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Ewa

RATP Dev lance des bus touristiques à new York

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RATP Dev, filiale du Groupe RATP a ouvert, le 14 mai, des lignes de bus touristiques à New York.
Baptisée Open Tour, la nouvelle société, qui emploie une soixantaine de salariés, dispose d'une flotte de 15 bus à impériale aux couleurs du drapeau américain… Les véhicules desservent les sites et les quartiers emblématiques de la ville tels Times Square, Broadway ou encore l'Empire State Building. Deux itinéraires sont proposés et accessibles pour 39 dollars (28 euros) la journée.

RATP Dev vise une fréquentation de 200.000 personnes pour sa première année.
« Le lancement de ces lignes touristiques va conforter notre développement aux Etats-Unis, tout en nous permettant d'y diversifier notre gamme d'activités », a déclaré François-Xavier Perin, président du directoire de RATP Dev,

La RATP propose déjà, rappelle le groupe, une offre touristique à Paris et dans la cité balnéaire britannique de Bath.

Au travers de diverses filiales, RATP Dev assure l'exploitation du réseau de plusieurs villes américaines, dans une quinzaine d'Etats, parmi lesquels Austin au Texas, Charlotte en Caroline du Nord ou Tampa en Floride.

Ewa

Un plan antipollution présenté au Conseil de Paris le 19 mai

pollutionsite

Un nouveau programme antipollution de la municipalité sera présenté le 19 mai au Conseil de Paris, avec un objectif prioritaire: « retrouver un air de qualité à Paris », a expliqué à l'AFP Christophe Najdovski, adjoint au transport à la mairie. La Ville doit « respecter les normes européennes en matière de pollution, on doit agir vite et fort », … …a poursuivi l'ex-candidat EELV à la mairie de Paris.

Ce plan antipollution doit permettre à la Ville « la mise en place immédiate de mesures d'urgence quand on atteint le seuil d'alerte ».

Parmi les différentes mesures figure la relance, dans une version « améliorée » des Zapa (zones d'action prioritaire pour la qualité de l'air), ces zones dans lesquelles les véhicules les plus polluants sont limités, voire interdits. 

Ce dispositif, issu du Grenelle 2, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, avait été abandonné par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en raison du peu d'empressement des villes à se porter candidates aux tests. Anne Hidalgo, maire PS de Paris, avait même appelé en mars à « zapper les Zapa ».

Selon Christophe Najdovski, ce sont les « Zapa version NKM » qui étaient « inefficaces », car pas assez contraignantes "face à l'enjeu de la pollution de l'air ». « On doit interdire l'accès à une masse plus importante de véhicules », a-t-il expliqué. 

Attachée à ce dispositif, Nathalie Kosciusko-Morizet avait inscrit la création de Zapa dans ses engagements de campagne. Aujourd'hui, la députée francilienne n'en démord pas: « La seule mesure efficace à nos yeux pour réduire la pollution est la mise en place de Zapa (…) malheureusement l'équipe municipale a tellement changé d'avis sur le sujet qu'il est permis d'être sceptique: n'était-ce pas Bertrand Delanoë lui-même qui en avait demandé l'application 2012, sans donner suite ? », a réagi dans un communiqué l'ex-candidate UMP à la mairie de Paris.

Par ailleurs, le plan antipollution souhaite inciter les usagers à troquer leur voiture contre les transports en commun dès le début d'un pic de pollution.

Ainsi, la gratuité du stationnement résidentiel devrait être mise en place dès que le seuil d'information est dépassé alors que pour l'heure, la mesure est effective seulement quand le seuil d'alerte est atteint. Les Velib' et les Autolib' devraient être gratuits à partir du deuxième jour du seuil d'information.

La municipalité souhaite aussi mettre en place la circulation alternée et la gratuité des transports en commun dès que le seuil d'alerte est susceptible d'être franchi.

La circulation alternée « n'aura d'efficacité réelle que si elle permet aux Parisiens et aux franciliens de s'y préparer, et si elle se donne pour perspective d'évoluer vers plus de sélectivité entre véhicules polluants et véhicules plus propres », a réagi Nathalie Kosciusko-Morizet dans son communiqué co-signé avec Yann Wehrling, porte-parole du groupe UDI-MoDem au Conseil de Paris.

Le programme antipollution prévoit également la fin du diesel dans les transports en commun. Le PDG de la RATP, Pierre Mongin, a fixé à 2025 la date de disparition de ses bus diesel, mais pour Christophe Najdovski, c'est « trop tardif ». Il estime qu'il faut avancer l'échéance à 2020.

Paris veut en outre que les particuliers délaissent le diesel. Ces derniers se verraient offrir un an de transport en commun gratuit s'ils décidaient de renoncer à leur voiture diesel.

Le coût global de ce plan, qui revient selon l'opposition à "brasser de l'air", n'est pas encore fixé. Il s'agit pour l'heure « de grandes orientations », a souligné Christophe Najdovski. La gratuité des transports en commun en Ile-de-France coûte à elle seule 4 millions d'euros chaque jour à l'échelle régionale.  

Ewa

« Nous demandons l’ouverture à la concurrence des liaisons par autocars au-delà de 200 kilomètres »

MichelSeyt

Les autocaristes affichent leur satisfaction après la présentation, fin février, de l’avis de l’Autorité de la concurrence en faveur d’une ouverture plus large du marché à la concurrence. Pour Michel Seyt, c’est une première étape qui doit maintenant se traduire dans la législation.   

Ville, Rail & Transports. Après l’avis présenté le 27 février par l’Autorité de la concurrence qui se prononce pour le développement de l’autocar en France, que vous reste-t-il à faire ?

Michel Seyt. Nous nous félicitons de cet avis car c’est la première fois que l’autocar est considéré comme un moyen de transport nécessaire. Les efforts engagés depuis plusieurs années par la FNTV pour promouvoir l’image de l’autocar portent enfin leurs fruits.

Mais il faut maintenant que les textes reprennent les recommandations de l’Autorité de la concurrence qui ne représentent qu’un avis. On nous dit aujourd’hui qu’il y a une forte probabilité pour que certaines propositions de l’Autorité de la concurrence figurent dans le volet 2 du projet de loi sur la décentralisation. Nous allons continuer à travailler et à faire des propositions au gouvernement. Un de nos principaux messages, c’est de dire qu’il faut qu’une part des lignes nationales soit en open access.

 

VR&T. Quelles doivent être les critères, selon vous, permettant cet open access ?

M. S. Pour la première fois, l’Autorité de la concurrence s’est ralliée à notre proposition : se baser sur un critère kilométrique (et non plus sur un critère administratif – le niveau de la région – comme elle l’évoquait précédemment), pour mettre en place un régime d’autorisation de plein droit des liaisons au-dessus d’une certaine distance. Compte tenu de la taille de la France, un opérateur qui le souhaite devrait avoir le droit de proposer d’ouvrir une ligne sur une distance d’au moins 200 à 250 km. Se baser sur un critère kilométrique, c’est ce qui se fait un peu partout ailleurs en Europe, c’est la tendance générale. Les textes européens se réfèrent aussi à ce critère.

Cela n’interdirait pas aux régions qui le souhaitent de contractualiser avec des opérateurs sur des parcours dépassant les 250 kilomètres.

Ce dispositif permettrait aussi aux régions de répondre à une question prégnante : quid des lignes ferroviaires interrégionales menacées ? Si le train est moins pertinent, les régions peuvent préférer une liaison par autocar moins onéreuse, pouvant être mise en place très rapidement.

 

VR&T. Quels garde-fous proposez-vous ?

M. S. L’Etat a peu de moyens de contrôle. Une autorité de régulation pourrait s’assurer du respect des dispositions. Aujourd’hui en France, de nombreuses demandes d’ouvertures de lignes sont refusées dès lors qu’on estime qu’elles risquent de faire légèrement régresser les recettes du chemin de fer. Or, il faudrait regarder si elles plombent vraiment les comptes ou pas. L’idée selon laquelle l’autocar viendrait écrémer le trafic ferroviaire est fausse. Il y aura évidemment un peu de report de clientèle mais il y aura surtout de nouveaux voyageurs : partout où une ligne par autocar s’est mise en place, on a vu les parts de marché du transport public augmenter.

Ce que préconise l’Autorité de la concurrence, c’est un système d’autorisation. Par ce biais, vous apportez des garanties aux voyageurs. Nous voulons simplifier le système avec une Autorité qui arbitre. L’Autorité de régulation doit avoir un droit de regard en amont. L’Araf [Autorité de régulation des activités ferroviaires, ndlr] pourrait tenir ce rôle si on élargit ses compétences. Nous souhaitons que l’Araf soit chargée de vérifier si la ligne proposée par un opérateur porte atteinte – ou pas – au service existant. Cela peut surprendre que la FNTV demande une autorité de la régulation. Pour nous, c’est la clé de la réussite. Seule une Autorité de régulation peut permettre de passer d’un système cadenassé à un système ouvert.

 

VR&T. Est-ce que cela suffira à rassurer les régions qui se montrent, comme le rappelle l’Autorité de la concurrence, opposées à l'ouverture de lignes routières ?

M. S. Nous entendons les inquiétudes de l’Etat, de la SNCF et des collectivités locales sur le modèle économique des liaisons ferroviaires. Dans notre pays, la culture ferroviaire est bien réelle et il y a un véritable maillage du réseau ferré. Nous ne voulons pas être à l’origine d’une désorganisation totale. Mais on sent bien qu’il y a un marché pour les liaisons longue distance en autocar.

Il y a de nombreuses liaisons qui ne sont pas desservies par le train. Certaines ne fonctionneront peut-être plus demain. Et est-on certain que les origines – destinations sont les mêmes par train ou par autocar ? Rappelons enfin qu’un opérateur d’autocar exploite des lignes à ses risques et périls. Le parc est a minima Euro 4, voire Euro 5. Ce sont donc des véhicules propres, confortables et sûrs. Nous disposons d’un réseau routier performant. Concédé ou pas, il est offert aux voitures particulières. Mais pas aux transports publics !

De plus, le secteur routier de voyageurs embauche. Nous aurons la possibilité de développer le marché de l’emploi, évalué à 10 000 postes. Ce sont des emplois à plein-temps, avec des métiers qui évoluent. Un exemple : les capitaines de bord mis en place par iDBus ne remplissent pas seulement le rôle de conducteur. Ils ont aussi une fonction d’accueil commercial dans une logique de service.

 

VR&T. Sur certaines lignes, la concurrence avec le train pourrait être frontale car les prix sont beaucoup plus bas par la route…

M. S. La tentation pourrait être grande d’inonder le territoire avec de multiples liaisons d’autocars low cost. Je me dis qu’il faut être prudent par rapport à cette tentation-là.

Le deuxième volet de notre démarche, c’est la réussite de la mise en œuvre. L’offre doit répondre à un besoin de mobilité. Il faut prendre en compte les comportements de certains voyageurs qui semblent enclins à aller vers le covoiturage. Or, ce ne sont pas seulement des automobilistes qui ont laissé leur voiture au garage. Ce sont aussi des voyageurs qui sortent du système du transport public. Il faut donc faire en sorte que notre offre soit visible. Et proposer toute une série de destinations que vous ne pouvez pas faire en train sur des longues et moyennes distances.

Laissons le dernier mot aux voyageurs ! Comme le souligne l’Autorité de la concurrence, permettons aux clients aux revenus modestes, des étudiants par exemple, ou à ceux qui ont du temps pour voyager, comme les retraités, de choisir s’ils préfèrent un billet d’autocar à 10 euros ou payer un peu plus cher pour prendre le train. Je rappellerai une phrase dite par Guillaume Pepy lors de notre dernier congrès : « Là où le voyageur utilise le car, il le plébiscite. »

 

VR&T. N’y a-t-il pas un risque pour les opérateurs français de voir débarquer la concurrence européenne ?

M. S. Les opérateurs de tous les pays européens pourront se porter candidats. Forcément, l’ouverture du marché intéressera les Allemands et les Britanniques. En Grande-Bretagne, les opérateurs savent proposer des services d’autocars de haute qualité de service. Les opérateurs français sont aussi capables de le faire. Aujourd’hui, trois opérateurs développent leurs activités : iDBus, Eurolines et Starshipper. Il existe un marché, même s’il est émergent. Plus on retarde l’ouverture en France, moins les Français pourront se préparer à la concurrence.

Nous préférons parler d’ouverture plutôt que de libéralisation car la libéralisation peut donner le sentiment qu’on privatise. L’Araf vérifiera que toutes les conditions de sécurité sont réunies. Et s’il y a atteinte ou pas à une ligne de service public.

 

VR&T. Les gares routières sont-elles adaptées ?

M. S. Nous avons lancé une étude sur ce thème et constaté que la France a perdu 50 % de ses gares routières depuis la Seconde Guerre mondiale. Si on retient les gares avec présence humaine et vente de titres, on tombe à 20 %. Le seul texte qui parle des gares routières remonte à une ordonnance de 1945. C’est dire si le sujet a été travaillé !

On ne peut dissocier le développement des autocars de la renaissance des gares. L’enjeu est fondamental : regardez où Eurolines embarque ses passagers, parfois c’est au coin d’une rue ! Les autocars sont considérés comme encombrants mais rien n’est fait pour les accueillir.

Nous avons regretté que le sujet sur les gares routières ait été retiré du volet 1 de la loi sur la décentralisation. Tout doit maintenant être traité dans le volet 2.

Les périmètres urbains se sont étendus et on a multiplié les compétences des uns et des autres, qui se chevauchent : le conseil général organise les transports départementaux et scolaires, la région ceux par TER… Demain, il faudra répondre à une question : faut-il que les gares routières soient proches de celles de la SNCF ou éloignées ? Dans certains cas comme à Montpellier, la gare routière ne peut plus être proche comme elle l’était autrefois car le réseau de tramway s’est développé. La gare routière doit donc être en périphérie.

Si personne ne demande à avoir la compétence sur la gare routière, nous proposons que ce soit la région qui l’ait. Ce qui garantit une réflexion à la bonne échelle, jouant sur la complémentarité des transports et offrant une information multimodale.

 

VR&T. Jean-Marc Ayrault a annoncé fin février des agendas d’accessibilité programmée (Ad’ap) qui repoussent l’obligation de mise en accessibilité des transports au 1er janvier 2015. Comment réagissez-vous ?

M. S. Le gouvernement a eu deux mérites. D’abord, de décider de prendre le sujet à bras-le-corps en expliquant pourquoi il y avait du retard dans les réalisations. Dans notre secteur, l’obligation formelle de rendre accessible date de moins de dix ans car il a fallu attendre les décrets d’application de la loi de 2005. C’était un délai impossible à tenir. On ne peut imaginer que 6 000 ou 7 000 points d’arrêts puissent être rendus accessibles en dix ans. Le Premier ministre n’a pas repoussé la loi mais il a expliqué – c’est le second mérite – qu’il mettait en place un processus pour aboutir.

Les départements vont donc devoir établir un agenda programmant l’accessibilité. Il y aura des engagements financiers et pragmatiques. On ne peut pas par exemple desservir de la même façon un département très urbain et un département de montagne. Ainsi on saura ce qu’il faut faire partout. Les Ad’ap vont donner la direction et permettre d’adapter les parcs sur les lignes nationales régulières. Le transport scolaire va être traité de façon particulière. Les départements vont pouvoir se tourner vers les familles en leur demandant si elles veulent un point d’arrêt accessible ou si elles préfèrent un transport à la demande puisque l’on constate que le TAD (un service porte-à-porte) est largement plébiscité. Le réalisme a prévalu dans le respect du sujet.

Propos recueillis par Marie-Hélène Poingt

 

L’ouverture à la concurrence du marché des autocars devrait faire partie du deuxième volet de la loi sur la décentralisation

Le ministère des Transports affiche un « a priori favorable au développement du transport par autocar ». Ses services ont affirmé le 28 février à Ville, Rail & Transports que « la question sera traitée dans le volet 2 du projet de loi de décentralisation, dont le texte devrait être examiné lors du Conseil des ministres du 9 avril ». Pour les autocaristes qui attendent de longue date une ouverture plus large du marché à la concurrence, c’est un motif de satisfaction puisque c’était l’une de leurs revendications.

Le 27 février, ils ont reçu l’appui de l’Autorité de la concurrence, qui après s’être autosaisie du sujet et avoir travaillé pendant un an, s’est prononcée en faveur d'une ouverture du marché des autocars sur des trajets longue distance, via une refonte du cadre réglementaire.

Actuellement, le transport interrégional par autocar n'est possible en France que dans le cadre d’une convention entre les collectivités locales et les transporteurs, ou bien, depuis 2011, dans le cadre du cabotage, qui permet de faire monter ou descendre des voyageurs entre deux villes françaises sur une ligne internationale.

Le cabotage « créé d'importantes contraintes commerciales, pratiques et juridiques », estime l'Autorité, qui préconise de l'abandonner et de « prévoir un cadre national qui concilie le développement du transport par autocar longue distance d'initiative privée et la préservation d'offres répondant à des besoins de service public ».

 

Ewa

Transdev cède ses bus londoniens à RATP Dev

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Comme prévu dans son plan de redressement, Transdev vend certaines de ses activités à l’étranger afin de générer du cash. Cette fois, ce sont ses bus londoniens de la société London Sovereign (2 % du marché) qu’elle annonce avoir cédé à RATP Dev… « Après que Sovereign s’est redressée de façon importante ces dernières années, nous souhaitons lui permettre de se développer en l’adossant à un acteur majeur du marché londonien, qui plus est français. Transdev pourra ainsi accélérer sa croissance sur le marché du transport à la demande et rechercher des opportunités dans le secteur des transports par bus en open access »a déclaré Jean-Marc Janaillac, Président-directeur général de Transdev. London Sovereign (460 employés, 140 bus) opère 13 lignes dans le secteur nord-ouest de la ville depuis ses 2 dépôts de Edgware et Harrow et a réalisé un chiffre d’affaires de à 33 millions d’euros en 2013.

De son côté, RATP Dev, possède la compagnie London United, qu’elle avait récupérée lors de la fusion Veolia-Transdev il y a 4 ans – en compensation de sa sortie du capital de Transdev – et qui s’est vue récemment confier l’exploitation d’une ligne supplémentaire. Avec ses 850 bus rouges à un ou deux étages circulant sur près de 60 lignes, c'est l’un des principaux opérateurs de bus du grand Londres. La filiale de développement de la RATP a dégagé l’an passé un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros au Royaume-Uni, zone où elle entend se développer. Elle a d’ailleurs récemment créé une nouvelle unité d’affaires dédiée à la Grande-Bretagne et à l’Irlande, dirigée par Timothy Jackson, qui assure : « Nous allons mettre en commun connaissances et savoir-faire afin de proposer aux voyageurs le meilleur service possible et de répondre aux attentes de Transport for London, qui compte parmi les autorités organisatrices les plus exigeantes au monde en terme de qualité de service. »

Ewa

Brésil : Volvo livrera 132 BHNS à Belo Horizonte

VolvoBresilsite

Volvo Bus livrera 132 bus type BHNS à Belo Horizonte, une ville à 200 km au nord de Rio de Janeiro. La vente se compose de 89 bus articulés type Volvo B340M qui pourront accueillir 15 % de passagers en plus que ceux actuellement en circulation, et 43 véhicules simples type B270F, conçus à la demande de la ville.

Les BHNS seront mis en service sur les deux premiers couloirs de bus de ce système baptisé Move.

Volvo, très largement implanté en Amérique latine, équipe déjà les villes de Curitiba, Bogotá, Guatemala city, Mexico, Santiago de Chile et San Salvador.

Ewa

Le bus électrique à recharge rapide de Bombardier mis en service en Allemagne

primovesite

Après plusieurs mois de test, le premier autobus 100 % électrique équipé de la technologie Primove de Bombardier est entré en service commercial à Brunswick en Allemagne.
L'autobus de 12 mètres de long circule sur la M19, une ligne circulaire de 12 km jalonnée de 25 stations.

A partir d’octobre, quatre autres autobus articulés électriques de 18 m entreront progressivement en service.

Les autobus électriques Solaris se rechargent pleinement durant la nuit au centre de maintenance. Dotés du système de recharge rapide de batteries par induction grâce à un émetteur intégré dans la chaussée, les autobus peuvent reçoivent une charge complémentaire durant leur service régulier.

Ainsi, un arrêt de dix minutes prévu au terminus permet à l’autobus électrique simple de 12 mètres de boucler sans difficulté le circuit de 12 km. Pour se recharger, les autobus articulés de 18 mètres qui exigent davantage d’énergie, effectuent deux arrêts intermédiaires de quelques secondes.

Ce concept de recharge garantit une durée de vie maximale des batteries et une desserte ininterrompue de la ligne d’autobus existante au moyen d’une solution de mobilité électrique non polluante.

Ewa

La circulation alternée dans l’agglomération parisienne s’arrête le 18 mars, la gratuité des transports aussi

La circulation alternée des véhicules à Paris et en petite couronne n'a finalement été appliquée qu'une seule journée, le 17 mars … exactement comme cela avait été le cas en 1997, lorsqu’elle avait été appliquée pour la première fois, le 1er octobre, c'était aussi un jour impair et également un lundi.

Cette fois-ci, la décision de non-reconduction, a été prise « au vu des résultats » du 17 mars, qui montrent « une nette tendance à l'amélioration » de la pollution de l'air aux particules, a expliqué le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin. Les niveaux de pollution aux particules devaient être le 18 mars « inférieurs au seuil d'information, a-t-il précisé. La circulation alternée pour Paris et les 22 communes de la petite couronne prend donc fin ce soir à minuit, ainsi bien sûr, à la fin du service, que la gratuité des transports publics communs », a ajouté le ministre.

Philippe Martin a par ailleurs salué « le civisme et la coopération des Franciliens », soulignant que « 90 % des véhicules en circulation dans la capitale avaient une plaque impaire ».

Loin des « craintes de pagaille et de blocage de Paris nés du souvenir de 1997 », les bouchons ont diminué « de 62 % par rapport à lundi dernier », a poursuivi le ministre de l’Ecologie qui a annoncé un bilan « plus complet et plus détaillé » dans les jours qui viennent.

La circulation alternée a eu des conséquences sur le covoiturage et la location de voiture. A l’image d’E-loue, qui se présente comme la première centrale de réservation entre particuliers. Son site enregistrait, dès le 16 mars, 30 fois plus de demandes pour des locations de voitures en Ile-de-France, l'important étant pour ces véhicules d'avoir une plaque d'immatriculation impaire, seule autorisée à circuler lundi, jour impair. « On s'est retrouvés rapidement à court de stock », reconnaît Alexandre Woog, le directeur du site. « On essaie de concilier l'offre et la demande, mais il y a beaucoup plus de demandes que d'offres » pour des voitures qui se louent entre 15 à 20 euros par jour, ajoute-t-il.

Blablacar, le site qui revendique 95 % des annonces de covoiturage en France, annonçait pour sa part une augmentation en Ile-de-France de 17 % des offres, tandis que les demandes bondissaient de 42 %.

« Il y a beaucoup de gens qui cherchent une solution (de transport), mais pas beaucoup qui trouvent », soulignait lundi Laure Wagner, porte-parole du site. Pour le covoiturage, « si c'est déjà compliqué de trouver un binôme, à trois ça devient quasi impossible ». Selon elle, la plupart des personnes intéressées par le covoiturage cherchaient lundi à se déplacer d'une banlieue vers une autre, plutôt que depuis ou vers Paris.

Paulin Dementhon, du site de location de voitures entre particuliers Drivy, a constaté « plusieurs dizaines de messages » supplémentaires sur son site dimanche et escomptait « 20 % de clients en plus » pour la journée du 17 mars. Son site, qui compte 200 000 inscrits, dont 40 % en Ile-de-France, a ajouté une mention spéciale sur son moteur de recherches pour que les clients puissent préciser s'ils proposent des voitures à l'immatriculation « paire ou impaire ».

Côté loueurs, certains comme Avis s’engageaient à rembourser les amendes (22 euros) de leurs clients qui auraient loué un véhicule immatriculé pair. Mais Europcar, a averti ses clients de la mesure, et prévenu qu’ils devraient payer leurs amendes.

Si les transports en communs ont probablement été plus empruntés, le 17 mars, il est impossible de comptabiliser cette hausse, comme l’a notamment regretté Pierre Mongin, le président de la RATP. En effet, les chiffres de fréquentation s’appuient essentiellement sur la validation effectuée pour accéder au réseau. Or, du fait de la gratuité appliquée depuis quelques jours, l’accès aux réseaux était libre.

Ewa

La Fnaut présente son programme idéal pour les municipales

Pour favoriser l’utilisation des transports publics comme le tramway, le bus et le vélo, il faut… … amoindrir le rôle de la voiture en ville, explique la Fnaut qui a présenté début mars ce qu’elle voudrait voir dans les programmes des candidats aux élections municipales. La Fédération nationale des associations d’usagers des transports souhaite que la circulation soit rédhibitoire pour les automobilistes. Le manque de places de parking n’est pas un problème selon elle car cela permettrait le report sur d’autres modes de transport.

L’élargissement des couloirs de bus et l’aménagement de pistes cyclables sont également des solutions prônées par l’association, qui souhaite plus de cyclistes en France, avec pour modèle les Pays-Bas. La réduction de la vitesse en ville à 30 km/h fait aussi partie des mesures fortes aux yeux de l’association, une mesure qui devrait assurer plus de sécurité et de confort aux piétons et aux cyclistes.

La Fnaut prône aussi le développement de l’autopartage, permettant de mutualiser l’utilisation d’un véhicule et de ne payer que le temps d’utilisation. Mais elle déplore le manque de médiatisation de ce service, qui serait plus avantageux que les systèmes de type Autolib’. Selon la fédération, le système parisien de location en libre service de véhicule électrique est une « fausse bonne idée » : il pousserait les utilisateurs à utiliser une voiture quand ils pourraient s’en passer.

L’association demande enfin aux candidats aux municipales d’avoir une vision globale, par exemple en concevant les nouveaux logements et commerces autour des axes « lourds » de transport collectif, notamment le tramway, jugé comme idéal pour la ville.

Pour financer les transports publics, la Fnaut soutient l’idée du péage urbain. Une participation de tous les automobilistes au financement des transports en commun pourrait également se faire via une légère augmentation des taxes sur le carburant.

Quant à la gratuité des transports publics, la Fnaut est clairement contre. Elle se positionne pour une « tarification solidaire », qui serait légèrement plus chère pour l’ensemble des voyageurs, avec des réductions pour les plus faibles revenus.  

 A. N.

Ewa

L’Europe enquête sur des aides aux transports en Ile-de-France

A la suite d'une plainte, la Commission européenne a annoncé, le 11 mars, avoir ouvert une enquête approfondie… …sur des aides financières accordées par la région Ile-de-France aux collectivités publiques ayant conclu un contrat d'exploitation de lignes régulières d'autobus avec une entreprise privée, ou qui les exploitent en régie. Ces aides sont à leur tour reversées à des entreprises de transport qui seraient au nombre de 235.

La Commission va vérifier si ces aides, attribuées depuis 1994 pour un montant total de 263 millions d'euros, sont compatibles avec les règles européennes en matière de concurrence.

La Commission devra déterminer si ces aides correspondent effectivement, comme l'affirme la France, à des compensations pour des obligations de service public, ou si au contraire il s'agit de surcompensations qui favorisent indûment certaines entreprises. Mais les autorités françaises n’ont pas communiqué, à ce jour, note la Commission, quelle obligation de service public justifiait le versement de ces compensations, ni selon quels calculs elles étaient versées.

L'ouverture d'une enquête approfondie, rappelle la Commission, ne préjuge pas de son issue, mais permet aux tiers intéressés de présenter leurs observations sur les mesures envisagées.

Réagissant à cette annonce, la Région Ile-de-France précise que le régime des aides versées aux collectivités (pour un montant total de 260M) pour assurer l’exploitation de lignes de bus sur les territoires peu ou mal desservis a été mis en œuvre en 1994 sous la présidence de M. Giraud. Le Conseil régional a renouvelé ce dispositif en 1998 et 2001 pour pérenniser une offre de transport public sur les territoires d’Ile-de-France ne bénéficiant pas du réseau de bus RATP (grande couronne) avant que le STIF ne soit en capacité d'intégrer l'ensemble des lignes de bus exploitées en petite et grande couronne.

La Région réaffirme le caractère d’utilité publique de ces aides qui n’affectaient pas les échanges intracommunautaires. Elle fera valoir ces éléments devant la commission européenne, justifiés par le maintien de l’équilibre économique de ce secteur (notamment en termes d’emplois) ainsi que le développement équilibré de son territoire. 

Ewa

Bus électrique : la nouvelle stratégie de la RATP

BuschinoisBydàBaecelone

Après avoir mis en service ses premiers autobus hybrides de série en fin d’année dernière sur la ligne 21, Paris veut désormais passer très vite à la traction 100 % électrique. Mais à la différence de Londres ou Barcelone qui ont opté pour des bus chinois, la Ville lumière préfère laisser le temps aux constructeurs européens de fourbir leurs armes  

« C’est un choix volontaire de la RATP : nous allons passer aux bus électriques, car nous sommes convaincus qu’ils représentent la voie d’avenir. » Pierre Mongin, qui présentait en janvier ses vœux à la presse, n’a jamais été aussi catégorique. Le président de la Régie ne veut pas encore révéler dans le détail les prochaines étapes de sa stratégie de transition énergétique qu’il aurait déjà préparée de longue date avec son équipe. En revanche, il insiste sur le caractère définitif de la décision prise. Et le virage doit même s’amorcer dès cette année, d’autant que la RATP dispose justement d’un « bon budget dynamique », comme le qualifie Pierre Mongin, avec 1,6 milliard d’euros d’investissement, soit un niveau encore jamais atteint…

Les quinze autobus hybrides Man Lion’s City mis en circulation sur la ligne 21 à partir de décembre dernier participent pleinement de cette démarche. Ils seront d’ailleurs rejoints par quinze Iveco Citelis sur la 147 et quinze Heuliez GX 427 sur la 91. Certes, la RATP doit aussi réceptionner cette année 147 autobus diesel Euro 6 (Iveco Urbanway, Man Lion’s City et Mercedes Citaro), mais il ne faut voir dans ces différentes commandes aucune contradiction : « En tant qu’opérateur, rappelle Pierre Mongin, je mets en œuvre les décisions des élus, et il nous faut gérer cette nouvelle transition énergétique en faisant appel au diesel et à l’hybride. »

 

A PARIS, L’HYBRIDE EST LE PASSAGE OBLIGÉ

Comme la plupart des constructeurs et opérateurs le reconnaissent, l’hybridation est effectivement le passage technique obligé pour mieux accéder à l’autobus 100 % électrique. A cela rien d’étonnant : si l’hybride conserve bien son groupe thermique, il utilise justement les mêmes moteurs de traction pour la transmission de l’effort, ainsi que les mêmes supercondensateurs et batteries pour la récupération d’énergie que ceux équipant les véhicules tout électriques. Nombre d’experts s’accordent aussi à dire aujourd’hui que, dans les années à venir, 10 % des bus vendus rouleront directement à l’électricité, sans groupe thermique. Ils pronostiquent même que la totalité des véhicules commercialisés à terme feront appel à la traction électrique intégrale. La RATP ne compte toutefois pas mettre tous ses œufs (en l’occurrence les quelque 4 500 autobus de son parc) dans le même panier : « Je fais une exception avec le biogaz, que nous garderons comme une alternative à terme », précise Pierre Mongin. Le centre bus de Créteil doit être dédié, de façon pérenne, à l’utilisation du gaz de méthane recyclé provenant de l’usine de traitement des eaux de Valenton. On se souvient qu’il y a une quinzaine d’années, Créteil avait accueilli les premiers autobus RATP fonctionnant au GNV (Gaz naturel pour véhicule), et Aubervilliers ceux au GPL (Gaz de pétrole liquéfié). Depuis, la Régie a définitivement abandonné ledit GPL, le constructeur Daf (seul fournisseur européen de motorisation GPL avec Man) ayant suspendu la fabrication de ses moteurs adaptés à cette filière. En revanche, les Agora GNV d’Irisbus, affectés au centre-bus de Créteil, y demeurent toujours bien actifs…

 

LONDRES ET BARCELONE CHOISISSENT LE CHINOIS BYD

A Londres, comme à Berlin, Vienne, Stockholm ou encore Barcelone, la révolution du bus électrique pointe déjà le bout de son nez. Paris ne doit donc pas être en reste, mais ne veut toutefois nullement se précipiter : « Il faut laisser le temps aux constructeurs français et européens de se préparer, tempère Pierre Mongin. On ne va pas se mettre à acheter aux Chinois ! » C’est pourtant ce que vient de faire TfL (Transport for London), l’autorité organisatrice des transports londoniens, mais aussi Barcelone. La capitale de la Catalogne aurait même indirectement facilité au constructeur chinois Byd son entrée sur le marché, en lui assurant sur place une homologation de son véhicule pour l’Europe. La jeune entreprise, fondée en 1995 dans l’empire du Milieu, n’a pas choisi sa raison sociale au hasard : elle a tout simplement voulu adopter les initiales de Build Your Dreams (« Construisez vos rêves »). Ayant lancé son activité avec seulement vingt collaborateurs, elle en compte aujourd’hui plus de 150 000 ! Et à l’évidence, ses rêves de croissance sont déjà devenus réalité… 

A Londres, deux autobus standard de 12 m à traction 100 % électrique, fournis par Byd, ont été mis en service commercial, le 19 décembre dernier, par l’opérateur Go-Ahead. Ils roulent à titre probatoire sur les lignes à fort trafic 507 et 521, encore bien connues sous leur ancien nom de « Red Arrows », et qui assurent une relation plus spécialement dédiée aux voyageurs transitant entre les gares de Victoria, Waterloo et London Bridge. 

Les véhicules sont rechargés quatre à cinq heures par nuit au dépôt de Waterloo, ce qui leur confère une autonomie d’environ 250 km, a priori suffisante pour assurer une journée de service (les parcours journaliers moyens pratiqués à la RATP, qui considère avoir un fort taux d’utilisation de son matériel roulant, oscillent autour de 180 km). Le constructeur Byd, qui entend concevoir ses autobus électriques ex nihilo et non comme la simple « électrification » d’un véhicule diesel ou hybride, a choisi la solution « batteries+moteurs de roue », qu’il estime être la plus pertinente sur le plan technique. Les essais préliminaires menés par Byd démontrent une économie potentielle d’exploitation de 75 % par rapport à un véhicule diesel équivalent, ce qui, compte tenu de l’inévitable surcoût à l’achat, devrait permettre à l’opérateur de dégager ladite économie avant la dixième année de possession. 

Six autobus électriques supplémentaires vont incessamment rejoindre Londres déjà fort du plus grand parc européen d’hybrides, avec quelque 600 véhicules aujourd’hui et plus de 1 700 prévus en 2016 ! Compte tenu de l’engagement du maire de Londres, Boris Johnson, en faveur du développement d’autobus propres dans sa ville, le constructeur Byd pourrait trouver sur les rives de la Tamise un juteux marché. Mais rien, du côté de la RATP, ne laisse pour le moment penser qu’il va aussi « construire ses rêves » en bord de Seine…

Philippe Hérissé