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Ewa

Alstom engrange deux contrats pour 760 millions d’euros

usine d'Alstom à Salzgritter @MhP

Alstom a annoncé le 23 décembre avoir enregistré deux nouvelles commandes de la part de deux clients européens, sans préciser leur identité. Le montant atteint près de 760 millions d’euros.

Le constructeur français indique que ce sont des contrats « de service ». Le premier d’une valeur de quelque 500 millions d’euros comprend la fourniture de matériaux et de pièces détachées pour « des flottes de matériels roulants d’Alstom au cours des 23 prochaines années ».

La deuxième, estimée à 260 millions, concerne une « prestation exhaustive de service de maintenance pour neuf ans sur une flotte de trains régionaux comprenant la maintenance de premier niveau et la révision à mi-vie ».

Ewa

Alstom exploitera le 1er janvier le réseau Metrolink entre Los Angeles et San Diego

Metrolink @Metrolink

Alstom a annoncé début décembre avoir remporté le contrat d’exploitation et de maintenance des trains du réseau de transport de banlieue Metrolink qui dessert les comtés de Los Angeles, Orange, Riverside, San Bernardino, Ventura et San Diego. Jusqu’alors, Alstom assurait seulement la maintenance. Un contrat dont l’entreprise avait hérité lors de l’acquisition de Bombardier Transportation, qui assurait cette fonction depuis 1998. Avec ce nouveau contrat confié par l’autorité organisatrice des transports ferrés de Californie du sud (Southern California Regional Rail Authority), Alstom élargit son périmètre à l’exploitation qui jusqu’à présent était assuré par Amtrak.
Le nouveau contrat, qui commence le 1er janvier et s’étendra jusqu’au 30 juin 2030, représente un montant de 515 millions de dollars (490 millions d’euros environ). Il prévoit une extension possible de trois ans, ce qui porterait le montant à environ 817 millions d’euros.
Alstom va garder les 180 employés en poste et prévoit de recruter plus de 200 personnes supplémentaires au 1er juillet 2025.
Le réseau de Metrolink s’étend sur 877 km et comprend huit lignes desservant 67 gares au total. Metrolink comprend également la ligne Arrow, longue de 15 kilomètres qui relie les villes de San Bernardino et de Redlands. La flotte se compose de 258 voitures et de 60 locomotives.

 

Ewa

Les nouveaux tramways arrivent sur la ligne T1 en Seine-Saint-Denis

Tramway T1 TW20
De nouvelles rames de tramway sont entrées en service le 10 décembre sur la ligne T1 reliant le carrefour des Quatre-Routes à Asnières-sur-Seine à la gare de Noisy-le-Sec. Dénommées TW20 par Île-de-France Mobilités qui les finance (167 millions d’euros investis) et la RATP qui exploite la ligne, ces rames Citadis X05 sont construites par Alstom.
Elles ont été commandées par IDFM en octobre 2021, en 37 exemplaires, puis une commande de 28 rames supplémentaires a été passée en juillet dernier.
Les TW20 vont progressivement remplacer les rames actuelles, TFS, en service depuis l’ouverture de la ligne T1, il y a plus de 30 ans. Plus anciennes rames de tramways en service en Île-de-France, elles avaient symbolisé le retour de ce mode de transport dans la région.
La livraison des nouveaux matériels TW20 a commencé en avril dernier, au dépôt de Villetanneuse. Et les premiers essais en ligne ont débuté en septembre. La livraison va se poursuivre jusqu’à l’été 2025.
Longs de 33 mètres et large de 2,40 m, ces nouveaux tramways permettent d’accueillir 200 voyageurs de plus (+ 15 %) par rapport au matériel actuel. Ils sont dotés de six portes doubles de 1,30 m par côté, y compris aux extrémités, et sont totalement accessibles aux personnes à mobilité réduite, grâce à un système de pivot permettant de réduire encore un peu plus l’espace entre les portes et le quai.
Les rames sont climatisées, dotées chacune de 20 écrans d’information voyageurs et de 32 prises USB pour recharger les appareils électroniques.

Ewa

Alstom reçoit une commande record pour le RER de Cologne

Future rame Adessia Stream d'Alstom pour le S-Bahn de Cologne.

Il s’agit de la plus importante commande reçue par Alstom en Allemagne à ce jour, d’une valeur globale de « plus de 4 milliards d’euros ». Le 24 juillet, Alstom a annoncé avoir remporté un contrat portant sur la fourniture de 90 rames automotrices Adessia Stream à deux autorités organisatrices des transports publics ferroviaires dans l’ouest de l’Allemagne, go.Rheinland et Verkehrsverbund Rhein-Ruhr (VRR). Outre ces rames destinées au réseau S-Bahn (RER) de Cologne, le contrat porte également sur l’ensemble des services de maintenance préventive et corrective qui leur seront apportés sur une période de 34 ans. Une telle durée devrait permettre d’avoir un recul suffisant pour accroître la disponibilité du parc, tout en réduisant les coûts de maintenance et en réalisant des économies sur l’ensemble du cycle de vie des rames. « Cette optimisation repose sur le concept des trains eux-mêmes, conçus pour être plus faciles à entretenir et optimisés tout au long de leur durée de vie. Grâce à ces atouts, Alstom a pu présenter l’offre la plus compétitive du marché », indique le constructeur, qui produira les rames dans deux de ses sites allemands : à Hennigsdorf pour le développement et à Bautzen pour la production.

Conçues pour circuler à 140 km/h maximum, ces rames seront livrées dans deux compositions différentes, de 9 ou 11 caisses, en fonction des dessertes à assurer. Longue de près de 150 m, la composition courte accueillera plus de 1 150 voyageurs, contre 1 340 dans la version longue, qui atteindra près de 170 m. « Le train a été développé pour répondre aux demandes des passagers, qu’ils effectuent des trajets plus courts ou plus longs », indique Alstom, « ce qui a conduit à un mélange de modules flexibles innovants qui offre la meilleure combinaison possible d’espaces debout et de places assises ».

Côté aménagements, les rames Adessia Stream pour le réseau de Cologne offriront des routeurs Wi-Fi et des prises de courant, mais aussi « un large éventail de fonctionnalités qui contribuent à rendre le voyage agréable pour tous les passagers », comme une climatisation « puissante » avec des systèmes de réfrigération « respectueux de l’environnement », pour des températures ambiantes comprises entre -25°C et +45°C. Les fenêtres ont été spécialement traitées pour une meilleure réception par les appareils mobiles. Des espaces polyvalents dans chaque voiture devraient offrir « suffisamment d’espace » pour les poussettes et les vélos. Des comble-lacunes installés aux deux premières et aux deux dernières entrées de la rame doivent garantir un accès de plain-pied. « Chaque voiture de queue dispose d’un espace réservé aux fauteuils roulants et est équipée de toilettes adaptées aux passagers à mobilité réduite », ajoute le constructeur, selon lequel ce sera la première fois en Allemagne qu’un train de banlieue sera équipé de toilettes. Enfin, les rames seront équipées d’un système sonore numérique via Bluetooth pour les passagers malentendants.

Ewa

Alstom signe en Australie un contrat représentant « le plus grand projet de signalisation au monde »

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C’est en consortium avec DT Infrastructure, l’un des principaux fournisseurs australiens de services d’ingénierie et de construction, qu’Alstom a signé un contrat avec la Public Transport Authority of Western Australia (PTA, autorité organisatrice du réseau Transperth) pour la conception, la fourniture, la construction, l’installation, les essais, la mise en service et la maintenance d’un système CBTC (Communication Based Train Control, système de gestion des trains basée sur la communication) du type Urbalis destiné au réseau ferré de banlieue de Perth, capitale de l’Etat d’Australie-Occidentale. Ce projet permettra d’augmenter de 40 % la capacité du réseau, de réaliser des économies d’énergie, d’assurer une cybersécurité « de premier ordre » et d’anticiper une hausse de la fréquentation, tout en réduisant au minimum les perturbations. De plus, il mettra en œuvre un nouveau système de communication polyvalent basé sur un réseau radio privé LTE (Long-Term Evolution).

Evalué à un milliard d’euros (1,6 milliard de dollars australiens, Alstom détenant environ les deux tiers du consortium, y compris les services de maintenance), ce projet sera réalisé par une alliance composée de l’autorité organisatrice des transports publics (PTA), d’Alstom (fournisseur du CBTC) et de DT Infrastructure (installateur du système). En termes de kilométrage de lignes à équiper (181 km), il s’agit, selon Alstom, du « plus grand projet de signalisation au monde », du moins pour un CBTC (généralement, il s’agit d’équiper des lignes de métro longues de quelques kilomètres à une vingtaine, environ). Mais chronologiquement, ce projet ne sera pas le premier en Australie, y compris pour Alstom, qui y déploie déjà sa solution Urbalis sur le métro de Sydney et le train de banlieue de Melbourne.

Tout en annonçant que « plus de 750 emplois locaux en Australie-Occidentale garantis pour le projet » et que « des entreprises locales et autochtones seront créées avec des opportunités d’emploi associées », Alstom rappelle à l’occasion de cet important contrat être également le producteur des nouvelles rames C-series (voir photo illustrant cet article) pour les trains de banlieue de Perth, assemblées localement sur le site de Bellevue, dans la partie est de l’agglomération.

P. L.

Ewa

Une cinquantaine de rames MP14 livrées par Alstom pour la ligne 14

MP 14

Plus de 50 rames MP14 ont été livrées par Alstom pour la ligne 14, dont les deux prolongements au nord et au sud sont inaugurés aujourd’hui. « Nous nous étions engagés à livrer 54 rames avant les JO« , rappelle Jean-Baptiste Eymeoud, président d’Alstom France. Les autres rames (7 rames dotées de 8 voitures au total attendues sur la ligne 14) devraient être livrées dans les 7 à 8 mois prochains.

Pour tenir cet engagement, 1200 personnes ont été mobilisées sur sept sites de production, intégralement fabriqué en France, parfois les week-ends et les jours fériés. « Presqu’une voiture et demi était produite par jour« , précise le dirigeant.

Ce métro automatique peut rouler jusqu’à 100 km/h sur la ligne 14 qui devient la plus longue et la plus capacitaire métro parisien. Le MP14, doté de huit voitures pour cette ligne, est de type « Boa » avec intercirculation ouverte permettant de circuler d’un bout à l’autre de la rame. S’étendant sur 120 m de long (15 m par voiture), c’est aussi le plus long métro de France. Il consomme près de 20 % d’énergie en moins.

Les MP14, qui sont des métros sur pneus (un programme lancé en 2014,) font partie d’un contrat cadre qui englobe trois types de matériels (des rames à 8, 6 ou 5 voitures) pour un total de 130 rames à livrer pour trois lignes, outre la 14, la 4 et la 11. L’ensemble des rames aura été livré d’ici le premier trimestre 2025 selon Jean-Baptiste Eymeoud.

MHP

 

 

Ewa

Alstom fournira dix rames de plus pour l’Elizabeth Line

Crossrail
Elizabeth Line

Alstom a signé un contrat d’une valeur d’environ 430 millions d’euros pour la livraison de dix nouvelles rames Aventra de neuf voitures destinées à l’Elizabeth Line (Crossrail) de Transport for London (TfL), ainsi que pour la maintenance associée jusqu’en 2046. La commande du nouveau matériel est financée à hauteur de 220,5 millions de livres sterling (260 millions d’euros) par le ministère des Transports britannique (DfT), alors que TfL prend à sa charge sa maintenance.

Ouverte en 2022, l’Elizabeth Line connaît une fréquentation supérieure aux prévisions et son parc actuel de 70 rames Aventra (Class 345) « serait insuffisante pour répondre à la demande au cours de cette décennie et de la suivante », selon leur constructeur.

Comme les rames Aventra précédentes, la nouvelle commande sera assemblée sur le site historique de Litchurch Lane à Derby, repris par Alstom lors du rachat de Bombardier Transport. Le constructeur rappelle qu’il s’agit du « seul site britannique qui conçoit, développe, assemble et teste des trains pour le marché britannique et pour l’exportation ». D’autres constructeurs ont également implanté de nouveaux sites outre-Manche ces dernières années, mais plutôt pour l’assemblage de matériel roulant destiné au marché britannique.

P. L.

Ewa

Alstom fournira des trains légers pour le nord d’Israël

Trains légers Alstom Israël

Alstom, membre du consortium Haifa Nazareth – Light Rail Line Ltd. et ses partenaires Electra Ltd. et Minrav Ltd. ont signé un contrat, attribué en février 2024, pour la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du système de trains légers entre Haïfa et Nazareth, avec la société Trans Israël. Le projet NofiT est évalué à 1 milliard d’euros et la part d’Alstom est évaluée à plus de 700 millions d’euros, comprenant le contrat de maintenance d’une valeur d’environ 140 millions d’euros, a annoncé le 16 mai le constructeur français.

 

Ewa

Le nouveau tramway de Nantes a été inauguré

Tramway Alstom Citadis pour Nantes Métropole

Cette fois, il est « inauguré » ! Le matériel roulant de la quatrième génération mise en service sur le réseau de tramway nantais depuis sa renaissance en 1985 accueillait déjà des voyageurs depuis le 15 avril, mais c’est ce 18 mai que son arrivée a officiellement et publiquement été célébrée par Nantes Métropole.

Pour commencer, ce sont quatre de ces rames Citadis produites par Alstom qui circulent sur les 49 attendues d’ici 2026, complétées par 12 rames supplémentaires à l’horizon 2027.

Ewa

Alstom entrevoit la fin du tunnel

poupart lafarge petitcolin

Pas vraiment remis de l’intégration de Bombardier qui pèse toujours sur son résultat net, le groupe ferroviaire français a annoncé le 8 mai un plan de désendettement de deux milliards d’euros. Confiant sur la dynamique de marché, Alstom voit son carnet de commandes gonfler à 92 millions d’euros.

Alstom a précisé le 8 mai les détails de son plan de désendettement de deux milliards d’euros, étape préliminaire pour sortir de la période très compliquée suite au rachat en 2021 puis l’intégration en 2022 de Bombardier Transport. Le numéro deux mondial de la construction ferroviaire avait aussi souffert dernièrement de la mise en œuvre de certains contrats. C’était « par définition une acquisition compliquée et nous savions qu’il fallait trois-quatre ans afin de complètement intégrer » Bombardier, a admis Henri Poupart-Lafarge, PDG pour quelques semaines encore, lors d’un point presse le 8 mai.

Signe que cet héritage pèse encore, le groupe a plus que doublé sa perte nette sur l’exercice fiscal 2023/24, à 309 millions d’euros contre 132 millions d’euros un an plus tôt, sous l’effet d’un certain nombre de charges exceptionnelles (frais de restructuration et d’intégration, litiges, etc.).

A l’occasion de la présentation des résultats annuels sur l’exercice décalé 2023/2024, Alstom a dévoilé les deux instruments financiers auxquels il compte recourir : une augmentation de capital de près d’un milliard d’euros pour faire entrer du cash, et un emprunt obligataire « hybride » d’environ 750 millions d’euros. Ce dernier a pour caractéristique d’être comptabilisé par les agences de notation pour moitié comme des capitaux propres de l’entreprise, ce qui lui permet de renforcer son bilan, a expliqué Bernard Delpit, vice-président exécutif et directeur financier d’Alstom. Les cessions d’actifs d’environ 700 millions – l’activité signalisation conventionnelle (US Sign) en Amérique du Nord à l’allemand Knorr-Bremse AG pour 630 millions d’euros et une autre en Russie (TMH) -, n’ont pas suffi à apporter assez d’argent frais.

« Alstom va mieux. L’entreprise est engagée aujourd’hui dans une nouvelle étape de son redressement, lancé depuis plusieurs mois et dont nous voyons les premiers signes à l’occasion de nos résultats », promet toutefois Henri Poupart-Lafarge qui deviendra en juin directeur général du groupe et cédera la présidence à Philippe Petitcolin, ancien patron du groupe aéronautique Safran.

Cette dissociation des fonctions stratégiques et exécutives sera officielle après l’assemblée générale annuelle, calée le 20 juin. Elle a été décidée mi-novembre 2023, à l’initiative des deux principaux actionnaires d’Alstom, la Caisse de dépôts et de placement du Québec (CDPQ) et BpiFrance, suite à l’avertissement de mauvais résultats, avant que Moody’s ne dégrade la note financière d’Alstom, ce qui l’aurait empêché de se financer et de répondre aux gros appels d’offres. « Ce matin, Mooody’s a confirmé notre rating et la perspective négative d’octobre 2023 devait être annulée pour devenir stable grave à ces actions de désendettement », assurait le 8 mai Bernard Delpit.

Coût social

Les difficultés d’Alstom ont aussi un coût social puisque l’industriel a d’ores et déjà annoncé la suppression d’environ 1 500 postes dans le monde, dans les fonctions support, dont environ 300 CDI au siège de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. La vente de l’usine de Derby, en Angleterre n’est plus à l’ordre du jour, mais le groupe va toutefois réduire la voilure dans l’attente de la validation d’une commande – toujours en discussion avec le gouvernement britannique – de trains supplémentaires destinés à la ligne de métro Elizabeth Line, à Londres.  « Le marché va redémarrer, on va ajuster les opérations du site », soutient Henri Poupart-Lafarge.

Derrière le plan de redressement, concocté avec le directeur financier Bernard Delpit, un ancien de Safran lui aussi, on devine la patte de Philippe Petitcolin qui s’est glissé plus tôt que prévu dans un siège d’administrateur d’Alstom, à la faveur d’un jeu de chaises musicales mi-mars avec un représentant de la CDPQ.

N.A