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Ewa

Face au coronavirus, Scania reste confiant

Citywide 100 % électrique de Scania

Comme partout ailleurs dans l’industrie, l’actuelle crise sanitaire liée au coronavirus a de sérieuses répercussions sur la production du constructeur Scania. En Europe, à la date du 30 mars, les chaînes d’assemblage sont presque toutes à l’arrêt. L’usine suédoise de Sodertälje, qui fabrique en particulier les châssis, est fermée depuis plusieurs jours. Le site finlandais de Lahti, qui assemble certaines carrosseries, dont celles des autocars interurbains de la gamme Interlink, a pu sortir quelques ultimes véhicules dans la semaine qui précédait, avant d’arrêter toute fabrication. L’usine polonaise de Slupsk, qui tournait encore à effectif réduit, devait à son tour cesser son activité début avril, rencontrant toujours davantage de difficultés d’approvisionnement.

Quant aux sites de Angers, ils avaient déjà été fermés dans la troisième semaine de mars. Cette fermeture concerne d’ailleurs non seulement l’usine de camions, mais aussi le Centre de préparation et d’adaptation Scania (CAPS) des véhicules neufs, qui prend en charge les préparations des autocars et autobus, puisque notamment les autobus assemblés en Pologne ne peuvent plus être convoyés vers la capitale angevine, tandis que les équipements informatiques embarqués, tels les SAE (Systèmes d’Aide à l’Exploitation), se trouvent maintenant en rupture d’approvisionnement.

La seule bonne nouvelle à l’horizon semblait alors venir de la Chine, qui avait pu rouvrir, après la mi-mars, son usine de Suzhou, située à 200 km à l’ouest de Shanghai. Malgré cette situation totalement inédite, l’organisation de l’après-vente sur le territoire français demeure entièrement opérationnelle, dans le strict respect, naturellement, des mesures barrière qui ont été édictées, et à l’exécution desquelles veille tout particulièrement le constructeur.

La reprise ne pourra être que progressive

Chez Scania, on ignore, bien sûr, à quelle échéance la reprise interviendra, mais on imagine déjà qu’elle ne pourra s’effectuer que très progressivement. D’autant que ce ne sont pas les seules chaînes de fabrication qu’il faudra alors relancer, mais aussi toutes celles qui régissent la logistique en amont…

« Certains de mes clients autocaristes ont arrêté à 100 % leur activité, explique Damien Thomine, directeur Cars et bus de Scania France. Il faut les rassurer. Se sentir soutenu, dans ces circonstances, par Scania Finance, notamment dans la renégociation de leurs contrats, c’est d’ailleurs d’une grande aide ». Chez le constructeur, on redoute qu’il faille du temps avant que les touristes étrangers ne reviennent sur le sol français, et que les autocaristes aient de nouveau suffisamment confiance en l’avenir pour consentir à investir de nouveau. « Ce qui me rassure néanmoins, c’est le positionnement particulier de Scania, tant sur les marchés publics que sur la transition énergétique », tempère Damien Thomine.

Concernant 2019, Scania France se déclare satisfait de son activité dans le domaine du transport collectif de voyageurs. Le constructeur a dépassé son objectif initial de cent autocars livrés dans l’Hexagone, même s’il s’avoue avoir été surpris par la non-émergence de la forte demande à laquelle il pouvait légitimement s’attendre dans le cadre du renouvellement des premiers cars Macron. Nul besoin toutefois de longtemps chercher pour trouver l’explication : le secteur a récemment connu une forte restructuration, tandis que nombre d’entreprises françaises ont perdu l’exploitation de lignes régulières au profit d’opérateurs étrangers.

La part des énergies alternatives ne cesse de progresser

En revanche, la part des énergies alternatives dans les autocars vendus par Scania -qui constituent au demeurant sa spécificité- n’a cessé de progresser, atteignant 80 % des véhicules commandés en 2019. Non seulement cette part devrait continuer de croître cette année, mais le volume global des commandes lui-même pourrait aussi augmenter avec la sortie de nouveaux appels d’offres en 2020. De quoi donner toute confiance à la marque au célèbre griffon.

Côté autobus, l’année 2019 se solde par 55 véhicules, auxquels il convient cependant d’ajouter les 44 supplémentaires au compte des mois de janvier et février de cette année. L’un dans l’autre, Scania France a donc battu son propre record avec, au total, plus de 200 commandes de véhicules de transport collectif de voyageurs pour 2019, en diversifiant, de surcroît, son portefeuille de clients. Et cette année, malgré les circonstances très défavorables, le constructeur devrait encore, très certainement, dépasser les 200 commandes de véhicules.

En fin d’année dernière, Scania a livré à la RATP, au Centre Bus de Créteil, 20 autobus articulés de 18 m fonctionnant au gaz. La Régie les a mis en service sur de nouvelles lignes temporaires desservant les hôpitaux parisiens, et qui sont exclusivement réservées aux personnels hospitaliers. Des techniciens appartenant au service après-vente du constructeur peuvent, à tout instant, être mobilisés pour intervenir sur le terrain, s’il en était besoin, et assister l’opérateur, car ces véhicules n’ont encore que très peu de kilomètres à leur actif.

Les transports en commun sont devenus prioritaires

En cette période de crise sanitaire, les transports en commun sont devenus prioritaires pour le réseau Scania, tout comme les camions de grumes qui alimentent les usines de pâte à papier fournissant la matière première dans la fabrication des masques de protection. Le transport régulier des personnels hospitaliers à Paris revêt, dans ce cadre, la plus haute importance. « Tout se passe très bien avec la RATP, qui se montre satisfaite de nos Citywide », confirme Damien Thomine.

Des véhicules similaires avaient d’ailleurs déjà été fournis à Grenoble, également en fin d’année dernière. Dans la catégorie des standards de 12 m, le constructeur a tout récemment livré trois véhicules « gaz » pour Saumur, 17 autres pour Nantes, et un véhicule « éthanol » pour La Rochelle. En ce moment, 15 véhicules « éthanol » sont en cours de livraison à Montpellier, et 15 autres, en version « biodiesel », à Rouen.

Désormais, le constructeur commence à entrer en discussion avec les autorités organisatrices et opérateurs sur son tout nouvel autobus 100 % électrique, se considérant fin prêt, cette fois, pour répondre à des appels d’offres. « Nous avons pour objectif de devenir un acteur majeur de l’électromobilité, assure le directeur Cars et bus de Scania. Notre réussite sur le gaz s’explique d’abord par le temps que nous avions consacré au développement d’un véhicule d’une très grande fiabilité, et par l’énergie que nous avions déployée pour former au mieux les équipes de notre réseau. Ce fut la même chose pour le bus électrique : il ne fallait pas être présent trop tôt… ».

La commercialisation du Citywide 100 % électrique attendue en juillet

Le début de la commercialisation du Citywide 100 % électrique est prévu pour juillet prochain. Il viendra compléter la palette des énergies alternatives proposées par Scania, déjà, sans conteste, la plus large du marché.

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Le constructeur poursuit ses recherches sur de nouveaux produits, tel ce prototype de concept-bus « multi-carrosseries » en conduite autonome dévoilé l’an passé.

L’électromobilité suppose, comme l’on sait, une compréhension extrêmement pointue, de la part des constructeurs, des caractéristiques et contraintes d’exploitation (parfois ligne par ligne !) qui peuvent être spécifiques à l’opérateur avec lequel il va œuvrer. Le type et le nombre de batteries embarquées, le mode de rechargement adopté, ou encore l’allure des cycles de charge-décharge envisagée, sont autant de paramètres qui vont déterminer le dimensionnement des installations fixes, l’autonomie des véhicules, la durée de vie des batteries et, in fine, l’équilibre technico-économique du projet.

Tout cela, Scania semble l’avoir bien compris, lui qui s’est accordé le temps nécessaire notamment pour former au mieux ses équipes, et qui compte bien aujourd’hui jouer de pédagogie auprès de ses clients pour leur expliquer le raisonnement préludant aux solutions qu’il va leur proposer.

Philippe Hérissé

Ewa

Pourquoi Valérie Pécresse veut accélérer l’ouverture à la concurrence dans les transports

Valerie Pecresse, en juillet 2017, au siège de la région Ile de France à Paris.
© Lewis JOLY 
Cette image est la propriété de Lewis Joly, aucune utilisation autorisée sans accord préalable.

Affirmant vouloir tirer les leçons de la grève, Valérie Pécresse a décidé d’accélérer l’ouverture à la concurrence dans les transports franciliens. Ile-de-France Mobilités a officialisé sa décision le 5 février lors de son conseil d’administration. « L’Ile-de-France a été particulièrement touchée pendant les grèves. Parmi les enseignements que je tire de cet épisode douloureux pour de nombreux Franciliens, l’accélération de la mise en concurrence est prioritaire pour baisser les coûts et augmenter la qualité de service. Mon objectif est de redynamiser l’ensemble du service public de la mobilité en faisant d’Ile-de-France Mobilités le coordinateur des transports de la Région. Nous préparons ce chantier dès aujourd’hui », a expliqué Valérie Pécresse, la présidente d’Ile-de-France Mobilités, également présidente de la région.

Les premières lignes SNCF ouvertes à partir de 2023

Se basant sur le calendrier législatif qui prévoit à partir du 1er janvier 2023 la possibilité d’ouvrir à la concurrence huit lignes ferroviaires actuellement exploitées par SNCF Transilien, l’autorité organisatrice des transports franciliens indique qu’elle lancera un appel à manifestation d’intérêt dès 2021. Auparavant, elle aura mené tout un travail, notamment avec la SNCF, pour élaborer le futur cahier des charges (personnels, matériels…) et définir les premiers lots de lignes à ouvrir à la compétition « avec l’échéancier pour les premières années (2023-2025) ».

Sont plus particulièrement visées les lignes J (qui dessert l’ouest de l’Ile-de-France, allant de Saint-Lazare à Ermont-Eaubonne, Gisors, Mantes-la-Jolie et Vernon-Giverny), P (qui relie l’est de la région, allant de la gare de l’Est à Château-Thierry et la Ferté-Milon via Meaux, ainsi qu’à Provins et Coulommiers) et R (desservant le sud-est régional, reliant la gare de Lyon à Montereau et Montargis). Des liaisons sur lesquelles « on a besoin d’amélioration des services », explique Valérie Pécresse dans une interview au Parisien du 5 février.

A la fin de 2021, IDFM estime que la procédure d’appel d’offres concernant les lignes mises en concurrence pourrait être lancée et le choix du futur exploitant décidé un an plus tard. Le nouveau contrat pourrait alors être effectif fin 2023.

 

Une demande de révision du calendrier pour les RER, les tramways et les métros

En revanche, la région n’est pas satisfaite du calendrier mis en place pour les RER et les métros. Pour le RER, il diffère selon les lignes : la concurrence sera autorisée à partir de 2025 pour le RER E, entre 2033 et 2039 pour les RER C et D et à partir du 1er janvier 2040 pour les RER A et B. Pour le métro l’ouverture à la concurrence est fixée en 2039, alors que « les autres régions peuvent, elles, mettre en concurrence toutes les lignes de trains de leurs territoires à partir de 2023 », souligne IDFM.

Valérie Pécresse, qui juge ce calendrier « trop tardif », souhaite « avancer le processus de dix ans », indique-t-elle encore au Parisien. L’autorité organisatrice veut saisir le gouvernement d’une demande de modification de la loi pour accélérer l’ouverture à la concurrence des RER, tramways et métros avant 2030. Rappelant qu’elle veut aussi « lancer l’ouverture à la concurrence des bus RATP pour être prête fin 2024 », la présidente d’IDFM affirme que « l’objectif, c’est que tout le réseau puisse être ouvert à la concurrence à l’horizon 2030 ».

 

Satisfaction chez la concurrence

Cette volonté d’accélérer satisfait les opérateurs concurrents, à commencer par Transdev. « Grand Est, Sud, les Hauts-de-France, l’Etat avec les Intercités et maintenant l’Ile-de-France, on voit bien que la dynamique est enclenchée. Nous ne pouvons que nous en féliciter », se réjouit un cadre de Transdev.

En revanche, la réaction de la Fnaut Ile-de-France est plus mesurée. « Ce n’est pas la priorité pour nous. Nous pensons que cela va être compliqué d’un point de vue technique et administratif. Nous préconisons de commencer par une expérimentation car les réseaux sont très imbriqués. Comment seront gérés les sillons et les conflits entre opérateurs ? Nous ne voudrions pas que le système se rigidifie », commente-t-on à la Fnaut. Avant d’ajouter : « toutefois pour les RER A et B, tout confier à un seul opérateur pourrait avoir un intérêt… ». Selon certains commentateurs, cette déclaration de Valérie Pécresse pourrait aussi servir à faire pression sur la SNCF avec qui elle est en négociation pour élaborer le prochain contrat d’exploitation des trains franciliens. Des négociations qui tardent à aboutir…

 

Indignation à gauche

Ces annonces ont suscité également une vive opposition du parti communiste qui a dénoncé un « choix catastrophique pour les transports franciliens et avant tout pour les usagers ». « Valérie Pécresse veut être la Thatcher des transports en Île-de-France. On le voit au Royaume-Uni, où la concurrence généralisée ne marche pas », a réagi Jacques Baudrier, conseiller communiste de Paris et administrateur.

M.-H. P.

Ewa

Appel à manifestation d’intérêt pour une station de production d’hydrogène vert à Toulouse

Bus Linéo aux heures de pointe mars 2017 à Toulouse.

Toulouse Métropole et Tisséo Collectivités doivent lancer début 2020 un appel à manifestation d’intérêt relatif à la conception, la fourniture, l’installation, la maintenance et l’exploitation d’une station de production et de distribution d’hydrogène « vert » (issu d’énergie renouvelable ou de récupération) pour une flotte de véhicules. Objectif : collaborer avec les porteurs de projets Hydrogène dans la mobilisation des financements ADEME et Région (150 M€ entre 2019 et 2030), et assurer le développement d’un projet de station hydrogène.

Toulouse Métropole mettra à disposition un terrain sur la zone de l’Oncopole, à moins d’un kilomètre du dépôt de bus de Langlade, au sud de la ville. La collectivité « n’a pas vocation à gérer la production d’hydrogène mais souhaite se positionner comme facilitateur en favorisant le développement de projets de mobilité à l’hydrogène sur son territoire », est-il précisé dans la délibération du 11 décembre.

Tisséo Collectivités s’engage à acquérir, d’ici à 2022-2023, 6 à 8 bus à hydrogène qui seraient affectés au dépôt de Langlade pour être utilisés sur une ligne régulière. Le lauréat devra recenser les flottes captives de proximité pouvant être alimentées (de collectivités territoriales, d’entreprises locales de services publics, ou de tout autre utilisateur de l’hydrogène, public ou privé, sur le territoire). Les critères de sélection des projets sont la performance environnementale (réduction des émissions de polluants, de GES…), fiabilité technique de la station et viabilité du modèle économique.

Catherine Stern

Ewa

Keolis remporte un nouveau contrat de bus dans l’ouest de la Suède

Bus Keolis en Suède

Västtrafik, l’autorité organisatrice de transport de la région de Västra Götaland, a confié fin novembre à Keolis Sverige le contrat portant sur l’exploitation d’une ligne de bus interurbain de 65 kilomètres entre Göteborg et Borås, deux villes de l’ouest de la Suède.

Le contrat d’une durée de dix ans et six mois débutera à partir de décembre 2020. « A ce moment-là, de nouveaux bus alimentés au diesel seront mis en service pour remplacer la flotte existante », explique Keolis. Les nouveaux bus à double étage pourront accueillir jusqu’à 80 passagers chacun et seront dotés d’une connexion internet et de prises électriques. 1,3 million de passagers sont transportés sur cette ligne chaque année.

« Des parkings réservés à ces bus seront construits à Borås. De son côté, le dépôt Keolis de Göteborg sera aménagé pour assurer la maintenance et l’entretien des nouveaux bus à double étage », précise encore dans un communiqué la filiale de transport public de la SNCF en rappelant qu’elle exploite déjà en Suède plus de 1 700 bus « fonctionnant tous aux énergies alternatives dans six régions du pays ».

Ewa

La RATP veut accélérer sur l’hydrogène

Bus à hydrogène Caetano.

Après avoir signé un partenariat avec le constructeur Solaris pour tester début 2020 un autobus à hydrogène, la RATP annonce aujourd’hui un nouveau partenariat, cette fois avec le constructeur Caetano. Un bus à hydrogène avec la technologie embarquée de Toyota sera testé pendant deux mois vers la fin de l’année prochaine sur la ligne 185, en conditions réelles avec des voyageurs, explique la Régie. « Il sera remisé au centre de Thiais dans le Val-de-Marne », ajoute-t-elle.

La RATP, qui a engagé un vaste programme de renouvellement de sa flotte vers des matériels plus propres (elle a annoncé en avril une commande de 800 bus électriques), affirme envisager l’hydrogène comme un « enjeu majeur » à l’avenir. Elle propose désormais aux constructeurs de venir tester dans des conditions réelles d’exploitation les matériels à pile à combustible qu’ils développent.

M.-H. P.

Ewa

RNTP Nantes – Iveco gagne un marché de plus de 400 bus au biogaz pour l’Ile-de-France

Iveco Natural Power Urbanway gaz

Bonne nouvelle pour Iveco bus au moment où s’ouvrent les 27e Rencontres nationales du transport public (RNTP) aujourd’hui à Nantes. Le constructeur a remporté un gros appel d’offres d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) pour l’achat de 409 bus au biogaz. Une commande d’environ 110 millions d’euros (selon les options).

Ces bus sont destinés aux lignes de la petite et de la grande couronne franciliennes (en Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne et Essonne) et doivent être livrés entre 2020 et 2021. Ils seront fabriqués à Annonay (Ardèche). Il s’agit de bus de 12 mètres de la gamme Urbanway, carburant au gaz naturel et compatibles au biogaz. Les moteurs gaz seront fabriqués dans l’usine de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire).

IDFM, l’autorité organisatrice des transports de la région capitale, est passée par la Centrale d’achat du transport public (CATP) pour cette commande tout comme elle l’avait fait pour sa commande de bus électriques au printemps dernier. Objectif de ces achats de bus en direct, sans passer par les opérateurs de transport : standardiser le matériel roulant sur l’ensemble du territoire francilien. IDFM mise donc aussi sur les bus au biogaz, « une technologie éprouvée qui donne satisfaction en Ile-de-France depuis plusieurs années, à Meaux par exemple, mais également dans de nombreuses régions de France, à un prix compétitif », indique l’autorité dans un communiqué.

Deux autres marchés d’environ 200 millions d’euros, pour l’achat de 150 autocars fonctionnant au gaz naturel et pour 80 bus électriques, sont en cours de procédure.

N. A.

Ewa

Transdev veut promouvoir le modèle du BHNS à l’américaine

Transmilenio_Avenida_Caracas_Bogotá-

Alors que les Rencontres nationales du transport public se déroulent à Nantes du 1er au 3 octobre, mettant les pleins feux sur la nouvelle vague de bus à haut niveau de service (BHNS) qui vont être inaugurés en France d’ici à la fin de l’année (à Nantes ou à Bayonne, Lens ou Pau), Transdev cherche à faire la promotion de ce système de transport, sur le modèle de celui qu’il exploite (en partie) à Bogotá.

C’est en effet dans la capitale colombienne que le BHNS fonctionne à pleine puissance, même si ce service est né il y a environ 45 ans à Curitiba au Brésil sous le nom de BRT (Bus rapid transit). A la fin des années 90, Bogota (aujourd’hui plus de huit millions d’habitants) s’étend sur un rythme effréné et suffoque sous les embouteillages. Une soixantaine d’entreprises privées se livrent à la « guerre du peso » pour attirer un maximum de passagers à bord de leurs bus. Il n’est alors pas rare que les habitants des quartiers périphériques, les plus pauvres, passent plus de quatre  heures dans leurs déplacements domicile – travail.

Des bus parmi les plus longs du monde

La situation étant intenable (on roule en moyenne à 5 km/heure), la mairie décide de lancer, au beau milieu de la large avenue Caracas, des voies spécialement réservées à des bus de grande capacité sur tout leur parcours. En quelques années, ce système de desserte va véritablement donner un nouveau visage à Bogotá, en facilitant l’accès à l’emploi et en retissant des liens entre le centre-ville et la périphérie.

Aujourd’hui, des bus à plancher haut articulés et biarticulés de 27 mètres de long, parmi les plus longs du monde, passent à 26 km/heure d’une station à l’autre, enjambant des carrefours et se doublant entre eux grâce à des doubles voies. Un véritable métro sur route avec une fréquence pouvant dépasser les meilleurs standards du métro : toutes les 30 secondes aux heures de pointe dans la zone centrale la plus fréquentée ! Résultat, les 2048 bus TransMilenio parcourent aujourd’hui 114 km de voies à travers la ville et assurent un transport de masse : 2,5 millions de passagers par jour.

Des voies totalement dédiées

Mais 20 ans après, le système est victime de son succès. Les queues s’allongent aux stations, les bus sont plus que bondés aux heures de pointe. Et les embouteillages n’ont pas disparu même si les transports en commun représentent 60 % des déplacements dans la ville. Pour desserrer l’étau, la Ville compte poursuivre la réorganisation de son service de bus, en particulier la desserte de proximité, et remplacer les véhicules les plus polluants (lire ci-dessous). Un téléphérique a déjà été mis en service en décembre 2018 pour relier en un petit quart d’heure Ciudad Bolivar, un quartier déshérité du sud de la ville s’étendant sur les hauteurs de la cordillère des Andes et où vivent plus de 700 000 personnes. Selon Transdev qui assure dans le cadre d’une coentreprise avec le colombien Fanalca 40 % du service des Transmilenio et l’exploitation du téléphérique, il faudrait aussi poursuivre la construction de voies dédiées. Le groupe français est convaincu que ce système de BHNS est performant dans de nombreuses villes du monde, y compris en France, s’il est réalisé jusqu’au bout c’est-à-dire avec des voies complètement dédiées.

Bogotá envisage aujourd’hui de lancer aussi en PPP un métro de près de 24 km de long pour desservir les quartiers les plus peuplés de la ville. Six consortiums sont en lice pour obtenir un contrat de construction et d’exploitation sur une durée de 27 ans. Transdev en fait partie.

Marie-Hélène Poingt


Les ambitions colombiennes de Transdev

Avec l’Europe de l’Est et l’Asie, l’Amérique latine (plus précisément la Colombie et le Chili) fait partie des zones internationales où Transdev compte se développer. Présent depuis les années 2000 en Colombie, dans le cadre d’une coentreprise fondée avec Fanalca, le groupe français est l’un des exploitants des BHNS grande capacité TransMilenio et du nouveau téléphérique de Bogotá, le TransMiCable.

Transdev est en train de répondre à plusieurs appels d’offres importants, dont un pour la première ligne de métro automatique du pays. La concession d’une durée de 27 ans porte sur la construction et l’exploitation d’une ligne de 23,9 km, l’une des plus longues lignes du continent, souligne Transdev qui fait partie d’un des groupements intéressés, constitué autour de STOA (un véhicule d’investissement filiale de la Caisse des Dépôts et de l’Agence française de développement), Sacyr, CAF, Thales et Hyundai. Les réponses des six consortiums en lice étaient attendues ces jours-ci, mais un report n’était pas à exclure.

Deux autres contrats sont dans le viseur de Transdev et pourraient aboutir dans les prochaines semaines : un appel d’offres en cours pour mettre en circulation à Bogotá 594 bus électriques pour réaliser le « système intégré de transport public de Bogotá » (SITP). Et un autre sur 2 400 bus (au gaz, Euro VI ou électriques) toujours pour le SITP, qui sera divisé en 13 lots. Seul opérateur européen en lice (avec Fanalca à 50-50), Transdev mise sur le gain de 500 bus environ (des véhicules standard de 12 mètres, qui pourraient être fabriqués par Volvo, Scania ou Mercedes en fonction des caractéristiques des bus), sachant qu’un candidat ne peut pas gagner plus de trois lots.

Le groupe français qui réalise actuellement un chiffre d’affaires annuel de 150 millions de dollars en Colombie estime qu’à terme son activité pourrait représenter entre 200 et 250 millions de dollars en année pleine.

Ewa

Sans voitures et presque sans métro dimanche dernier à Paris

metro franklin roosevelt

Comme elle le fait depuis cinq ans, la Ville de Paris organisait sa journée sans voitures, dimanche 22 septembre. Cette date coïncidait avec la Journée du patrimoine qui ouvre aux visiteurs un grand nombre de sites généralement fermés. Problème, craignant des débordements comme la veille lors des manifestations des « gilets jaunes » et de la « Marche pour le climat », la préfecture de police de Paris a demandé la fermeture de plusieurs stations de métro dans le quartier des Champs-Elysées, de l’Etoile, de la Concorde et la Madeleine.

Le préfet a joué la prudence ; mais son initiative tombait plutôt mal, le jour où les élus locaux souhaitent promouvoir le transport public. Eric Azière, conseiller à la mairie de Paris a critiqué cette décision sur Twitter. « Ce dimanche matin, sept stations de la ligne 1 fermées sur ordre de la préfecture de la police ! Le jour de la journée sans voitures. On craint quoi ? Les piétons ? » Tweet aussitôt relayé par Anne Hidalgo accompagné d’un « Je partage ». Invitée de France Inter le lendemain, la maire de Paris a indiqué que le préfet de police sera « sans doute interrogé » sur ces fermetures de métro.

Big Bang des bus

Anne Hidalgo qui n’est officiellement pas encore candidate à sa réélection aux prochaines municipales de mars 2020, présentait à l’antenne son livre Le Lieu des possibles (coécrit avec le journaliste Antoine Leiris). Interrogée par un auditeur sur la réorganisation complète du réseau de bus de la RATP en avril dernier, Anne Hidalgo a réfuté toute « précipitation » dans le déploiement du nouveau réseau, indiquant que cela répondait aux nouveaux besoins de dessertes des arrondissements de l’Est parisien.

S. S.

Ewa

Nuits blanches et hydrogène dans les transports franciliens

Le bus à hydrogène sur la ligne 264 entre Jouy-en-Josas et la gare routière de Versailles Chantier.

Nuits blanches une fois par mois à partir du 14 septembre et pendant six mois dans les métros, bus et tramways d’Ile-de-France, mais pas dans les RER. Lancement de Véligo, le service de location longue durée de vélos électriques le 11 septembre, et mise sur route des deux premiers bus à hydrogène dans les Yvelines (photo) le 12 septembre. La rentrée démarre sur les chapeaux de roues dans les transports franciliens.

Seule ombre au tableau, le vendredi noir, comme n’en n’avaient pas connu les Franciliens dans les transports depuis plus de dix ans, le 13 septembre sur le réseau RATP. A l’appel de l’ensemble des syndicats pour protester contre la réforme des retraites et la suppression des régimes spéciaux.

Dix lignes de métro ont purement et simplement été fermées (excepté les lignes 1 et 14 automatiques), un service très réduit sur les RER A et B, le réseau de tramway et de bus ont été perturbées. Les lignes SNCF Transilien dont les RER C et D n’étaient pas concernées par ce mouvement social.


Fini le dernier métro

 

lignes de mtro et tram en fonctionnement les nuits festivesUne fois ce vendredi noir passé, les transports ont été à la fête : pour la première fois, les lignes de métro 1, 2, 5, 6, 9 et 14 sont ouvertes toute la nuit les 14 septembre, 19 octobre, 9 novembre, 18 janvier, 15 février, 14 mars et comme toujours, le 31 décembre et le 21 juin pour la fête de la Musique. Les rames passent toutes les 10 minutes mais ne s’arrêtent qu’à certaines stations. « La ligne 4 n’est pas retenue compte tenu des lourds travaux de modernisation en cours », précise Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports de la région Capitale.

Les lignes de bus Noctilien et les frquence des lignes noctiliens lors des nuits festivestramways sont aussi inclus dans cette expérimentation de nuits blanches qui doit s’étendre jusqu’en mars 2020. Sept ans agents RATP seront  mobilisés pour ces nuits festives. « La vie nocturne dans la capitale a besoin d’être redynamisée, notamment en hiver […] Les nuits festives vont venir soutenir l’économie du monde de la nuit en permettant aux Franciliens de profiter pleinement de leur soirée, sans avoir les yeux rivés sur leur montre de peur de rater le dernier métro », déclare dans un communiqué Valérie Pécresse, la présidente de Région et d’IDFM. Un pavé dans le jardin d’Anne Hidalgo, la maire de Paris.

Vélos électriques en location longue durée

Valérie Pécresse, a enchaîné cette semaine riche en nouveautés avec le lancement à Châtillon (Hauts-de-Seine) du service de location longue durée de vélos à assistance électrique (VAE), Véligo. Présent dans 65 villes du Grand Paris, le système propose de louer un vélo pour six mois, moyennant 40 euros par mois. Objectif, augmenter la part modale des deux-roues (hors motos et scooters) dans les trajets quotidiens qui ne représente aujourd’hui que 1,6%. Les premiers clients peuvent retirer leur VAE dans l’un des 250 points de location : bureaux de Poste, parkings Urbis Park, enseignes de distribution, magasins de vélos indépendants. IDFM a ouvert 7 000 places dans les Véligo stations à proximité des gares pour inciter les Franciliens à sauter du vélo au RER, Transilien et plus tard métro dans celui du Grand Paris. A condition que les aménagements cyclables soient au rendez-vous.

Le groupement La Poste, Transdev, Velogik, Cyclez réunis dans la société Fluow a remporté le contrat d’exploitation et d’entretien de Véligo Location. Au total, 10 000 vélos électriques sont à louer. La location longue durée existe déjà à Grenoble et Strasbourg, mais avec un parc de 20 000 comme le promet IDFM, cela ferait de Véligo le plus grand parc de VAE à louer au monde.

Bus à hydrogène

Deux premiers bus à hydrogène, de la marque belge Van Hool, circulent depuis le 9 septembre sur la ligne 264 du réseau Optile, entre Jouy-en-Josas et Versailles Chantiers (12,5 km), dans la grande couronne ouest de Paris. Ils seront officiellement inaugurés le 12 septembre par les élus locaux et Air Liquide, qui investit dans la filière et a construit une station à hydrogène sur une commune voisine (Loges-en-Josas) où les conducteurs vont se ravitailler en 20 minutes. Avec cinq bouteilles permettant d’emporter un total de 39 kg d’hydrogène pour une autonomie annoncée de 300 km, ces deux bus seront testés pendant sept ans.

« Valerie Pécresse souhaite soutenir la filière hydrogène  [une technologie qui se développe doucement en France car encore très chère, NDLR] qui présente deux intérêts majeurs : écologique et industrielle », indique l’autorité organisatrice dans un communiqué. Ile-de-France Mobilités finance près de 60% de l’achat et l’exploitation par le transporteur, la Savac, des deux bus carburant à l’hydrogène, qui ne rejettent que de la vapeur d’eau. Un autre tiers est financé dans le cadre du programme européen 3Emotion, 9% par la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc.

N. A.

Ewa

« Ce n’est pas la gratuité qui booste la fréquentation du transport public mais sa performance »

Bruno Gazeau, président de la Fnaut.

La gratuité des transports collectifs revient en force dans la campagne des municipales de mars prochain. Paris a reculé, Lille y réfléchit. Châteauroux, la première ville qui a fait voyager ses habitants gratis dans ses bus (c’était en 2001, autre année électorale) organise demain les Rencontres du transport gratuit. Avec Dunkerque en tête d’affiche, dernière agglomération à avoir institué la gratuité des bus en septembre 2018, provoquant une poussée de fréquentation spectaculaire  : +60 % en semaine, +120 % le week-end en un an. Qu’en pensent les défenseurs des usagers des transports ?

Ville, Rail & Transports a interrogé Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut).

VRT. Dans la communauté urbaine de Dunkerque, les bus gratuits « cartonnent » avec une fréquentation qui s’envole. Que vous inspirent ces chiffres ?

Bruno Gazeau. Evidemment, je me réjouis que les transports publics « cartonnent ». Seulement Dunkerque ne dit pas comment elle compte et avec quels chiffres de fréquentation elle fait ses comparaisons. Sans billets et sans valideurs, difficile de pointer le nombre de voyages. Qui analyse les chiffres des capteurs installés à la montée des véhicules ? Un organisme indépendant ?

La Fnaut n’est pas contre la gratuité, mais elle n’est pas complètement pour. C’est toujours une fausse bonne idée selon vous ?

Ce n’est pas la gratuité qui favorise la fréquentation du transport collectif mais sa performance. Châteauroux et Tallinn [dans la capitale estonienne, la gratuité est réservée aux résidents, NDLR] instaurée mais 60 % de la hausse de fréquentation sont liés à l’amélioration de l’offre de transport public urbain, 40 % à la gratuité. A Dunkerque, les élus n’ont pas choisi de construire un tramway (dont on sait qu’il favorise l’usage des transports en commun, +60 % en moyenne) mais un bus à haut niveau de service, le BHNS. C’est une ville qui n’a jamais vraiment investi pour ses transports en commun. En terme de fréquentation, elle partait d’assez bas, c’est normal que les chiffres explosent. Mais je ne suis pas certain que les bus gratuits dunkerquois ont pris beaucoup de clients à la voiture : dans une étude à paraître dans Vélocité, l’économiste Frédéric Héran(1) estime qu’à Dunkerque, la voiture a reculé de 3 % en un an, la marche de 3 %, les déplacements en vélo de 15 % ! Ces chiffres confirment que c’est bien la qualité de l’offre de transport public qui est déterminante pour inciter les citadins à lâcher le volant.

VRT. L’exemple de Dunkerque, métropole de 200 000 habitants, ne va-t-il pas à rebours du credo que la gratuité n’est possible que dans les petites villes ? A six mois des municipales, même Martine Aubry y pense pour Lille.

C’est vrai, Dunkerque est la première grande ville à le faire, elle a pu se le permettre parce que la vente de billets et d’abonnements ne représentait que 10 % du coût total des transports publics, moins de cinq millions d’euros par an. Le taux de couverture, c’est-à-dire le ratio dépenses d’exploitation sur recettes commerciales, était déjà si bas qu’il n’y avait pas grand-chose à perdre ! En revanche, les ressources tirées du versement transport [taxe sur les entreprises et établissements publics de plus de 11 salariés, NDLR] sont au rendez-vous grâce au site industriel de Gravelines. A Paris, Anne Hidalgo y a pensé, Valérie Pécresse a éteint l’étincelle avec une étude montrant que le coût serait énorme pour le contribuable. Les recettes tarifaires provenant des usagers représentent 27 % des coûts opérationnels annuels des transports en commun [9,4 milliards d’euros, NDLR]. Supprimer ces recettes représenterait une perte de plus de 2,5 milliards d’euros. Au final, la maire de Paris a lancé la gratuité pour les 4-11 ans et les personnes handicapées de moins de 20 ans. Valérie Pécresse a institué le forfait Navigo à moitié prix pour les seniors. Des mesures qui ne coûtent pas cher…


Les villes où les transports publics sont gratuits (partiellement ou totalement)

Aubagne, Bar-le-Duc, Bernay, Calais, Carnhaix, Castres, Chantilly, Châteaudun, Châteauroux, Compiègne, Crépy-en-Valois, Dinan, Dunkerque, Figeac, Gaillac, Gap, Issoudun, Libourne, Manosque, Moselle et Madon, Muret, Niort, Noyon, Nyons, Peronne, Port sainte-Maxence, Porto-Vecchio, Saint-Amand Montrond, Saint-Brévin les Pins, Sainte-Ménehould, Senlis, Villeneuve-sur-Lot, Vitré.


Alors, pour ou contre ?

B.G. La gratuité oui, mais pour ceux qui en ont vraiment besoin, fondée sur des critères sociaux. La généraliser dans les grandes villes serait une mesure assassine pour le transport public qui repose sur le trépied contribuable/usagers/entreprises. Si on lui coupe un pied, il est déséquilibré. Le Medef est vent debout contre l’augmentation du versement transport qui sert à financer le transport collectif urbain. Son produit rapporte 8,5 milliards d’euros dont 50 % pour les réseaux de province. Du côté des usagers, les tarifs sont soutenables : ils paient en moyenne 30 % du vrai coût du transport public (38 % en Ile-de-France). Prenez les ventes de billets dématérialisés, le faible pourcentage appliqué sur les transactions passent bien. L’élasticité aux prix est là, à condition que la qualité du transport public soit au rendez-vous. Si l’on veut lutter contre le réchauffement climatique, il faut améliorer les fréquences et la ponctualité du transport public, pas le paupériser avec une mesure comme la gratuité. Propos recueillis par Nathalie Arensonas

(1) Frédéric Héran est économiste et urbaniste, chercheur à l’Université de Lille