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Ewa

Des projets tous azimuts pour le rail en Bretagne

La Bretagne avance dans plusieurs directions pour augmenter la part du rail sur son territoire. Dans le cadre du contrat de plan Etat-Région pour la période 2023-2027, qui doit être prochainement définitivement signé, le montant du volet Mobilités s’élève à 686 millions d’euros.
187 millions d’euros sont plus particulièrement destinés à l’infrastructure ferroviaire dans le but d’« augmenter l’usage du train » :  sont prévus des études et des travaux de désaturation de la gare de Rennes, le renforcement des capacités de maintenance à Quimper, des études de modernisation des lignes Redon – Quimper, ou encore des études préliminaires sur les axes Rennes – Brest et Rennes – Nantes dans le cadre du projet LNOBPL (Liaisons nouvelles Ouest Bretagne Pays-de-la-Loire).
Le CPER, permettra également de financer des dessertes fines du territoire avec le renouvellement des lignes Auray – Quiberon et Guingamp – Carhaix (131 millions).

Doubler le fret ferroviaire

Pour développer le fret ferroviaire (la Bretagne veut « doubler » sa part « pour passer à 18 %, en 2030, et à 25 % en 2050», le CPER prévoit un investissement de 64 millions d’euros. Pour y parvenir, elle veut recréer l’offre mer+fer en réhabilitant des voies ferrées portuaires à Brest et à Lorient.
Elle veut aussi développer le transport combiné à l’intérieur de la région et vers le reste de la France. Elle mise sur le développement du centre de transport combiné (CTC) de Rennes et le maintien des connexions vers les entreprises créatrices de flux. La remise en état des lignes Auray – Pontivy – Saint-Gérand et Vitré – Gérard (Montreuil-sous-Pérouse), déjà commencée, va se poursuivre. À plus long terme, la région doit aussi mener des études sur des plateformes de massification ou sur la mise en place d’un opérateur ferroviaire de proximité.

BreizhGo Express Sud

Pour convaincre les Bretons de prendre plus le train, la région veut augmenter l’offre de TER de 93 % d’ici en 2040, avec deux étapes : + 20 % en 2030, et + 50 % en 2035. Cela passera notamment par l’un des projets phare de la Bretagne : le BreizhGo Express Sud. En partie dévoilé en juillet (https://www.ville-rail-transports.com/ferroviaire/la-bretagne-sud-prepare-larrivee-de-son-rer/), ce projet réunit la région et six intercommunalités locales (les EPCI Golfe du Morbihan Vannes Agglomération, Auray Quiberon Terre Atlantique, Lorient Agglomération, Quimperlé Communauté, Concarneau Cornouaille Agglomération et Quimper Bretagne Occidentale). Les collectivités souhaitent renforcer l’offre de TER avec 21 circulations supplémentaires entre Vannes et Quimper, « à l’horizon 2025-2026 », soit 41 % d’arrêts en plus, ou un train toutes les demi-heures en pointe, pour les principales communes mais aussi pour « les petites villes comme Brandérion, Landévant, Bannalec, Gestel, Landaul », ont expliqué Loïg Chesnais-Girard, président de la région, et Michaël Quernez, premier vice-président au Climat et aux mobilités, au cours d’une conférence de presse, le 9 octobre.
« Mais pour cela, il faut du matériel supplémentaire », ont ajouté les deux élus. Fin mars 2023, la Bretagne a passé commande de six rames Regio 2N, dont la première livraison est attendue à l’été 2026. Face aux délais de livraison du matériel neuf, elle s’est aussi tournée vers l’occasion. Elle a acheté, entre fin 2022 et début 2023 à Île-de-France Mobilités, quatre rames AGC bibi pour la desserte estivale Rennes – Châteaubriant et Auray – Quiberon.
La modernisation du matériel TER est également en cours avec des opérations mi-vie commencées fin 2020, sur le parc de 19 ZTER. Elles devraient se terminer fin 2024. Les 18 rames X73500 font actuellement l’objet de rénovation dite de confort. 26 rames AGC entreront en opération mi-vie en 2025. Les dernières en sortiront en 2030.

Bientôt un syndicat mixte pour acquérir du matériel

Pour acquérir un nouveau matériel, la région va créer en septembre 2024, Bretagne Mobilités, un syndicat mixte des transports régionaux. Cette structure devrait aussi permettre de lancer un titre unique en Bretagne, qui donnera accès à tous les modes de transports, y compris aux parkings vélos en gare afin d’offrir une plus grande multimodalité des transports.
Pour Loïg Chesnais-Girard, « si quelques places ont été ajoutées dans certains TER, la finalité n’est pas de transporter des vélos, en ajoutant, comme on nous l’a suggéré des voitures dédiées. Il est préférable que les voyageurs laissent leur vélo dans la gare de départ, et, à destination, prennent un autre vélo, montent dans un bus, ou marchent ». 
Les élus poursuivent aussi les négociations avec SNCF Voyageurs sur la future convention TER, le contrat actuel s’achevant cette année. La région voudrait distribuer des titres TER via sa nouvelle boutique en ligne BreizGo alors qu’ils sont actuellement exclusivement vendus par la SNCF. En échange, les automates SNCF pourront aussi vendre la gamme BreizhGo cars et bateaux. Dans les discussions sur « la convention TGV » qui, elle, s’achève en 2027, la région souhaite que les abonnés BreizhGo puissent continuer à emprunter les TGV et que les dessertes intermédiaires soient conservées. Elle réclame le maintien des trains rapides pour offrir des temps de parcours réduits (3h30) aux voyageurs qui se rendent à Paris en partant des gares terminus de la pointe bretonnes, Quimper et Brest. La région planche sur des allers-retours dans une journée entre ces deux gares et la capitale et sur la possibilité de réserver des places à la dernière minute.
Yann Goubin

Ewa

La Bretagne Sud prépare l’arrivée de son RER

La Bretagne et les six collectivités locales traversées par la ligne Quimper – Vannes ont signé le 11 juillet un protocole de coopération pour renforcer les dessertes ferroviaires entre les deux villes, à la manière d’un RER, ainsi qu’avec Lorient et d’autres petites villes. L’axe regroupe 900 000 habitants, soit plus d’un quart de la population régionale.
L’objectif est de mettre en place, d’ici à la fin 2025, un service « BreizhGo express sud » avec 21 circulations supplémentaires par jour (soit 47 % d’arrêts TER en plus), particulièrement ciblées sur les heures de pointe (avec un TER toutes les trente minutes durant ces plages horaires).
Ces services seront financés à hauteur de 70 % par la région et à 30 % par les collectivités traversées.
Le protocole de coopération doit aussi conduire, à la rentrée 2024, à la création de Bretagne Mobilités. Cette nouvelle structure permettra notamment de développer un titre unique en Bretagne. « Les intercommunalités prévoient de cofinancer des rames Regio2n avec la région et de piloter conjointement ces nouveaux services », précise le communiqué. Elles souhaitent également que « l’État ouvre la voie, à de nouveaux outils fiscaux pour financer ces engagements ».

Ewa

Les trains, cars et navettes maritimes seront gratuits cet été pour les jeunes en Bretagne

350 000 titres de transport gratuits pendant sept semaines cet été en Bretagne pour les moins de 26 ans. C’est l’offre Gratuité BreizhGo Jeunes qu’a annoncée, le 9 juin, Loïg Chesnais-Girard, le président de la région Bretagne. L’opération, qui se déroulera du 9 juillet au 28 août, doit permettre aux jeunes, habitant sur le territoire ou simplement en vacances, de voyager gratuitement sur tout le réseau de transport public BreizhGo. Chaque semaine, 30 000 billets de TER, 18 000 de cars et 2 000 de navettes maritimes seront proposés.
Pour en bénéficier, il faudra toutefois réserver son billet la veille de son déplacement. « Il y a un quota de places proposées chaque jour sur les différents trajets trains, cars et navires du réseau BreizhGo », explique Michaël Quernez, vice-président du Conseil de Bretagne en charge du climat et des mobilités « La réservation est indispensable pour garantir une place aux jeunes qui veulent voyager, mais aussi à tous les autres voyageurs. Et puis, c’est aussi une responsabilisation pour des jeunes dont c’est souvent les premiers déplacements, sans leurs parents. »
Lors des contrôles, les jeunes voyageurs devront, en plus du billet gratuit, présenter un justificatif d’âge, un justificatif d’étude (carte de lycéen, carte d’étudiant, certificat de scolarité, même d’un établissement hors région, voire d’un pays européen) ou une carte BreizhGo Solidaire destinés aux jeunes de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi non indemnisés, bénéficiaires de l’ASS, du RSA, de l’AAH ou de l’ADA.
En 2021, lors de la première édition de l’opération, 100 000 billets avaient été écoulés en six semaines. « Cette année, on espère bien doubler ce résultat, et distribuer 200 000 billets gratuits », assure Loïg Chesnais-Girard. « Comme on annonce l’opération plus tôt que l’année dernière, elle devrait rencontrer encore plus de succès », prédit le président de région, prêt à dépasser le quota pour les années qui viennent.
Coût pour la région : 2 millions d’euros pour 350 000 billets distribués. Sans cette gratuité, 40 % des utilisateurs ne se seraient pas déplacés, et, parmi les autres, près de la moitié aurait effectué moins de trajets, selon une enquête menée par la Région a posteriori auprès des bénéficiaires de l’année dernière.
Autre enseignement de l’enquête : ce sont les cars BreizhGo qui ont été le plus empruntés (un titre sur deux), principalement ceux desservant la côte et les plages bretonnes. Sur le réseau ferroviaire, les grandes lignes TER Rennes – Saint-Malo, Rennes – Quimper et Rennes – Brest, ont concentré 45 % des demandes. Les dessertes des îles bretonnes ont représenté 7 % des réservations. Ce qui reflète bien, selon l’élu régional, la part modale des différents transports.
Yann Goubin

Ewa

La Bretagne se réengage pour dix ans avec la SNCF

En signant officiellement le 24 janvier sa nouvelle convention TER avec la SNCF, la Bretagne s’engage à travailler avec l’opérateur historique durant les dix prochaines années, et tourne de ce fait délibérément le dos à une possible ouverture du réseau à la concurrence pendant toute cette période.

Pour la région, les résultats enregistrés par le TER BreizhGo sont « bons » : l’offre est réalisée à plus de 98 % et la régularité des TER atteint 96 %. Par ailleurs, la fréquentation des TER a doublé entre 2002 et 2017. Et cette hausse s’est poursuivie avec l’arrivée de la LGV en Bretagne en juillet 2017, l’occasion de renforcer l’offre et de la remettre à plat en cherchant notamment à privilégier les gains de temps pour les territoires les plus lointains. Résultat, l’offre ferroviaire a alors globalement augmenté de 21 % (+ 10 % de TGV et + 11 % de TER) comparé à la même période de l’année précédente.

Par ailleurs, l’ensemble des rames en service sur le TER BreizhGo sont neuves ou récentes, rappelle la région qui a acheté entre 2011 et 2019, 26 Regio2N pour un montant de 250 millions d’euros. Ce qui porte l’âge moyen du parc TER à 8 ans en 2019 (contre 23 ans en 2002).

Dans le cadre du nouveau contrat, la région a décidé de consacrer plus de 100 millions d’euros par an à ses TER pour développer encore l’offre. Soit un montant de plus d’un milliard d’euros dépensés aux termes du contrat. L’objectif est de parvenir à une augmentation de 25 % de la fréquentation des trains d’ici là. Pour contrôler la réalisation de la convention, la région a prévu de mettre en place un système d’évaluation « renforcé ». A l’avenir, elle envisage aussi de lancer une nouvelle gamme tarifaire pour rendre plus cohérents l’ensemble des tarifs à l’échelle du nouveau réseau BreizhGo (car, train et bateau).

M.-H. P.