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Ewa

Palmarès des mobilités. Pass d’argent : Nantes Bus rapides et records de fréquentation

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L’arrivée des Chronobus et le réaménagement de voiries ont contribué à l’augmentation de 6 % de la fréquentation du réseau nantais. Mais, rançon du succès, certaines lignes commencent à être saturées. 127 millions de voyageurs transportés, des recettes de trafic en augmentation de 8,7 %, un taux de « pénétration » du transport public de 218 voyages par an et par habitant, un taux de recettes sur dépenses passé de 35 % à 38 %. Les résultats 2013 de Nantes Métropole sont bons. La ville les doit au succès d’un certain nombre d’innovations. La principale, ce sont ses Chronobus, sept lignes de bus rapides qui viennent, en quelque sorte, seconder le réseau de tramway, avec des fréquences qui s’en rapprochent – parfois toutes les trois minutes – et les mêmes amplitudes horaires, de 5h à minuit et demi.
Ces lignes ont été lancées les unes à l’automne 2011, les autres il y a trois mois. Les bonds de fréquentation apportés en imposent : 29 % sur l’une, 46 % sur l’autre, une autre encore à 92 %. « Notre grand avantage a été de pouvoir confier la conception et la maîtrise d’ouvrage des aménagements de voirie nécessaires à ces lignes à notre exploitant. Il pensait à son exploitation », note Pascal Bolo, vice-président de Nantes Métropole et président de la Semitan, la Sem qui exploite le réseau Tan. Car, dans la circulation automobile, ces lignes traversent des ronds-points, empruntent des bouts de couloirs réservés, prennent la priorité aux carrefours pour garantir régularité et vitesse commerciale. Elles affichent toutes de belles ponctualités : la plus basse est de 82 % ; beaucoup sont au-delà de 90 %.
Nantes a lancé le M-Ticket : 1 000 tickets validés par jour sur les smartphones. Fin septembre, elle a commencé à distribuer des cartes de post-paiement pour les voyageurs occasionnels, 6 700 abonnés à présent. Ce qui l’a conduite, elle la résistante à la billettique informatisée, à installer des valideurs sans contacts dans ses bus. Pour le reste, on voyage encore avec des tickets papiers dans les tramways.
Mais, rançon de ce succès général, le réseau commence par endroits à être saturé. L’exemple le plus patent est le Busway, bus en site propre, conçu pour 28 000 voyageurs par jour qui en transporte 35 000. A la rentrée, les 2 min 30 de fréquence n’ont pu être assurées. Le système s’est grippé. Il est question de remplacer les bus articulés des bus de 24 m à trois caisses. De la même façon, les deux premières lignes de tramway connaissent des périodes de surcharge. Sur la ligne 1, l’esplanade nord de la gare, va sans doute être dotée d’une troisième voie de tramway, pour embarquer plus de monde plus vite et multiplier les départs.
Surtout, le réseau dans son ensemble, très concentrique a besoin de se mailler pour étaler les concentrations de trafics. « Les Nantais vont devoir apprendre qu’il y a plusieurs manières pour aller d’un point A à un point B », explique Alain Boeswillwald, directeur général de la Semitan. Encore faut-il que les solutions existent. Ce maillage figure déjà en bonne place dans le programme de certains candidats aux municipales. Autre défi, préserver un service public de transport dans les endroits moins denses et s’attaquer aux congestions automobiles du périurbain. Le travail a commencé. Pour la première fois, l’utilisation de l’automobile a diminué (de 5 %) dans l’ensemble de l’agglomération. Notamment du fait de la zone à trafic limité (ZTL) rendant plus difficile les traversées par le centre-ville. Lancée, il y a un an, elle a réduit le niveau de bruit et propulsé le nombre de vélos sur son axe central jusqu’à 5 000 vélos par jour.
    

Hubert Heulot

Les points forts
– Des bonds de fréquentation, jusqu’à 92 % sur certaines lignes
– Une bonne ponctualité
– Des innovations dans le paiement
– Un trafic automobile en recul
 

Ewa

Palmarès des mobilités. Grand prix des villes moyennes : Poitiers favorise les modes doux

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Bus au gaz naturel, aménagements piétons, développement du vélo Poitiers fait le pari des modes alternatifs. Ce choix va être conforté à la fin de l’année par la mise en service d’un viaduc interdit aux voitures.
  Considérée comme l’une des villes pionnières ayant testé dans les années 2000 les bus fonctionnant au gaz naturel (GNV), Poitiers est passée au stade supérieur. La plus grande partie de sa flotte (71 bus sur 117) roule au GNV. Un bus hybride est également utilisé. Ce choix a été fait par l’autorité organisatrice pour tenter de lutter contre la dégradation des bâtiments historiques de la ville. C’est donc là que sont principalement affectés ces bus.
Pour renforcer l’attractivité des transports publics, la navette de centre-ville a été lancée en juin dernier pour faire le lien entre les trois pôles de transports que sont Victor-Hugo, Notre-Dame et Boncenne/Lepetit. Parmi les autres atouts du Grand Poitiers, citons encore les sept parkings implantés dans le centre-ville, tous situés entre trois et dix minutes de la place Leclerc, et le système d’autopartage Otolis (qui recourt à des véhicules bicarburants, essence et GNV).
Au total, le réseau Vitalis compte aujourd’hui 17 lignes auxquelles s’ajoutent les liaisons scolaires ainsi que les lignes spécifiques (PMR, boucle centre-ville) qui parcourent 250 kilomètres pour desservir 1 128 points d’arrêts, répartis dans les 13 communes de l’agglomération (plus de 138 000 habitants). En 2012, la régie des transports qui gère Vitalis a transporté 14,8 millions de voyageurs, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à l’année précédente.
L’autre volet de politique des déplacements repose sur le développement de la marche (grâce à des aménagements piétons) et du vélo. Avec 468 vélos électriques, l’agglo possède le premier parc de France. Ils sont disponibles, comme les 250 vélos classiques, en location moyenne et longue durée (journée, semaine, mois), dans deux stations : l’une à la gare, l’autre à l’université, les étudiants formant les utilisateurs les plus fréquents.
En cette fin d’année, le 21 décembre, le Grand Poitiers inaugurera un projet très emblématique de sa politique : le viaduc Léon-Blum. Cet ouvrage d’art, qui remplacera la passerelle des Rocs, permettra de relier l’avenue de Nantes, près de la gare SNCF et le boulevard de Solférino, franchissant les voies ferrées presque au-dessus de la gare pour rejoindre le plateau où se situe le centre-ville historique. Très design, le viaduc a été élargi (passant de 5 à 15 mètres de large) mais pas pour les voitures : il ne verra en effet circuler que des bus, des vélos et des piétons, dans les deux sens. Pas moins de trois lignes de bus l’emprunteront. Mais celui-ci est surtout destiné à accueillir le futur BHNS prévu en 2017. Une station-gare y sera installée.
On voit que les transports et la mobilité sont des sujets qui suscitent l’intérêt dans le Grand Poitiers. Il suffit de lire les propositions des candidats aux municipales, en la matière. La gratuité pour une, et deux téléphériques pour un autre. Cela fait au moins deux idées très ambitieuses.
    

Yann Goubin

Les points forts

– Une augmentation de fréquentation des bus de 3,5 %
– Un très important parc de vélos électriques, le double des « classiques »
– Un viaduc réservé aux modes doux
– Un projet de BHNS (2017)

Ewa

Palmarès des mobilités. Prix Mobilité durable : Metz, le BHNS à 90 % en site propre

Mettis

C’est une métamorphose pour la ville. En inaugurant simultanément le 5 octobre deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) orientées nord-ouest et sud-est, totalisant 18 km, en site protégé de la circulation sur 90 % du tracé, l’agglomération messine a frappé un grand coup. C’est une métamorphose pour la ville. En inaugurant simultanément le 5 octobre deux lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) orientées nord-ouest et sud-est, totalisant 18 km, en site protégé de la circulation sur 90 % du tracé, l’agglomération messine a frappé un grand coup. Baptisé Mettis, le TCSP (220 millions d’euros) relie les deux plus grands quartiers d’habitat social (Woippy et Borny) via 37 stations et est emprunté par la ligne A (12,5 km) de Woippy au Technopôle, et la ligne B (près de 11 km), du campus du Saulcy au futur CHR, avec un tronc commun de 5,6 km. Ses priorités aux feux, sa vitesse commerciale de 20 km/h, ses fréquences dans le centre-ville de 5 min pendant la pointe et ses parcs-relais en font un mode attractif pour les 100 000 résidents ou salariés bénéficiant d’une station à moins de 500 m.
Les véhicules hybrides aux teintes acidulées, des ExquiCity de Van Hool (de 24 m, 150 voyageurs), ont été designé pour la capitale lorraine qui a parallèlement revu et hiérarchisé tout son réseau urbain. Mission pour Mettis : transporter à terme jusqu’à 35 000 voyageurs par jour et faire passer le nombre de voyage par an et par habitant d’un petit 70 à 90 en deux à trois ans. Moins de deux mois après son lancement, Mettis transporte déjà 25 700 voyageurs par jour, quant à la fréquentation totale du réseau, elle serait déjà passée de 60 000 en 2012 à 65 000… « Nous sommes très contents car on escomptait 23 000 voyages/j en 2014, explique Jean-Luc Bohl, président de Metz Métropole. Les clients le trouvent convivial et il séduit certaines catégories de populations qui ne prenaient pas les TC auparavant, à commencer par moi ! »  

C.N.

Les autres nominés étaient :

Nantes : développement des lignes Chronobus
Quatre premières lignes Chronobus en septembre 2012, puis trois de plus en septembre 2013, Nantes Métropole compte encore lancer trois autres lignes de ce type après 2014. Les lignes Chronobus, prévues dans le PDU 2010-2020 que l’agglo a adopté en juin 2011, sont des BHNS qui adaptent aux lignes de bus, les avantages du tramway et du Busway.
Grâce à des aménagements de voirie, comme une chaussée élargie, des voies dédiées, la création de ronds-points, parfois franchis par les bus en leur centre ou encore la priorité aux carrefours, les lignes Chronobus offrent un service à la fois fréquent et rapide, toute la journée de 5h à minuit, une accessibilité et un confort propres à convaincre les Nantais les plus réfractaires à emprunter les transports en commun.

C. N.
Toulouse : espaces logistiques contrôlés
Après une première charte de bonnes pratiques, mise en place en 2005 à la suite d’une concertation approfondie avec les transporteurs, chargeurs ou commerçants, une 2e charte de livraison a été signée le 19 septembre 2012 à Toulouse. Basée sur le principe de l’accréditation des professionnels selon les types de véhicules et d’activité, elle s’applique depuis le 1er novembre dans le centre-ville. Les livraisons en véhicules thermiques ne sont permises qu’à certains moments et l’utilisation d’un disque livraison est obligatoire avec un temps d’arrêt limité. Toulouse Métropole a aussi fait le choix d’espaces logistiques contrôlés (portions de voirie dédiées aux livraisons avec accès contrôlé par des bornes escamotables). Un travail de sensibilisation a été entrepris envers les livreurs qui s’engagent à utiliser davantage les véhicules non thermiques. Les commerçants de leurs côtés doivent faire coïncider les heures d’ouverture avec celles des livraisons et développer la mutualisation des réceptions via des commerçants-relais ou points-relais. Ceci s’inscrit dans le cadre du réaménagement du centre-ville et du meilleur partage de l’espace public.

M.-H. P.

Ewa

Palamarès des mobilités. Prix Ville et Automobile : Nantes, une ville en paix avec les voitures

Nantes

Depuis le 1er octobre 2012, Nantes Métropole et la ville de Nantes ont lancé ce qu’elles considèrent être l’un des projets majeurs du plan de déplacements urbains 2010-2015-2030 : « La ville apaisée ». Depuis le 1er octobre 2012, Nantes Métropole et la ville de Nantes ont lancé ce qu’elles considèrent être l’un des projets majeurs du plan de déplacements urbains 2010-2015-2030 : « La ville apaisée ». Concrètement, cela s’est traduit par la mise en place d’une grande zone 30 couvrant le centre de l’agglomération sur une superficie de 100 ha, un accroissement des zones piétonnes de 18 à 20 ha, une zone à trafic limité sur les axes principaux afin de limiter la circulation automobile.
Dans le cadre de ce nouveau plan de circulation, le cours des 50-Otages, axe majeur du centre-ville, est interdit aux voitures en transit depuis octobre 2012. Cet axe, ainsi que certaines rues adjacentes, est devenu une zone à trafic limité (ZTL). La vitesse y est limitée à 30 km/h. Cette ZTL est dédiée aux piétons (grâce au réaménagement des trottoirs), aux vélos (création d’une piste cyclable en position centrale), aux transports en commun mais aussi aux véhicules autorisés (riverains, livreurs, taxis…)
L’accès est identifié notamment par un marquage au sol et des contrôles de police sont régulièrement effectués, mais, selon Nantes Métropole, « il est surtout fait appel au sens de responsabilité et au civisme des automobilistes ». Parmi les avantages liés à ces aménagements, la régularité des transports en commun a été améliorée et les modes dits doux sont devenus plus sûrs. Les lignes de BHNS Chronobus, mises en service le 1er octobre 2012, puis le 26 août dernier, en profitent tout particulièrement. Avant 2012, 18 000 véhicules empruntaient quotidiennement le Cours des 50-Otages. Aujourd’hui, ils sont 6 000.     

M.-H. P.

Les autres nominés étaient :

Marseille Piétonnisation du vieux port
C’était l’un des projets phare de Marseille Provence pour 2013, capitale européenne de la culture : redonner son lustre au Vieux-Port et en faire un espace apaisé où piétons et modes doux retrouveraient toute leur place. Signé par le groupement Michel Desvigne mandataire/Foster+Partners/Tangram/Ingérop-Kersalé, le projet visait également à redynamiser le centre-ville pour renforcer son attractivité touristique et commerciale.
C’est fait depuis le début de l’année : le Vieux-Port est devenu semi-piéton. Une très vaste esplanade a été créée Quai de la Fraternité. Le projet a permis de dégager les quais et d’en ouvrir les espaces afin de leur faire retrouver leur aspect linéaire originel. Aujourd’hui, le nombre de voies de circulation est passé de neuf à deux sur le Quai de la Fraternité. Avec la réduction de moitié de la circulation et la reconquête de l’espace public au bord du plan d’eau, l’espace piéton a augmenté de 75 %.     

M.-H. P.

Valenciennes : dématérialisation du paiement du stationnement
Désormais, à Valenciennes, c’est par téléphone qu’on paie son stationnement. Le 4 mai 2013, la ville de Valenciennes a été la première ville française à lancer Skipi, avec sa Saem Valenciennes Stationnement. L’automobiliste télécharge l’application sur son smartphone, sur le site www.skipi.eu.com. Puis, lorsqu’il est garé, il n’y a plus qu’à se connecter, se localiser, entrer l’immatriculation du véhicule, et à indiquer la durée de stationnement qu’il souhaite. Son compte bancaire est alors débité de la somme correspondante. Et à la fin du temps prévu, il reçoit un SMS, et peut alors soit confirmer la fin du stationnement soit le prolonger, pour éviter d’être en infraction. Après cinq mois d’utilisation, le service recense déjà 1 200 usagers réguliers, soit l’objectif prévu après un an de fonctionnement.    

Y. G.

Ewa

Palmarès des mobilités. Pass d’or : Lyon carbure à tous les modes

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Le réseau lyonnais reste l’un des rares à investir en même temps dans les tramway, bus et métro, et à pouvoir inaugurer, simultanément, la même année de nouvelles lignes dans les trois modes de transports. Pour 2013, le tramway T4 a ouvert la voie en septembre : un prolongement de 2,3 km a été réalisé entre Feyzin/Vénissieux et Villeurbanne, en passant par la gare de la Part-Dieu. Ce « chaînon manquant » permet une extension stratégique reliant le sud et le nord de l’agglomération, la liaison directe entre Feyzin/Vénissieux et la Part-Dieu et celle des pôles universitaires de la Manufacture et de La Doua. Construite en zone urbaine dense avec six ouvrages d’art expliquant son coût élevé (78 millions d’euros), la nouvelle infrastructure, malgré sa taille modeste, offre à la ville sa plus longue ligne de tramway (16 km) et 6 500 voyageurs supplémentaires chaque jour au T4 fréquenté par 33 000 voyageurs depuis sa création en 2009.
Dans un tout autre décor, bucolique, le Sytral et Keolis Lyon ont inauguré en novembre Leol (Ligne express de l’Ouest lyonnais, entièrement achevée), qui tranche sur le réseau de bus TCL : Leol comprend un site propre de 4,5 km, dont une section en accès contrôlé par des barrières automatiques. En outre, elle emprunte en partie un ancien tracé de chemin de fer équipé « d’écuroducs » (franchissements pour écureuils) et de nichoirs à chauve-souris ! Répondant à une urbanisation croissante, le nouvel axe attend 10 000 voyageurs/jour et permet de gagner 15 minutes en heures de pointe pour un trajet estimé à 30 minutes (Grézieu-la-Varenne – Gorge-de-Loup).
Enfin, une nouvelle ligne de métro devrait être inaugurée le 11 décembre avec le prolongement de la ligne B à Oullins (222 millions d’euros pour 1,7 km), entraînant la réorganisation des transports du sud-ouest autour d’un nouveau pôle multimodal (20 000 personnes/jour). C’est le seul chantier de métro du plan de mandat 2008-2014 du Sytral, en attendant l’automatisation totale de la ligne en 2015.
En 2013, Lyon a aussi fait très fort en installant deux infrastructures inédites dans le paysage urbain avec le pont Raymond-Barre sur le Rhône et le nouveau tunnel de la Croix-Rousse, tous dédiés aux modes alternatifs à la voiture. Le premier a été mis en place cet été et servira au tramway sur le prolongement de T1 (2,3 km) reliant Perrache à Gerland, qui sera mis en service en février 2014. Le second est unique en Europe : il s’agit de la galerie de secours (1,8 km) du tunnel routier de la Croix-Rousse qui a été aménagée pour les bus C6, vélos et piétons, et habillée d’animations 3D. L’objet non identifié aux effets visuels innovants a été ouvert au public, comme il se doit, lors de la Fête des Lumières.
In fine, le réseau tire les bénéfices des quelque 160 millions d’euros investis avec une fréquentation en hausse de 3,5 % au 1er novembre 2013. « C’est un bilan satisfaisant qui vient après 2012 où l’on avait déjà connu une forte progression (+5 %) grâce à la réorganisation du réseau de surface Atoubus (+7 %) », commente Valérie Guillou, directrice d’exploitation au Sytral. En attendant l’effet « booster » en année pleine en 2014, le tramway affiche déjà une hausse de 13 %, grâce à l’extension nouvelle du T4 et à celle du T5, ouverte en novembre 2012.
Outre les transports collectifs, Lyon s’est aussi beaucoup investie dans l’électromobilité partagée. On connaissait Autolib’, initiée par la SEM Lyon Parc Auto, on a vu aussi arriver coup sur coup en octobre Bluely, le système d’autopartage électrique du groupe Bolloré (130 voitures), et Sunmoov dans le quartier innovant Confluence (30 véhicules). Ce système d’autopartage électrique, lancé par Proxiway/Transdev et Toshiba, est une première en Europe pour sa gestion intelligente et l’alimentation 100 % en énergie renouvelable d’origine photovoltaïque.

Claude Ferrero
 

Les points forts

– Une extension (trait d’union du tramway T4 entre Feyzin/Vénissieux et Part-Dieu/Villeurbanne) qui donne à la plus ville sa plus longue ligne de tram
– Des gains de temps importants
– L’ouverture du tunnel mode alternatifs très innovant de 1,8 km à la Croix-Rousse
– Le lancement des systèmes d’autopartage électrique Bluely et Sunmoov

Ewa

La ville de Paris choisit ses futurs Abribus

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La commission d’appel d’offres de la ville de Paris a attribué à l’unanimité, le 19 novembre, un nouveau marché à la société Sopact, filiale de JC Decaux. Presque 50 ans après la naissance des premiers Abribus à Paris, en 1964, leur concept est réinventé. La commission d’appel d’offres de la ville de Paris a attribué à l’unanimité, le 19 novembre, un nouveau marché à la société Sopact, filiale de JC Decaux. Les élus du Conseil de Paris doivent encore voter la délibération le 15 décembre.
Les 1 920 abris-voyageurs parisiens seront remplacés par un nouveau modèle, à partir du deuxième semestre 2014, qu’il est prévu d’installer en 2000 exemplaires. Conçus pour Paris par le designer Marc Aurel, concepteur, entre autres, de la station Osmose expérimentée à la gare de Lyon, ces abris présentent une structure simple, épurée et une ligne contemporaine. Une gamme d’abris de tailles variables se décline à partir de la même structure, un toit opaque en résine claire, évoquant une feuille de platane, posé sur 2 poteaux cylindriques.
Un diagnostic urbain de chaque lieu des 2 000 implantations permettra d’adapter l’abri-voyageurs à la rue : on peut ajouter des sièges autour des arbres et des reposoirs pour les voyageurs. Autres atouts : un poteau déporté, qui permet de voir l’information-voyageurs sans avoir à entrer dans l’abribus et un bouton pour demander l’arrêt. De plus, sur 100 abribus, un écran digital diffusera une information municipale. Enfin 2 000 plans de Paris aideront les voyageurs à se repérer. 100 abris auront des panneaux photovoltaïques et 50 autres, un toit végétalisé. Leur consommation électrique est annoncée comme inférieure de 35 % aux modèles actuels. Chaque station sera équipée d’une centrale intelligente qui gère l’éclairage en fonction de l’activité.

C. N.

Ewa

Des médiateurs dans les bus de Montargis

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L’agglomération montargoise et rives du Loing (10 communes et 60 000 habitants), autour de Montargis, dans le Loiret, a recruté  afin d’assurer des missions de médiations dans le réseau Amélys, qui transporte près de 2,2 millions de personnes par an. L’agglomération montargoise et rives du Loing (10 communes et 60 000 habitants), autour de Montargis, dans le Loiret, a recruté trois jeunes hommes et une jeune fille en contrat emploi-avenir, afin d’assurer des missions de médiations dans le réseau Amélys, qui transporte près de 2,2 millions de personnes par an.
« Nous avons beaucoup de petites incivilités. Pour garantir le calme, la sécurité et la sérénité, nous comptons sur les médiateurs », a expliqué Pierre-Marie Ditte, le directeur de Keolis Montargis. S’ils ne verbaliseront pas – ce ne sont pas des contrôleurs –, ils veilleront à la tranquillité des voyageurs et à la prévention de la délinquance dans les bus. Leur service, en binôme, fonctionnera du lundi au samedi, de 10h30 à 19h, avec des interventions ponctuelles à certaines heures et sur certaines lignes.
Au printemps, les médiateurs participeront également à des actions de prévention dans les écoles primaires.     

Y. G.
 

Ewa

Keolis reconduit pour l’exploitation des bus de Stockholm

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L’autorité organisatrice des transports de Stockholm, en Suède, SL, a retenu en novembre Keolis pour exploiter son réseau de bus de centre-ville et de la banlieue de Lidingö. L’autorité organisatrice des transports de Stockholm, en Suède, SL, a retenu en novembre Keolis, via sa filiale locale Keolis Sverige, pour exploiter son réseau de bus de centre-ville et de la banlieue de Lidingö. Le nouveau contrat, qui débutera en août 2014 pour huit ans, reconductible pour quatre années supplémentaires, vise à accroître le nombre de voyageurs de 20 %, passant de 100 à 120 millions de voyageurs annuels. Il générera un chiffre d’affaires de 115 millions d’euros la première année.
Keolis va acquérir 200 nouveaux véhicules, dont 70 hybrides, d’ici à 2015. Elle gère déjà 330 bus fonctionnant aux énergies alternatives (biogaz, éthanol, biodiesel) dans ce réseau.
Présente en Suède depuis fin 2002, la filiale Keolis Sverige est devenue le deuxième opérateur de bus du pays, et le premier dans la capitale avec 65 % du réseau routier urbain de Stockholm.

Ewa

Innovation : le Grand Angoulême remplace la documentation papier par des tablettes

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La Société de transport du Grand Angoulême (STGA) a un point commun avec Fedex : elle fournit des iPad à ses salariés ! La Société de transport du Grand Angoulême (STGA) a un point commun avec Fedex : elle fournit des iPad à ses salariés ! Certes pas dans les mêmes proportions que l’entreprise de messagerie internationale (qui en fournit 4 300, essentiellement à ses pilotes) mais ce sont quand même 225 iPad que la STGA met à la disposition de tous ses salariés du conducteur aux mécaniciens, en passant par les « administratifs ». Néanmoins, dans les deux entreprises, l’objectif est le même : diminuer le volume de papier que représente la documentation professionnelle.
Ainsi la régie des transports angoumoisins compte réduire de 700 kg sa « dépense » de papier par an. Outre l’économie de papier et de son impression, il y a d’autres avantages, parfois difficilement quantifiable, comme par exemple les tâches administratives liées à la distribution des feuilles de service dans chaque case de chaque conducteur.
Mais surtout, les tablettes numériques permettent une mise à jour quasi instantanée des données. On peut ainsi fournir à tous les conducteurs en service sur une ligne, un itinéraire d’évitement, en cas d’accidents ou d’événements pouvant perturber le trafic. Pour l’instant, seules trois applications professionnelles ont été installées dans les iPad de la STGA. Une pour les déviations, une pour le calendrier (jours et heures de services pour chaque salarié) et une troisième principalement destinée aux agents de maintenance, pour connaître la disponibilité du parc en temps réel. Mais le potentiel d’applications est bien plus important. Le groupe de travail, qui a porté le projet des tablettes en a listé plus d’une trentaine, dont douze notées comme prioritaires. A terme, on pourrait aller vers une dématérialisation de la fiche de paie, par exemple, même si, ce n’est pas la priorité, étant donné l’attachement à la version papier. Mais rien ne presse. L’heure est l’appropriation de ces tablettes. Ce qui semble bien parti.
Pourtant, ce n’était pas évident. Avec une moyenne d’âge de 45 ans, les salariés de STGA sont, pour la plupart peu familiers des outils informatiques au moins professionnellement. Certes les tablettes sont plus accessibles que les ordinateurs mais sont encore peu répandues. « Nous avons mis à disposition six ou sept modèles de différentes marques afin que le groupe de testeurs donne sa préférence. » Et ce sont les tablettes d’Apple qui sont sorties gagnantes. STGA a retenu le modèle de 7 pouces, l’iPad Mini, pour les conducteurs et le 10 pouces, l’iPad classique, pour les agents de maintenance à l’atelier, qui ont besoin de lire des schémas de montage. Ceux-ci sont issus d’une base de données interne constituée de toutes pièces avec des documents récoltés auprès de constructeurs, mais aussi, pour les bus les plus anciens, de documents papiers scannés par des agents de maintenance aidés, cet été, de précieux stagiaires.
    

Yann Goubin

 

Un iPad personnel

Pour favoriser leur appropriation par les salariés, les tablettes numériques ont été distribuées dès le mois de juin 2013, avant l’installation officielle des trois applications professionnelles, lancées le 22 octobre. Le caractère personnel et nominatif de la tablette, – chaque salarié a la sienne – ajoute aussi à cette appropriation. Chacun peut d’ailleurs télécharger les applications personnelles qu’il souhaite, grâce à un compte iTunes personnel ouvert par la STGA. Seul l’achat reste à la charge de l’employé. Et en cas de plantage informatique, l’entreprise ne garantit pas de récupérer les applications, films ou musique téléchargés à titre personnel.
 

Ewa

Interurbain : la Loire-Atlantique lance aussi un BHNS

LilaPremier

C’est quasiment devenu la norme dans les villes. Presque toutes les communautés d’agglomération ont récemment lancé des lignes de bus à haut niveau de service (BHNS). C’est quasiment devenu la norme dans les villes. Presque toutes les communautés d’agglomération ont récemment lancé des lignes de bus à haut niveau de service (BHNS). Et si ce n’est pas le cas, au moins y réflechissent. En revanche, c’est plus rare dans les réseaux de transports interurbains des départements. On connaissait l’exemple du conseil général du Tarn et de sa SPL qui avait lancé une flotte de 74 bus confortables sur les lignes départementales du réseau refondu en septembre 2012.
Dans la Loire-Atlantique, il ne s’agit que d’une seule ligne, celle qui relie Grandchamp-des-Fontaines, dans le nord-ouest de l’agglomération nantaise, à la gare sud de Nantes. Nommée Lila Premier, elle possède toutes les caractéristiques habituelles d’un BHNS. D’abord une forte amplitude. Les bus de la ligne Lila Premier circulent entre 6h20 et 20h30, avec 27 allers et 30 retours chaque jour de semaine. Et le service fonctionne aussi les samedis et les dimanches, ainsi qu’en soirée les vendredis et samedis soir. Deuxième critère, la fréquence. Sur cette ligne interurbaine, on compte un bus toutes les quinze minutes, le matin, entre 6h20 et 9h20, en direction de la gare sud. Et idem, le soir, au retour, entre 15h34 à 19h32.
Pour garantir fréquence et desserte, des aménagements de voiries ont été effectués sur le trajet. Ainsi, une voie réservée de 700 m a été notamment aménagée sur la RD 537 en amont du giratoire de Ragon, sujet aux embouteillages aux heures de pointe. Quant au nombre d’arrêts, il a été limité à 22. Le trajet dure ainsi entre 43 à 48 minutes. Mais les voyageurs bénéficient de bus confortables, à plancher bas pour en faciliter l’accès aux jeunes enfants et aux handicapés, et de flashcodes à chaque arrêt pour connaître les heures de passage en temps réels. Mais surtout, les véhicules sont équipés d’un accès wi-fi 4G, de surcroît gratuit. De quoi faire passer le temps, plus vite.
Autres avantages, la ligne dessert trois parcs-relais, et trois de ces arrêts disposent d’abri vélos gratuits.
« Maintenant que la ligne est lancée, le défi c’est que les habitants des communes s’approprient », indiquait Philippe Grosvalet, président du conseil général de Loire-Atlantique, au mois de septembre, ajoutant, « même si je n’ai pas de doute ». En effet, face au succès de Lila Premier, le conseil général a ajouté, le 23 septembre, un bus le matin, dans le sens banlieue – Nantes, un bus le soir dans le sens retour, et avancé l’horaire d’un bus scolaire pour alléger la ligne, en attendant une remise à plat du service après les vacances de la Toussaint.

Yann GOUBIN