouvoir d’achat; par ailleurs, le marché se tourne vers la mobilité dans le périurbain et les zones rurales « , analyse le dirigeant de Karos, laquelle a levé 30 millions d’euros depuis sa création, et veut devenir une société à mission. Un argument pour les investisseurs qui sont devenus plus sélectifs.
Surfant sur le plan covoiturage cher au ministre des Transports Clément Beaune, Karos qui voit BlaBlaCar se dresser sur sa route avec le rachat de Klaxit, et Ecov qui opère des lignes de covoiturage régulières dans les territoires périurbains et ruraux, veut maintenant accélérer sur le marché français. La plateforme a signé cette année avec les métropoles de Lyon, Marseille et Toulouse pour des services de court-voiturage subventionnés, ceux tant décriés dans une récente étude du Forum Vie mobile et de la Fabrique écologique.
La start-up cherche aussi à grandir à l’international et va investir la moitié des 17 millions d’euros d’argent frais pour se développer à l’étranger. A commencer par l’Espagne, le Danemark et outre-Rhin, où elle a mis la main sur son homologue GoFLUX, en étoffant ses équipes locales.
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Il y a 1 année - Nathalie Arensonas
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