Un bus-tram, bus à haut niveau de service, va débarquer à Perpignan en 2011. Objectif à l?horizon 2015 : 14 millions de passagers annuels « Le nom de « bus-tram » a été préféré à bus à haut niveau de service (BHNS) car les élus se sont aperçus en réunion publique qu’il était plus parlant pour la population », explique Séverine Collomb chef de projet bus-tram à la communauté d’agglomération Perpignan-Méditerranée. C’est donc un « bus-tram » qui sera mis en service partiellement à l’été 2011 et en totalité en 2012. Une ligne de 10 kilomètres en site propre, avec détection et priorité de passage aux carrefours, information en temps réel dans les 40 stations, fréquence de 4 minutes en heures de pointe. Elle reliera deux zones d’activités au nord et au sud de la ville, en desservant le centre hospitalier, plusieurs lycées, le centre-ville et la nouvelle gare SNCF. La fréquentation attendue est de 20 000 passagers par jour, soit le double de la fréquentation actuelle.
Ce bus-tram est une des priorités d’un projet plus global qui va remodeler en profondeur Perpignan, avec la construction d’un quartier d’affaires autour de la nouvelle gare TGV et la réalisation d’un pôle multimodal intégrant TGV, TER, bus départementaux et d’agglomération. « Le bus-tram va accompagner un vrai changement culturel », souligne Jean-Paul Alduy, président UMP de la communauté d’agglomération Perpignan-Méditerranée et sénateur des Pyrénées-Orientales. L’ancien maire de Perpignan (et toujours premier adjoint) souhaite rattraper le retard de sa ville en matière de fréquentation des transports en commun : 8,5 millions de passagers annuels contre 28 millions à Besançon, une ville à la population équivalente. « Il faut relancer l’image des transports en commun et amener une nouvelle clientèle, martèle-t-il. Le tram-bus est un moyen d’être en rupture en ce qui concerne l’image, l’offre et le niveau de service, tout en restant dans un niveau d’investissement cohérent avec nos budgets. » Objectif : 14 millions de passagers annuels en 2015 pour un coût total de 48 millions d’euros. 56 % sont pris en charge par l’agglomération, 24 % par la ville et 10 % par l’Etat (dans le cadre de son appel à projets « Transports urbains » initié en novembre 2008). La région et le département ont été sollicités à hauteur de 10 %.
Les études menées en 2008 dans le cadre du PDU 2007-2015 ont validé l’option BHNS contre celle du tramway, plus coûteux, mais qui pourrait être envisagé à plus long terme. Le bus-tram sera complété par l’optimisation du reste du réseau. « On veut concevoir un réseau maillé nord-sud et est-ouest, avec sept axes complémentaires au bus-tram », explique Séverine Collomb. Le projet, qui inclut la requalification de nombreux espaces publics, sera réalisé par étapes : le boulevard Clemenceau, axe emblématique très fréquenté, a été livré le 1er juillet. Il sera suivi par le pôle multimodal de la gare et l’extrémité nord début 2011, avant la mise en œuvre complète de la ligne début 2012. La consultation pour l’achat des véhicules hybrides sera lancée en septembre 2010 pour une mise en service à l’été 2011.
Catherine STERN
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