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Ewa

Mybus accélère avec une levée de fonds de 2,4 millions d’euros

La jeune pousse auvergnate MyBus franchit un nouveau cap grâce à une levée de fonds obtenue principalement auprès d’EDF, via son fonds d’investissement corporate EDF Pulse Croissance, et de la Banque des Territoires (groupe CDC). Le fonds Jérémie Innovation2 du Crédit agricole Loire Haute-Loire et deux business angels participent aussi à ce tour de table.

Lancée fin 2016, la start-up qui a d’abord lancé une appli d’information voyageurs, puis proposé, dans la foulée, des tickets dématérialisés basés sur le QR code (le M-Ticket), grandit très vite. En quelques mois, elle a considérablement augmenté ses implantations sur le territoire national : elle propose de l’information voyageurs dans 200 villes (contre une centaine il y a seulement six mois) et elle a déployé ou est en train de déployer le M-ticket dans 35 réseaux. Une accélération que Frédéric Pacotte, l’un des cofondateurs de la société Monkey Factory, qui développe l’offre Mybus, explique notamment par le grand nombre de données désormais mis en ligne par data.gouv.

Avec cette levée de fonds, qui doit lui permettre de rester « français et indépendant », MyBus compte principalement accélérer son développement sur le territoire national mais commence aussi à franchir quelques frontières : une expérimentation est en cours à Putrajaya, la capitale administrative de la Malaisie, et une négociation est en cours dans une ville d’Amérique du Nord.

M.-H. P.

Ewa

Une nouvelle tarification pour les billets achetés à bord des TER ?

Si un voyageur n’a pas acheté son billet en gare, une surtaxe s’applique déjà sur les titres de transport délivrés par le contrôleur à bord, quand il y en a. Il existe trois barèmes, explique SNCF TER : tarif fraudeur, tarif de bord, tarif exceptionnel pour ceux qui n’ont réellement pas pu acheter leur billet (le voyageur doit ensuite s’adresser au service après-vente pour justifier l’absence de guichet ou une panne du distributeur).

Ces tarifs de « régulation » varient d’une région à l’autre, y compris l’amende pour fraude. Selon nos recherches, ces tarifs (hors fraude) varient de 7 à 50 euros selon les situations et les distances. Mais un nouveau système national de sur-tarification  est envisagé par SNCF Voyages pour mars (ou avril 2019), décrié par la Fédération nationale des associations d’usagers du transport (Fnaut) qui défend « le droit d’acheter un billet au tarif normal ». Régions de France voit également ce nouveau dispositif tarifaire antifraude d’un mauvais œil et peine à obtenir des précisions auprès de l’opérateur ferroviaire. Malgré nos sollicitations, nous n’avons pas réussi à obtenir davantage d’information.

N. A.
-> retrouvez prochainement l’intégralité de notre article sur la disparition progressive des guichets en gares TER (dossier Billettique) dans le numéro de février de Ville, Rail & Transports et dans la rubrique dossier de notre site.

Ewa

CTS lance son application « tout en un »

appli CTS Strasbourg

A l’issue d’un test Bêta de plusieurs mois auprès de 1 000 utilisateurs, la Compagnie des transports strasbourgeois (CTS) a lancé, le 23 novembre, une nouvelle application, qui concentre toutes les fonctions dont a besoin un voyageur pour se déplacer, c’est-à-dire préparer son déplacement, le payer et pouvoir le valider. Cette appli est téléchargeable sur smartphones Android et IOS. Cet assistant de mobilité, basé sur la technologie NFC permet aussi de chercher un itinéraire, de visualiser les horaires, d’être informé en temps réel sur le trafic ou encore de visualiser les places disponibles dans les parkings-relais ou bien le nombre de vélos en libre service disponibles dans les stations Vélhop. A partir du 31 mars prochain, tous les smartphones pourront accéder à l’achat de tickets format QR code. De nouvelles fonctionnalités seront intégrées progressivement. Par exemple dès janvier, il sera possible aux utilisateurs de signaler des anomalies constatées sur le réseau.

Ewa

Wizway a signé ses trois premiers contrats

On aurait pu croire que le projet Wizway Solutions faisait du sur-place. Depuis l’annonce en grande pompe le 3 décembre 2015, du lancement de la joint-venture – Orange, Gemalto, RATP et SNCF – destinée à promouvoir auprès des opérateurs et des autorités organisatrices. un titre de transport sur mobile NFC, permettant le voyage « de porte à porte sans couture », c’était silence radio. Pour autant, les choses ont beaucoup avancé. Aussi bien sur les aspects techniques que commerciaux.

Un an après la création formelle de la société Wizway Solutions (WS), en mars 2016, la plateforme est opérationnelle et les premiers contrats signés. « Nous avons consacré 2016 à développer notre plateforme de production, actuellement en phase test et qui sera totalement finalisée dans les prochains jours », explique Louis Brosse, le PDG de Wizway Solutions. Du côté des contrats, les clients souhaitant garder la primeur de l’annonce – probablement lors du congrès européen des ITS à Strasbourg en juin –, le patron devra taire les noms, même s’ils lui brûlent la langue !

Toujours est-il qu’une grande métropole s’apprête à lancer ce service innovant de validation via le smartphone auprès d’une centaine de personnes avant le lancement commercial à grande échelle en septembre. Et avant la fin de l’année, de nombreuses agglomérations devraient l’utiliser, Wizway ayant aussi signé un contrat-cadre incluant une importante zone géographique. « Nous avons perçu beaucoup d’interrogations de la part du marché sur le thème “est-ce que c’est encore la bonne technologie ?“ », poursuit-il.

Aucun doute pour le promoteur du système. De l’effet de volume naîtra son influence, son coût réduit, son intérêt pour la fameuse « expérience client ». « Nous avons beaucoup de partenaires en Europe qui prévoient des usages massifs dans les grandes métropoles », assure Louis Brosse, qui a noué des contacts en Espagne, en Italie, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Allemagne… Le NFC prend tout son intérêt s’il devient un titre de transport européen, un touriste ayant besoin d’un ticket occasionnel n’ayant plus à se préoccuper de son achat, autrement qu’en actionnant son mobile…

L’Ile-de-France sera également prochainement concernée, Valérie Pécresse ayant depuis plusieurs mois déjà annoncé l’avènement du « smart Navigo » entre 2018 et 2020, ainsi que la fin du ticket carton pour 2021. Les actuels valideurs sont en effet parfaitement compatibles – puisque le principe était d’utiliser la même norme que les cartes de télébillettique répandues sur au moins 120 territoires de l’hexagone, qu’il s’agisse du Navigo, de la carte Korrigo, Pass Pass, OùRA etc.

L’avantage de Wizway ? La mise en œuvre est extrêmement simplifiée et les délais raccourcis. La solution étant sur étagère, « il suffit de trois mois pour l’utiliser », assure le PDG. Il s’agit en réalité d’implémenter une nouvelle brique technique au sein de sa propre application voyageurs et le tour est joué. Pour l’utilisateur, il faudra juste faire l’équivalent d’une mise à jour de l’appli. « On masque toute la complexité du mobile, et l’idée est de se rendre invisible pour l’utilisateur, poursuit-il. Le contraire signifierait qu’on est trop lent, que ça fonctionne mal ! »

Le smartphone équipé du NFC – ce qui est le cas de 60 % des mobiles en France, exception faite à ce jour du parc Apple dans la poche d’un utilisateur sur cinq – ou même la montre connectée devient le passe de transport. Et ce pour peu qu’on soit abonné Orange, SFR ou Bouygues, soit 83 % du marché. La vitesse de validation est identique : de l’ordre de 200 à 300 millisecondes et la fiabilité visée de 99,9 %, « mais on est au-delà », affirme Louis Brosse.

A la clé, toutes les subtilités marketing possibles : pay as you go, post-paiement via un identifiant sécurisé, abonnement et jusqu’au concept qu’on dit d’avenir de « mobility as a service », le service tout-compris ! L’écran du mobile permettant de suivre sa consommation en temps réel et de s’assurer qu’on est en règle est un atout rassurant pour le client, les études montrant que la dématérialisation totale peut être un facteur de stress pour certains utilisateurs. Quant à l’hypothèse du vol, elle a été contrée : « on peut brûler les droits au transport et les reconstituer sur un nouveau téléphone ».

Côté tarif enfin, pour l’opérateur ou l’AO, rien de prohibitif selon le PDG de WS. « Aujourd’hui, les coûts sont maîtrisés, ils sont analogues à d’autres solutions de ticketing qui présentent une moins bonne expérience client », assure-t-il. Voire moins chers, contrairement aux apparences. Le code-barres ou le bluetooth par exemple présentés comme des solutions low cost réclament notamment des adaptations des systèmes de validations qui ne sont pas gratuites.

Dès le 18 avril, Wizway devrait être connecté aux systèmes des opérateurs de téléphonie mobile. Ne manqueront à l’appel que Free et les opérateurs virtuels. Sans oublier un accord à trouver avec la marque à la pomme, qui a, comme à son habitude, mis sur pied un système propriétaire indépendant de la carte SIM de l’iPhone, les systèmes étant toutefois compatibles. Des raisons d’espérer ? Il y a tout d’abord « Orange Cash qui a signé un accord avec Apple. Mais aussi l’exploitant JR East à Tokyo qui depuis septembre dernier a mis sa carte dans l’iPhone, et c’est un immense succès ». Deux brèches dans un système Apple jusqu’alors fermé…

Il est encore trop tôt pour parler de déploiement massif, mais le couteau suisse de la mobilité arrive… En tout cas le titre promet d’être universel. Et pour ce faire, même pas besoin de se préoccuper d’interopérabilité, précise Louis Brosse, « puisqu’on met chaque type de titre côte à côte et que chaque lecteur lit son propre système ». Le PDG qui espère voir cet usage se développer à grande vitesse, raconte en tout cas qu’en tant que bêta testeur dans le métro parisien, il se fait déjà remarquer. « c’est quoi ce tour de magie ? », lui demande-t-on régulièrement.

cecile.nangeroni@laviedurail.com

Ewa

Scoop, l’appli des réseaux qui ne veulent pas dépenser trop

Et voilà un produit high-tech qui vient d'entrer au catalogue de plus en plus fourni de la Centrale d'achat du transport public (CATP) : l'appli d'info- voyageurs et le site web « responsive » c'est-à-dire dont l'affichage s'adapte automatiquement aux supports mobiles afin d'en faciliter la lecture. Son nom : Scoop, afin de mettre en valeur sa conception sur le mode coopératif. « La solution a été conçue par les collectivités et longuement débuguée à Troyes depuis l'été », explique Julie Brunier, directrice du Développement de la CATP.
Le réseau du Grand Troyes (TCAT) a en effet lancé son appli le 29 janvier. Le Grand Cahors (réseau Evidence) et Saint-Brieuc (TUB, appli et site Web) sont sur le point de le faire, après avoir intégré leurs data. La SPL du Tarn et le Grand Evreux sont aussi en cours de développement. Destinée en premier lieu aux réseaux de taille moyenne, l'appli peut tout à fait être achetée par n'importe quelle collectivité qui souhaite un produit haut de gamme à un prix raisonnable. Elle propose toutes les fonctions habituelles, y compris la géolocalisation, l'information en temps réel, la recherche d'itinéraire et les notifications push. Mais l'intérêt de la mutualisation, c'est de la proposer à prix compétitif.
« Alors qu'il en coûte en général entre 50 000 et 120 000 euros pour un développement individuel, Scoop est affichée à 20 000 euros en prix de base, les options sont au catalogue, comme le temps réel à 1 500 euros », énumère Julie Brunier. En option aussi, le ticket virtuel (un titre acheté en ligne qui s'affiche sur l'écran du téléphone avec un décompte horaire à la seconde). Les concepteurs ont voulu lécher le produit et précisent que tous les SAEIV sont compatibles puisque la « moulinette » de Scoop transforme toutes les données au format GTFS.
De plus, le produit est évolutif, les clients auront toujours droit à la dernière version. Et les éventuels bugs signalés par les uns seront corrigés chez les autres… Ils n'auront pas à investir dans des serveurs puisque la plateforme de Scoop est hébergée. Dernier avantage : « la mise en œuvre peut se faire en seulement deux mois », souligne Christophe Chenilyer, directeur Méthodes et Informatique à la TCAT.
La CATP, qui est une émanation d'Agir poursuit son développement à grand pas. Mi-mars, elle devrait référencer son troisième produit de billettique (après la billettique légère et celle pour les scolaires), en espérant réussir à « diviser par deux le prix du système grâce à la standardisation ». En juin, il est prévu de proposer un SIV sol et embarqué, de l'habillage-graphicage, des véhicules de service (de la berline à l'utilitaire). En fin d'année, elle promet des prestations d'AMO, des tenues professionnelles et « probablement des VLS, des Abribus et des poteaux d'arrêt, puisque tous les achats supérieurs à 20 000 euros ont besoin d'un marché ». Finalement, pratiquement tout le nécessaire à l'exploitation d'un réseau…

Ewa

La SNCF récompense trois applications pour la mobilité des PMR

Pas moins de seize start-up étaient venues au premier forum Access Solutions organisé par la SNCF, le 1er décembre, pour présenter leur projet, qui tournent tous, évidemment, autour de… …l’accessibilité des transports, sans être exclusivement réservés aux personnes en situation de handicap. Et Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, de rappeler que de la machine à écrire avait dès ses débuts, servi à écrire du Braille en relief, tout comme les travaux de Graham Bell, inventeur du téléphone, étaient destinés à communiquer avec sa femme  malentendante.

Ce premier forum a été l’occasion pour ses jeunes pousses, d’expliquer leur projet, de rencontrer des associations, des partenaires ou simplement d’autres entreprises, et, pour quelques-unes d’obtenir un soutien financier. Trois d’entre elles sont reparties avec un chèque de 3000 euros, signé par la SNCF, et qui doit leur permettre de poursuivre leur développement.

Parmi elles, I wheel share, un site et une application mobile, qui rassemblent les expériences vécues par des personnes en situation de handicap ou leurs accompagnants, difficiles ou amusantes, mais aussi des bons plans à partager avec les autres membres de la communauté. I wheel share veut aussi se servir de ces expériences pour trouver ensemble des solutions. L’argent reçu permettra de financer une partie du développement informatique qui conduira au « lancement d’une version mobile du site sous Androïd et iOS, d’ici une quinzaine de jours », a annoncé Audrey Sovignet, la fondatrice du site, avec son frère Lucas.

L’application lancée par Olivier Jeannel, qui s’appelle RogerVoice, permet de traduire par écrit les communications téléphoniques reçues et émises. Outre le soutien financier de la SNCF, RogerVoice dispose aussi d’une vitrine, grâce à Voyages-SNCF.com. Le site de vente en ligne propose à ses clients de joindre le centre de suivi de commandes, avec RogerVoice, en offrant même 10% pour un abonnement d’un an en plus du mois d'essai gratuit accordé par RogerVoice.

La troisième entreprise lauréate s’appelle Angeo. Elle propose un système d’orientation pour les personnes non ou malvoyants, grâce à un GPS amélioré dans sa précision grâce à un boitier dans la poche de l’usager. En permettant de suivre ses itinéraires, renseignés vocalement sur un smartphone, Angeo donne ou redonne de l’autonomie à des personnes désireuses de se déplacer seuls. Et en cas de besoin, il possible d’appeler la personne de confiance de son choix dont le numéro est enregistré pour se faire aider. Edgar Antoine a travaillé huit ans au développement de son système avec le laboratoire CNRS LAAS et Navocap. Dès le premier trimestre 2016, il sera possible de suivre des itinéraires mixant marche à pied et transports en commun, dans quelques agglomérations.

 

Juste avant la remise des trois prix, la presque totalité des jeunes entreprises, dix-huit sur vingt, se sont prêtées au jeu d’une présentation très rapide de leur activité, en moins de trois minutes. Et comme leur travail est aussi important, même si elles n’ont pas reçu de financement, voici, encore résumée, leur présentation.

Authôt (www.authot.com) a conçu un outil logiciel destiné à transcrire automatiquement la parole en texte au cours d’une conférence ou d’une présentation, aussi bien en français qu’en anglais. Authôt compte plus de 130 clients, notamment HEC et Sciences Po pour lesquels, la société transcrit des cours.

Auticiel (ww.auticiel.com) a développé dix applications, avec l’aide de médecins, d’orthophonistes et d’éducateurs spécialisés, destiné à communiquer avec des handicapés pour qui parler est difficile, mais qui sont plus familier de l’outil informatique comme les autistes par exemple. Ces applications sont déjà utilisées par 60 000 personnes avec handicap mental et/ou cognitif.

Coach Autonomy (www.coach-autonomy.com) est un cabinet d’expertise en accessibilité qui aide les entreprises dans l’aménagement de leur locaux pour mieux accueillir leurs salariés en situation de handicap, des démarches pour obtenir les aides à l’installation aux normes en vigueur.

Facilico (www.faciligo.fr) est la première plateforme qui met en relation des personnes en situation de handicap et des personnes qui effectuent, tout ou partie, du même trajet, et, ainsi les aident à voyager. Le système sera testé, début 2016, dans l’agglomération de Montpellier et de Rennes, d’abord dans les transports urbains, mais souhaite se développer sur des trajets longues distances ferroviaires et aériens. Pour sa rémunération (2 euros dans les transports en commun et plus pour les trajets longues distance), l’accompagnateur peut choisir de percevoir l’argent ou de créditer le compte d’une association défrayer pour ses trajets.

Facil’iti (www.facil-iti.com) est une application qui permet d’adapter les informations issues d’internet à la personne qui les lit sans toucher au paramètres de l’ordinateur qui les reçoit.

Encore à l’état de prototype, le système imaginer par Grizz (www.grizz.me) permet de guider les personnes non-voyantes, discrètement, sans demander son chemin, ni guide à haute voix. Après avoir renseigné l’adresse de destination, les capteurs placés sur chaque épaules vibrent à chaque croisement pour indiquer de tourner à droite ou à gauche.

A l’image des pédibus pour accompagner les enfants à l’école, Hopways (www.hopways.com) est une plateforme d’échanges entre parents d’enfants handicapés qui permet de partager les trajets. 

Phitech (www.phitech.fr)

Pompiers à la plateforme aéroportuaire de Roissy, le créateur de Trad112 (www.tradcentdouze.com), a développé une application qui installé sur une tablette, ou éventuellement un smartphone, permet de poser les premiers questions à une personne souffrante qui ne parle pas français. Grâce à une série de drapeau, la personne peut choisir la langue dans laquelle lui seront poser les premières questions qui seront transmises au médecin, sachant que la ou les premières heures sont primordiales pour prendre en charge un blessé et conditionne sa guérison. La SNCF a décidé de testé cette application, au début de l’année prochaine sur une ligne Transilien et une ligne de bus opérée par Keolis.

Tri-D (http://blog.tr-d.fr/) est une agence créative spécialisé dans l’impression 3D qui, avec la reproduction de sculptures permet à des non-voyants de découvrir les œuvres exposées, lors d’une visite dans un musée, par exemple.

Wheeliz (www.wheeliz.fr) est un site de location, entre particuliers, de voitures aménagées pour les personnes en fauteuil roulant, sur le modèle de Drivy. 

Ewa

Ile-de-France. Le passe Navigo à tarif unique entre en vigueur

A partir du 1er septembre, le forfait Navigo à tarif unique sera appliqué à tous les voyageurs qui utilisent les transports publics en Ile-de-France… style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
70 euros , c'est désormais la somme mensuelle que devra débourser le voyageur francilien, que celui-ci habite le centre de Paris ou la banlieue la plus éloignée.

A cette occasion, le RATP va déployer 200 agents supplémentaires dans 33 gares et stations afin d'aider les utilisateurs à acheter leur titre de transport.

Promesse de campagne de 2010 de Jean-Paul Huchon (PS), le passe à tarification unique a été approuvé le conseil du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) en février dernier.

Ewa

Voyages-sncf.com veut croître à l’international

Voyages-sncf.com affiche 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014, ce qui représente une hausse de 3,7 % par rapport à l’année précédente… class= »MsoNormal »>
 «La poursuite de la croissance s’est faite dans un contexte tendu : les voyages ont reculé non pas en nombre mais en ampleur -les voyageurs réduisent leurs dépenses- et la météo n’était pas non plus au rendez-vous », commente Franck Gervais, le nouveau patron de l’agence de voyages de la SNCF. Selon lui, la croissance est portée par deux piliers majeurs : l’Europe (qui enregistre une hausse de 17 %) et les ventes via les mobile et les tablettes (+37 %).

L'an passé, le groupe a vendu 78 millions de voyages en France et en Europe sous la marque voyages-sncf.com et dans le reste du monde sous la marque Rail Europe. Alors qu'il va fêter ses 15 ans cette année, vsc est présent dans 30 pays grâce à 67 sites web et 25 applications mobiles.

La filiale de la SNCF qui calque sa stratégie sur celle de la maison-mère, se donne l’objectif de faire passer l’international, aujourd'hui à 20 % de son chiffre d’affaires, à 30 % à l’horizon 2020. «voyages-sncf.com doit devenir le passage obligé des touristes qui organisent leurs voyages en France et en Europe », souligne Franck Gervais.

Dans cette perspective, une direction Expérience Clients a été mise en place pour coller aux demandes des voyageurs. En juin, un système de tchat communautaire va être lancé, permettant aux visiteurs d'échanger sur les offres du site et sur leurs expériences. En même temps, la « voice command » sera aussi proposée. Elle permet de commander son billet à haute voix. Enfin, c’est aussi à cette période qu’un nouveau chantier sera engagé : la refonte de la page d’accueil. Elle devra notamment être plus transparente et apporter des réponses personnalisées à l’utilisateur."Les clients sont associés à la co-construction des nouvelles fonctionnalités du site", précise vsc.

Pour promouvoir la destination France, qui reste le principal marché, l’entreprise veut accélérer son développement dans des pays dits porteurs. « En mai, nous lançons notre site russe. Et en septembre, nous ouvrirons un bureau à Shanghaï où nous allons investir sur le marché du B to C», indique encore le directeur général de vsc.

voyages-sncf.com compte aussi développer une politique de partenariats (elle en a signé une vingtaine). Le dernier en date, signé avec Paris Région Comité Régional de Tourisme, vise notamment à reconquérir les provinciaux qui considèrent la capitale comme une destination onéreuse.

Enfin, pour coller à la politique maison de proposer des déplacements porte-à-porte, le site propose un éventail de solutions comme des taxis, de l’auto-partage et demain, sans doute, des bus avec idBus (pour l’heure, il y a un lien renvoyant sur le site d’iDBus). « Nous ne sommes pas exclusifs. Mais tout ce que développe la SNCF, nous le montrons », résume Franck Gervais.

MHP

Ewa

Qatar : Thales équipera le futur tramway de Lusail

Thales et l’entreprise qatarienne QDVC, filiale de Qatari Diar et Vinci Construction Grands Projets, ont signé un contrat pour la fourniture d’un système… style= »margin-top: 15px; margin-bottom: 15px; padding: 0px; font-family: arial; font-size: 15px; line-height: 20px; background-color: rgb(255, 255, 255); »>
… intégré de supervision, télécommunications, sécurité et billettique pour le futur tramway de Lusail.

Le réseau de tramway de la ville de Lusail sera composé de 4 lignes. Il s’étirera sur 32 kilomètres dont 7 en sous-terrain et desservira 37 stations. De son côté,  Alstom livrera 35 rames Citadis équipées d'une technologie sans caténaire, ainsi que l'alimentation électrique et les moyens de télécommunication et de contrôle. (contrat remporté en juin 2014)

Le tramway devrait entrer en service commercial en 2018 avec pour objectif d’accueillir jusqu’à 450 000 usagers par jour.

Ewa

Mobilité. 14 tendances pour 2014 (suite)

 

(suite)

5. Les trams se font compacts

6. et oublient les caténaires

7. Les BHNS usurpent parfois leur titre

8. Les bus prennent de la longueur

9. ou de la hauteur

10. Les bus biberonnent à l’électricité

11. Les transports s’envoient en l’air

12. Le CBTC se diffuse sur tous les modes

13. Les VTC montent en puissance

14. L’ « Origine France » est garantie  

5. Les trams se font compacts…

Qu'est-ce qui mesure moins de 24 m et transportera bientôt quelque 130 voyageurs dans les rues de trois agglomérations françaises ? Réponse : une nouvelle catégorie de tramways, plus « compacts » que les véhicules classiques de 32 ou 42 m. Après que Besançon a opté pour tram court produit à Bagnères-de-Bigorre par Caf, Alstom a jugé ce concept suffisamment intéressant pour développer à La Rochelle sa propre offre de Citadis Compact. Un « petit frère » qui a nécessité de réinventer nombre de solutions techniques par rapport aux Citadis antérieurs, plus quelques nouveautés comme les moteurs à aimants permanents et les bogies Ixège. Un investissement payant dans un premier temps, puisque le Citadis Compact a été choisi par les agglomérations d'Aubagne et de d'Avignon. Les ressemblances apparentes entre les modèles signés Caf et Alstom se retrouvent jusqu'au prix, quasi identique : 1,8 million d'euros pièce.

Destinés aux agglomérations de taille moyenne, ces trams compacts pourraient également intéresser de plus grands réseaux pour assurer des dessertes de fréquentation moyenne (services limités, heures creuses…) Et sans attendre les trois premières mises en service, les deux constructeurs pensaient déjà à équiper les éventuels futurs réseaux de Caen et Amiens. Mais c'était sans compter sur les résultats des élections municipales de 2014, qui ont non seulement porté au pouvoir de nouvelles majorités hostiles au tram dans les deux villes envisagées, mais aussi à la tête de l'agglomération d'Aubagne.

Déjà mort avant d'entrer en service, le tram compact ? Quand on voit la difficulté qu'ont eue les premiers projets français de tramways à s'imposer, réalisés parfois deux décennies après les plans initiaux (Reims, Brest), on peut penser que la réponse est négative, mais qu'il faudra être très patient quand on se bat dans la même catégorie qu'un BHNS.

 

6. … et oublient les caténaires

Il y a dix ans, c'était au mieux un gadget pour esthètes. Et au pire, un sujet de railleries pour les tenants de l'alimentation classique par ligne aérienne de contact (LAC).  Il faut dire qu’à l’époque, l'APS (alimentation par le sol) réalisée par Alstom au moyen d'un troisième rail électrique pour le tout nouveau tramway de Bordeaux, afin de ne pas impacter visuellement les sites du centre-ville historique, n'était pas tout à fait au point.

Dix ans plus tard, la solution proposée par Alstom fonctionne non seulement dans la métropole girondine, mais aussi dans les traversées des centres-villes de Reims, Angers ou Orléans, tout en s’exportant à Dubaï et Brasilia.

L'idée ne devait pas être si mauvaise puisque d'autres formes d'alimentation des tramways par le sol ont été développées par la concurrence. C’est ainsi que Bombardier propose son système Primove (par induction et sans contact) alors que de son côté, Ansaldo STS présente désormais son dispositif TramWave (alimentation électrique par le sol). Si le premier a jusqu'à présent surtout trouvé des applications pour les bus électriques, comme à Brunswick, en Allemagne, le second s'exporte en Chine, à Zhuhai.

Mais on peut aussi se passer de ligne aérienne de contact en stockant l'énergie à bord. Et dans ce domaine, presque tous les constructeurs de matériel roulant ont des solutions à proposer, basées sur des batteries ou des supercondensateurs (dits supercaps) pour le stockage de l'énergie électrique, voire en mettant en œuvre un volant d'inertie. 

Au quotidien, des solutions de stockage sont en service à Nice (Alstom) comme à Saragosse (Caf), parallèlement à des essais à Mannheim (Bombardier, suivi d'une commande) et Genève (Stadler). 

Et quoique disent les partisans de la LAC, généralement de tradition technicienne, l'absence de fil de contact rend le tram bien plus acceptable aux yeux du grand public. Tant pour des raisons esthétiques que de sécurité (pompiers…) Même s'il est vrai que les LAC modernes sont bien plus élégantes que les caténaires, appellation à réserver au ferroviaire "lourd", voire aux lignes de tram établies en site propre loin des centres-villes.

Patrick LAVAL

 

7. Les BHNS usurpent parfois leur titre

Qui n’a pas son BHNS ? Apparu en France en 1993 dans le Val-de-Marne sous le nom de TVM, il n’a cessé, depuis, de conquérir de nouveaux territoires. Le bus à haut niveau de service a d’abord séduit les grandes agglomérations, puis les villes moyennes. Disposant généralement de métros ou de tramways pour desservir leurs grands axes, elles ont ainsi pu étoffer leurs réseaux. C’est le cas de Nantes qui a mis en circulation l’été dernier sa deuxième vague de Chronobus pour compléter son Busway. Ou encore de Nancy qui a lancé une ligne Stanway en septembre dernier. De son côté, au terme d’un vif débat, Metz a préféré au tramway le Mettis inauguré en octobre 2013. Des choix parfois contestés : le Busway victime son succès, était-il la bonne solution pour Nantes ?

Cette question, des villes ou communautés d’agglomérations aux tailles plus modestes ne se la posent plus : elles veulent à leur tour leur BHNS. Thionville par exemple a fait part d’un projet BHNS fin 2013. Ce développement aux quatre coins de France est favorisé par le soutien de l’Etat prévu dans le cadre du Grenelle de l’environnement, qui se concrétise notamment par le biais des appels à projets destinés à promouvoir les transports collectifs en site propre.

Mais son appellation est parfois abusivement utilisée. Le BHNS est censé n’avoir plus rien à voir avec son ancêtre le bus, dont l’image est trop souvent associée à la pollution et à la lenteur. L’idée est d’offrir un service comparable à celui d’un tramway, que ce soient en termes de confort, fréquence élevée, régularité, amplitude horaire, vitesse commerciale… la création de sites protégés permettant d’assurer un haut niveau de service. Cela, avec un coût bien moins élevé que celui engendré par un tramway. Moins capacitaire qu’un tram et doté d’une durée de vie moins longue, le prix d’acquisition d’un BHNS varie dans une fourchette comprise entre 300 000 à 900 000 euros selon ses caractéristiques contre 1,8 à 3 millions d’euros pour une rame de tramway. Les coûts d’exploitation sont également de 2 à 3 fois moins importants.

Reste qu’il est très souvent tentant, pour les élus, d’investir dans l’image véhiculée par le bus, dans le design, voire de revoir tout l’aménagement urbain… Une tendance à saler de nouveau la facture. 

M.-H. P.

 

8. Les bus prennent de la longueur…

Au cours de la dernière décennie, l’écrasante majorité des ventes européennes d’autobus a porté sur le « standard » de 12 m et l’« articulé » de 18 m avec, loin derrière, les « midibus » de 8 à 11 m. Accroître la capacité unitaire des véhicules reste une préoccupation majeure pour beaucoup d’opérateurs, tant pour faire face à l’augmentation du trafic que pour améliorer la productivité du système. Le « double articulé » de 24 m est un recours extrême, qui restera un marché de niche…

La solution la plus récemment apparue est le « rigide » de 15 m sur trois essieux, dont le dernier est directeur (son angle de braquage étant fonction de celui du premier) afin d’améliorer l’aptitude du véhicule à manœuvrer. L’idée de ses promoteurs était d’offrir une capacité se rapprochant de celle d’un articulé de 18 m, sans en supporter le surcoût à l’achat et à la maintenance, consécutif à l’articulation elle-même. Mais il est vite apparu que le rigide de 15 m était bien loin de pouvoir passer là où le faisait sans difficulté l’articulé de 18 m. Et des réseaux comme Berlin, qui crurent un temps en cette formule, sont assez vite revenus en arrière, à cause du nombre proportionnellement plus important d’accrochages avec ces véhicules…

Sur le continent, la vieille solution du « train routier », déjà pratiquée il y a une soixantaine d’années dans les pays germaniques mais tombée en désuétude depuis, revient désormais sur le devant de la scène. L’idée est de constituer un ensemble « autobus tracteur + remorque à deux essieux ». Deux configurations existent actuellement : le « Maxizug », avec un standard de 12 m (Zug signifie « train » en allemand), et le « Midizug », à partir d’un midibus. Le train routier présente de nombreux avantages. Celui qui vient d’emblée à l’esprit est la flexibilité : en attelant ou dételant la remorque, il devient possible d’adapter la capacité du véhicule en fonction du trafic. Le train routier est aussi plus simple dans sa conception que l’articulé, et donc d’une maintenance plus aisée et moins onéreuse. Enfin, un avantage très significatif du train routier réside dans son caractère « monotrace », autrement dit cette propriété particulière qui veut que les roues arrières passent exactement dans les traces des roues avant, alors que, sur les articulés en giration, existe le phénomène bien connu de « balayage » par la voiture arrière. Du coup, le train routier devient ainsi presque aussi manœuvrant qu’un standard. Plus d’une vingtaine d’opérateurs européens l’ont adopté, même s’il ne s’agit, pour le moment, que de petites quantités.

 

9. … ou de la hauteur

Si l’on ne veut pas allonger le véhicule, il est toujours possible de lui faire prendre de la hauteur ! L’autobus « à étage » ne doit pas être considéré comme juste une tradition britannique, alors qu’il fait tous les jours la preuve de son efficacité à Hongkong, Singapour, ou plus près de nous, à Berlin ou Porto. A Londres, le nouveau « Borismaster » (surnom plus populaire outre-Manche que sa désignation officielle de « Nouveau Routemaster ») s’approprie, ligne après ligne, le cœur de la capitale. Fin juin, 270 unités, sur les 600 commandées, auront été livrées. Il s’agit d’un autobus assez révolutionnaire, développé et construit par l’industriel Wright en Irlande du Nord. A propulsion hybride, il incorpore deux escaliers et trois portes, celle à l’arrière s’ouvrant largement sur la plate-forme afin de permettre indifféremment deux modes d’exploitation : avec le conducteur seul (porte arrière fermée entre les arrêts), ou avec un deuxième agent (porte arrière toujours ouverte). L’autobus à étage présente un certain nombre d’avantages : c’est lui qui utilise le moins d’espace au sol par rapport au nombre de voyageurs transportés, qui offre le plus fort ratio de places assises, et qui sera toujours le plus léger (paramètre influant très favorablement sur la consommation d’énergie) puisque l’essentiel des structures situées au-dessus du plancher de l’étage n’a pas à être dimensionné pour reprendre des efforts mécaniques.

Philippe HERISSE

 

10. Les bus biberonnent à l’électricité

Aujourd’hui terriblement tendance, l’autobus 100 % électrique n’est pourtant pas une idée nouvelle. Depuis toujours, l’on rêvait d’un véhicule urbain qui puisse offrir les qualités exceptionnelles du trolleybus (capacité d’accélération, souplesse de fonctionnement, aptitude à gravir les côtes, « zéro émission », quasi-absence de bruit en provenance de la motorisation) tout en s’affranchissant de la principale sujétion rencontrée dans son exploitation, à savoir la présence d’une ligne aérienne bifilaire indispensable pour son alimentation. Stocker l’énergie électrique à bord d’un autobus et l’utiliser pour sa propulsion n’était pas davantage une nouveauté. En revanche, les ingénieurs avaient jusqu’ici toujours buté sur la même difficulté : l’encombrement et la masse des batteries d’accumulateurs à embarquer minoraient significativement la capacité d’emport en voyageurs des véhicules. Pour un autobus de 12 m parcourant 200 km par jour, il fallait envisager 4 à 6 t de batteries. Bien trop lourd ! Même avec seulement 3 t, on perdait déjà, en capacité potentielle, 30 à 40 personnes. C’est pourquoi les premières réalisations ont essentiellement concerné des « midibus ». Par ailleurs, la longévité des batteries était loin d’atteindre la durée de vie du véhicule, et leur recyclage restait délicat. L’idée qui a donc récemment fait son chemin est celle du « biberonnage », aux seules fins de réduire le volume et la masse des batteries. Avec cette technique, le véhicule se recharge fréquemment en énergie à la faveur de courts stationnements aux terminus ou en certains points de la ligne qu’il dessert. Pour ce faire, on utilise une très courte section de ligne bifilaire (Siemens à Vienne), ou tout autre système inédit de contacts aériens ponctuels (Volvo à Göteborg, mais avec des véhicules hybrides-électriques), voire un biberonnage de type inductif, et donc sans contact physique (Bombardier Primove). Le nouvel autobus électrique est né et, selon divers experts, au moins 10 % des autobus commercialisés dans les prochaines années rouleront à l’électricité, tandis qu’à terme, la totalité serait concernée. Les industriels européens sont bien décidés à ne pas rater ce nouveau marché, parmi lesquels, pour n’en citer que quelques-unes, Siemens et Bombardier pour les « électriciens », ou encore Volvo, VDL et Solaris du côté des « ensembliers ». Ils vont avoir fort à faire face à des Chinois qui, en butte à de sérieux problèmes de pollution atmosphérique, sont partis à fond sur ces nouvelles technologies. Dernière commande en date, celle de la ville d’Hangzhou qui achète pas moins de… 2 000 autobus standard de 12 m à Byd, dont un millier pourrait déjà être livré avant la fin de l’année. Dès lors qu’il s’agit d’autobus 100 % électriques, l’empire du Milieu ne fait visiblement pas les choses à moitié…

Ph. H.

 

11. Les transports s’envoient en l’air

Le Val-de-Marne, Brest, Toulouse, Grenoble. On ne compte plus les autorités organisatrices qui projettent d’installer un téléphérique.

Le concept n’est pas nouveau. D’abord limité aux montagnes pour transporter les skieurs, les constructeurs ont très vite cherché de nouveaux débouchés pour leurs produits. Avec succès, mais surtout à l’étranger notamment en Amérique latine ou en Asie.

Depuis quelques mois, l’idée de prendre de la hauteur reprend de la vigueur sur le territoire national. Essentiellement pour des questions de coûts en ces temps de disette budgétaire. Car l’infrastructure coûte bien moins cher qu’un tramway, et même qu’un BHNS « haut de gamme », surtout lorsqu’il doit évoluer dans une géographie accidentée.

Car, et c’est l’autre atout du téléphérique, il permet de franchir les obstacles naturels, comme à Brest où il permettra de relier les deux rives de la Penfeld, une rivière très encaissée qui traverse la ville. Ce mode trouve aussi sa pertinence dans un tissu urbain très dense, offrant un moyen de franchir les fleuves donc, mais aussi les voies de chemin de fer, les triages ou les autoroutes comme dans le Val-de-Marne.

Enfin, on peut avancer un argument environnemental, puisque l’infrastructure d’un téléphérique légère, n’impose pas de longs, bruyants et gênants travaux. Et elle serait la seule à être réversible, puisqu’il suffit d’enlever les pylônes pour retrouver la ville comme elle était avant.

Le regain d’intérêt pour le téléphérique se traduit par l’apparition de projets originaux, comme à Toulouse, où le sénateur Jean-Pierre Plancade candidat aux municipales de Toulouse proposait le « Skytrain », sorte de monorail suspendu composé de cabines de quelques places, dont la construction « serait cinq fois moins cher, au kilomètre, qu’un tramway ».

Plus étonnant encore, le 3D Express Coach, un projet chinois de train géant (7,8 m de large) circulant à près de 2 mètres au-dessus des autoroutes, sur des rails installés sur les bords, de chaque côté de la route. Imaginé en 2010 par les ingénieurs de Shenzhen Hashi Future Parking Equipment, un prototype devait être testé dans un quartier de Pékin. 

Y. G.

 

12. Le CBTC se diffuse sur tous les modes

Depuis une douzaine d’années, le CBTC (communication-based train control, c’est-à-dire « contrôle-commande des trains par télécommunications ») permet aux métros de passer plus fréquemment ou d’être exploités sans conducteur, le tout en se passant d’infrastructures lourdes. Selon la norme IEEE 1474, l’appellation CBTC concerne tout type de liaison haut débit, continue et bidirectionnelle entre le sol et les trains, avec localisation de ces derniers indépendamment des circuits de voie. Elle permet de gérer la marche de ces trains par communication entre ordinateur central et ordinateurs embarqués (tels des équipements de conduite automatique). Toutefois, en langage courant, le CBTC est souvent réduit à des solutions de contrôle-commande mettant en œuvre une liaison sol-train de type radio redondée, par réseau d’antennes ou par câble rayonnant type radial. Et les spécialistes pensent que le CBTC radio, qui permet d’autres services, sera la solution prédominante à l’avenir.

Les origines de ce type de contrôle-commande remontent au système Seltrack de SEL (devenu Alcatel SEL et aujourd’hui Thales) installé dans le SkyTrain de Vancouver dès 1985. Depuis, l’électronique embarquée et les systèmes de communication ont évolué et désormais, les systèmes à induction équipent 55 % des kilomètres de lignes de métro automatique, contre 29 % pour le CBTC radio et 16 % pour le CBTC à micro-ondes.

Bientôt, les métros (ligne 1 de la RATP automatisée par Siemens, ligne rouge de Stockholm en cours d’équipement par Ansaldo STS) n’auront plus l’exclusivité du CBTC, puisque cette solution a également été retenue pour des lignes plus « lourdes ». Ceci vaut en particulier pour la future traversée londonienne Crossrail et dans le cadre du prolongement du RER E francilien.

Parallèlement, le CBTC évolue. Un exemple concret est l’équipement innovant en cours de développement par Alstom pour la rénovation du métro automatique de Lille, dont les principes sont plus « flexibles » que ceux de la norme IEEE 1474. Recentré sut les trains, ce nouveau système a pour but d’éviter les allers et retours entre les trains et la voie, tout en limitant les communications entre les trains aux échanges nécessaires. 

P. L.

 

13. Les VTC montent en puissance

Aux Etats-Unis, ils font partie intégrante du paysage des transports en commun. Pas – encore ? – en France. Mais cela pourrait très vite changer… Les VTC ou voitures de tourisme avec chauffeurs ne sont en effet ni plus ni moins qu’une forme de taxis, parfois collectifs, accessibles moyennant un prix forfaitaire indépendant des embarras de la circulation. Des entreprises – comme AlloCab ou Uber – qui recrutent leurs clients grâce à des applis smartphones dernier cri permettant de géolocaliser les chauffeurs à proximité, réserver et payer, puis de noter le service.

Leur récente percée sur le marché parisien fait le buzz, en raison notamment de la guéguerre avec les taxis, qui les accusent de marauder alors que ça leur est interdit. Ils s’écharpent aussi sur le lucratif marché de la course aéroportuaire et le député Thomas Thévenoud a proposé dans son rapport fin avril une série de préconisations, comme le tarif forfaitaire de et vers les aéroports ou l’harmonisation de la gouvernance des transports légers de personnes dans le Grand Paris.

Autres raisons de la vogue du VTC : le secteur est en ébullition. Ainsi la société Snapcar a remporté un fin mars un contrat avec la SNCF pour transporter des voyageurs depuis quatre gares franciliennes – Paris-Nord, Paris-Saint-Lazare, Marne-La-Vallée-Chessy-TGV et Roissy-Charles-de-Gaulle – pendant une année reconductible. Dans le cadre de ce service « porte à porte », Snapcar espère quelque 2 000 courses quotidiennes de 20 euros chacune. Par ailleurs, le PDG de Transdev, Jean-Marc Janaillac, a manifesté à plusieurs reprises son intérêt pour ce marché sur lequel le groupe est déjà un peu présent avec Supershuttle.

« Nous sommes en train d'étudier le lancement d'une offre de VTC sur la région Ile-de-France », a-t-il indiqué mi-avril, arguant de l’expérience de Transdev « aux Etats-Unis, à Londres et aux Pays-Bas » où il constate « une complémentarité très forte entre les taxis et les VTC ». L’idée du groupe : proposer des véhicules à des entreprises sur la base de contrats préétablis. En aucun cas entrer en guerre contre les taxis… Favorable à « une réglementation plus stricte qui sépare très clairement les deux activités », Jean-Marc Janaillac estime qu’il y a de la marge : « Il y a 3 taxis ou VTC pour 10 000 habitants en Ile-de-France, il y en a 9 à Londres et 12 à New York »…

C. N.

 

14. L’ « Origine France » est garantie

Pour qu’un véhicule soit « français », faut-il que son constructeur le soit aussi ? Pas évident. Souvent, les médias qualifient respectivement de « français », « canadien » ou « allemand » les groupes Alstom, Bombardier et Siemens. Et ces deux derniers n’apprécient que très modérément de retrouver dans la presse française ces adjectifs de nationalité, surtout quand leurs produits sont conçus et assemblés en France. En effet, la plus grosse usine de Bombardier Transport, qui produit quasi exclusivement des métros, trains de banlieue et TER pour le marché français, se situe à Crespin (Nord). Et quand Siemens automatise la ligne 1 du métro parisien, les heures de travail sont effectuées à Châtillon (Hauts-de-Seine). Réciproquement, la plus grosse usine Alstom Transport se situe dans le nord de l’Allemagne, à Salzgitter (mais elle ne travaille quasiment pas pour le marché français).

En fait, pour être « made in France », il suffit d’être assemblé en France, comme les tramways conçus par le constructeur espagnol Caf pour les villes françaises, dont le montage s’effectue à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) ou les cars Mercedes assemblés à Ligny-en-Barrois (Meuse).

Mais que dire alors des bus produits en France par Iveco Bus (ex-Irisbus) et Heuliez Bus, entreprises dont le siège de la maison mère, Iveco, est en Italie ? Eh bien, ils portent fièrement le label « Origine France garantie », notion qui fait l’objet d’un luxueux dépliant signé Iveco Bus. Bien mieux qu’un vulgaire « made in France », à la portée de n’importe quelle « usine tournevis », ce label est décerné suite à un audit de Bureau Veritas Certification, agissant pour le compte de l’association Pro France. Le produit labellisé doit respecter deux critères : « le lieu où le produit prend ses caractéristiques essentielles est situé en France » et « 50 % au moins du prix de revient unitaire est acquis en France ». Vu à Bordeaux en novembre dernier lors de l’exposition des Rencontres nationales du transport public, ce label devrait fleurir à Paris en juin !