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Ewa

Une carte orange à la nantaise

Avec Métrocéane, la métropole nantaise donne un coup de pouce à son « vieux » ticket tous transports publics « Tout le monde, dans tous les réseaux de transport, cherche à attirer le client par des billets conjoints avec d’autres, le maximum d’autres. Mais il y a des limites au nombre des titres « bi » ou « multi » ! » Le 23 avril, la métropole nantaise met en place une innovation qui va, en partie, répondre à l’inquiétude de ce bon observateur des transports publics locaux. Métrocéane, le « vieux » titre de la SNCF combiné avec les transports urbains de Nantes et de Saint-Nazaire, plusieurs fois amélioré depuis son lancement en 1999, bénéficie d’un nouveau lifting. Il prend du poids. Son application est étendue à une branche supplémentaire de l’étoile ferroviaire de Nantes et au début de deux autres. Ses tarifs sont fixés, tous transports confondus (cars, bus, tram, train) par zone de déplacements, et non plus seulement en fonction des kilomètres de chemin de fer parcourus. Ils sont accessibles à tout le monde. Ils ne sont plus liés à des abonnements de travail de la SNCF. Ce sont là quelques pas de plus en direction du « passe mobilité », une carte unique de tous les réseaux de la métropole nantaise promise dans son mandat par Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes.
Le billet Métrocéane permet désormais d’atteindre les villes des deux bords de l’estuaire de la Loire. Saint-Nazaire, La Baule, Le Croisic au nord, Pornic au sud, avec même un crochet par Machecoul, première gare en direction des plages vendéennes de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Le nombre de gares passe de 25 à 35. A partir de 2010, s’en ajouteront une dizaine, là où s’arrêteront les deux trams-trains programmés, l’un vers Clisson, l’autre vers Châteaubriant. « Aussitôt, les cars départementaux seront dirigés vers elles », précise-t-on au conseil général de la Loire-Atlantique. S’il continue de s’appuyer sur le train, le billet Métrocéane intègre bien dans le même tarif l’usage des cars, des bus, du tramway nantais.
Le prix des billets est calculé par zone. Il y en a quatorze. Les deux grandes villes, Nantes et Saint-Nazaire, comptent pour deux zones. Les autres zones correspondent le plus souvent à une gare (voir carte). En fonction du nombre de zones parcourues, le ticket de journée, par exemple, varie de 3,80 euros pour un parcours dans la même zone jusqu’à 17,30 euros pour huit (au-delà, le prix reste le même). L’abonnement hebdomadaire se situe entre 13,10 et 47 euros, l’abonnement mensuel entre 43,80 et 168,30 euros. Dans tous les cas, Métrocéane est le titre le plus économique.
Pour élaborer des tarifs communs et répartir les recettes, les quatre autorités organisatrices de transport (AOT) concernées ont constitué l’Acel (Association communautaire de l’estuaire de la Loire), un organisme indépendant qui établit le bilan des ventes de billets Métrocéane et redistribue l’argent.
L’une des difficultés de l’exercice est que les AOT ne se mettent pas des bâtons dans les roues. Les différents modes de transport se livrent une concurrence naturelle. Le car départemental, par exemple, au tarif unique de 2 euros le voyage d’un bout à l’autre du département depuis 2005, fait de l’ombre aux trains sur le même parcours. Au point d’être victime de son succès et de ne plus être en mesure de répondre à la demande croissante de ses clients, sauf à requérir l’aide des autres modes de transport en correspondance. Déjà, certains élus réclament « un syndicat mixte, coordinateur des transports ». «Nous saurons coopérer, nous coordonner sans cela », répondent les AOT. « Pour y parvenir, je poserai les questions de gouvernance qui devront être posées », avait assuré Jean-Marc Ayrault pendant sa campagne électorale.
De leur côté, les voyageurs réclament une meilleure coordination des horaires. « Entre Nantes et Pornic, le car et le train sont en correspondance, pas dans l’autre sens », rapporte Jacques Michaux, de la Fnaut. La transformation du billet Métrocéane en « carte Orange » réussira-t-elle à les satisfaire ?
 

Hubert HEULOT

Ewa

Saint-Etienne adopte Oùra !

La communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole vient de décider d’adopter la carte sans contact Oùra ! La billettique magnétique stéphanoise lancée fin 1993 est obsolète. La communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole (43 communes) vient de décider de la remplacer et d’adopter la carte sans contact Oùra ! qui a été déployée en Rhône-Alpes à partir de 2005. Un investissement de 5,5 millions d’euros. 70 000 exemplaires d’Oùra ! circulent déjà, utilisables dans les TER, les réseaux TAG de Grenoble et TCL de Lyon, ainsi que ceux du Rhône et de Transisère.
L’autorité organisatrice (AO) ligérienne précise toutefois qu’elle sera la première à respecter la totalité des normes d’interopérabilité formalisées dans une charte régionale il y a quatre ans et signée par une vingtaine d’AO. Ce qui donnera toutes les fonctionnalités au titre stéphanois, qui sera déployé progressivement entre septembre et décembre 2009. En particulier, la possibilité de l’utiliser sur n’importe quel réseau de transport partenaire ou encore de payer des services comme la location de vélos ou l’accès aux parkings.
Le système étant complexe, sa mise en œuvre, tant dans les véhicules de la Stas qu’au niveau des équipements fixes (81 distributeurs automatiques), ne peut se faire que par étapes. L’ancien et le nouveau système devront cohabiter quelques mois. Ainsi, à la rentrée, bus et trams seront progressivement équipés des nouveaux valideurs, qui continueront de fonctionner avec les tickets magnétiques actuels. Quant aux distributeurs dessinés par le cabinet Avant-Première, ils ne délivreront d’abord que des passes magnétiques, mais de nouvelle technologie, puis, en décembre, des cartes sans contact destinées aux quelque 40 000 abonnés. Ces titres multimodaux supporteront toutes les tarifications, qu’elles soient combinées (TER + Stas par exemple) ou intégrées (fonctionnant sur tous les réseaux à l’intérieur d’un territoire donné). Malheureusement, les voyageurs occasionnels resteront encore au magnétique, l’électronique jetable étant encore trop coûteuse.
 

Cécile NANGERONI

Ewa

Lille lance son plan sur dix ans

L’agglomération lilloise tient son programme transports pour les dix prochaines années Le programme transports pour les dix prochaines années doit être voté le 17 avril par les élus de Lille Métropole Communauté urbaine (LMCU). Le schéma prévoit de lier à l’avenir l’aménagement du territoire autour des axes lourds de transports publics et d’« optimiser l’existant », indique Eric Quiquet, le vice-président (Vert) chargé du dossier. Et, bien sûr, il comprend un certain nombre d’investissements nouveaux :

– Le doublement de la capacité de la ligne 1 du métro pour y faire circuler des rames de 52 m (au lieu de 26 m actuellement). Les travaux d’adaptation des stations doivent débuter « dès l’an prochain », de façon à ce que les premières rames longues puissent circuler à partir de 2017, ou 2015 si la ligne venait à être vraiment surchargée d’ici là. L’objectif est de n’avoir plus que des rames de 52 m en 2020 (les rames courtes actuelles étant transférées sur la ligne 2 pour y augmenter les fréquences). Coût : 475 millions d’euros étalés sur dix ans ;
– Le court prolongement de la même ligne 1 en viaduc, sur une station, dans le quartier Eurasanté, d’ici 2015. Devis : 90 millions d’euros ;
– Le lancement du tram-train avec deux lignes se croisant au sud du centre de Lille, de Seclin à Comines d’une part et de Don-Sainghin à Tournai d’autre part. Coût : 800 millions d’euros (matériel compris), avec un objectif de mise en service en 2017. LMCU veut pour ce faire créer un groupe de travail quadripartite avec la région, RFF et la SNCF ;
– Le lancement d’une nouvelle billettique intermodale, annoncé pour fin 2011 : 27 millions d’euros.

Eric Quiquet veut en outre poursuivre l’effort sur les bus et compléter le maillage du réseau cyclable. Des états généraux du vélo doivent être organisés dans la métropole lilloise à la fin de l’année, l’objectif, ambitieux, étant « de faire passer la part du vélo de 2 à 10 % en dix ans ».

Ewa

Midi-Pyrénées découvre la carte sans contact

La carte Pastel a été officiellement lancée le 23 février. Cette carte sans contact permet de charger les abonnements de plusieurs réseaux La région Midi-Pyrénées, le département de Haute-Garonne et le syndicat mixte des transports urbains de l’agglomération toulousaine Tisséo-SMTC, premiers signataires de la charte d’interopérabilité en 2004, ont attendu ce moment pendant presque cinq ans. Le 23 février, leurs présidents ont lancé officiellement la carte Pastel, une carte sans contact permettant de charger les abonnements de plusieurs réseaux. Martin Malvy, président de la région, s’est félicité que tous les obstacles techniques aient pu être surmontés. Pour Stéphane Coppey, président de Tisséo-SMTC dont les usagers ont quelques mois d’avance avec la carte sans contact, c’est une « révolution » qui annonce « un nouvel âge d’or des transports en fédérant toutes les autorités organisatrices autour d’un projet commun ».
Cette carte à puce permet pour l’instant aux abonnés du train (actifs, élèves-étudiants-apprentis et bientôt demandeurs d’emploi) de charger sur un même support leurs abonnements au TER et aux transports urbains à Toulouse.
Les lignes Toulouse – Muret, Toulouse – La Tour de Carol, Toulouse – Auch et Toulouse – Luchon – Pau sont les premières à bénéficier des valideurs sans contact dans leurs gares et de guichets Pastel à Toulouse et Foix. Dès juin 2009, les cars de Haute-Garonne du réseau Arc-en-Ciel seront équipés à leur tour et d’ici la fin 2009, les usagers des transports en commun des agglomérations hors Toulouse (Rodez, Albi, Castres-Mazamet, Tarbes…) ainsi que des départements du Gers, des Hautes-Pyrénées et du Lot, pourront utiliser la carte Pastel. Des guichets ouvriront dans les gares d’Albi, Rodez et Montauban en juin, de Cahors en décembre. En juin 2010, la carte sera étendue aux tarifs région-SNCF Midi-Pyrénées Etudiant et Midi-Pyrénées Loisirs.
L’investissement pour la région est de 3,8 millions d’euros sur trois ans (2007-2010), pour un fonctionnement annuel d’un million d’euros. Le département de la Haute-Garonne a investi 1,3 million d’euros et Tisséo 15 millions d’euros sur tout le périmètre des transports urbains. C’est Effia qui a assuré l’assistance à la maîtrise d’ouvrage. 7 guichets et 216 valideurs ACS ont été ou seront mis en place par la SNCF. 450 personnes seront formées au nouveau système, notamment des contrôleurs équipés de nouveaux outils de contrôle.
« Ce nouveau système billettique fiabilisera les comptages de fréquentation et de recettes et facilitera le calcul automatique des transferts et compensations de recettes entre autorités organisatrices », a souligné Pierre Izard, le président du conseil général de Haute-Garonne. Les accords sur les tarifications d’abonnements et titres combinés entre autorités organisatrices devraient quant à eux être finalisés d’ici l’été.
« On passera progressivement de la notion de support unique à la notion de geste unique, avec un seul guichet pour acheter les différents abonnements, puis à celle de contrat unique qui permettra d’obtenir des avantages tarifaires », a expliqué Stéphane Coppey. L’étape suivante pourrait être d’offrir de nouveaux services sur cette carte, comme la location de vélos et l’accès aux parkings. Par contre, les non-abonnés devront rester aux titres papier non-combinés.
 

Catherine STERN

Ewa

Rail Europe 4A, la low-cost de la distribution ferroviaire

La filiale commune de la SNCF et des CFF vend des billets de trains de tous les exploitants européens et de l’américain Amtrak. Et ne compte pas en rester là C’est une petite entreprise qui monte. Créée il y a une quinzaine d’années par la SNCF et les CFF (chemins de fer suisses), Rail Europe 4A est aujourd’hui en pleine expansion, présente dans 45 pays, où elle vend les billets de tous les opérateurs ferroviaires européens, ainsi que ceux d’Amtrak, la compagnie ferroviaire américaine. Cette extension n’est pas évidente au départ. Rail Europe 4A a été créé dans un premier temps pour assurer la distribution des billets de ses deux maisons mères (qui, chacune, détiennent 50 % des parts) hors des frontières européennes. « Mais, très vite, d’autres réseaux nous ont sollicités. Aujourd’hui, nous assurons la vente des billets de 27 transporteurs européens », commente Pierre-Stéphane Austi, le directeur général de Rail Europe 4A. Le parallèle avec le transport aérien est évident. « Le secteur aérien a compris depuis fort longtemps l’intérêt d’être présent partout. On trouve des agences partout : chaque compagnie aérienne a monté son propre réseau de distribution. Le secteur ferroviaire, lui, a eu l’intelligence de se faire distribuer par un réseau unique », résume le patron de Rail Europe 4A. Aujourd’hui, sa société assure 90 % de la distribution ferroviaire européenne à l’international. A l’origine de ce succès, le modèle économique adopté par cette entreprise, qui se présente comme une low-cost fonctionnant avec une structure allégée de 45 collaborateurs. Chaque année, la société se déploie un peu plus, en ouvrant de nouveaux bureaux de représentation. D’ici à la fin de l’année, elle en ouvrira un à Hongkong. « Nous contractons pour le compte des opérateurs avec tous les grands distributeurs de voyages. Pour cela, nous avons 150 agents généraux (ou GSAs, General Sales Agents, dans le jargon des voyagistes) dans le monde qui, eux-mêmes, contractent avec les détaillants. » Les coûts de distribution, pris en charge par Rail Europe, sont très faibles. La société se rémunère via les commissions qu’elle perçoit sur chaque billet vendu. L’année dernière, elle a vendu 1,5 million de billets à l’étranger. Mais ce modèle économique est en train de changer, en raison de la baisse des commissions. « En deux ans, les commissions ont baissé de plus de 25 %. Et la tendance va se poursuivre. Les commissions vont devenir un élément marginal de la distribution », affirme Pierre-Stéphane Austi. Ces deux dernières années, l’entreprise a donc fait évoluer ses méthodes de distribution en utilisant de plus en plus Internet. Elle a développé des outils de vente B to C mais aussi B to B sur Internet (voir encadré), dans le but de ne plus rémunérer toute la chaîne de distribution mais uniquement le distributeur final. Résultat, le chiffre d’affaires, 125 millions d’euros, est en forte hausse (+14,2 % l’an dernier) grâce à ce nouveau modèle économique. Et le résultat net (2,9 millions d’euros) a progressé de 65 % en un an. « Il y a cinq ans, 100 % de notre chiffre d’affaires était réalisé par nos GSAs. Aujourd’hui, ils ne réalisent plus que 80 %. Ce taux devrait tomber dans quelques années à 50 %. Pas en deçà car, dans certains pays, Internet n’est pas assez implanté », précise Pierre-Stéphane Austi. Autre bouleversement à venir, l’ouverture à la concurrence du marché européen pourrait remettre en cause le modèle Rail Europe. Une perspective nuancée par son dirigeant : « Un réseau qui voudrait distribuer ses billets lui-même, hors des frontières européennes, devrait supporter un investissement considérable, alors que Rail Europe s’est déjà déployé à travers le monde. Par ailleurs, s’il y a concurrence, il y a aussi alliances… » Il y a aussi une autre possibilité : celle de faire évoluer le capital d’une société qui a su élargir ses frontières.
 

Marie-Hélène POINGT