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Ewa

Trains plus larges : ça ne passe pas

Un appel à la démission de Guillaume Pepy et Jacques Rapoport qui s’entendait entre les mots dans les propos de Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti Socialiste… Un rappel au bon sens de Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie, ironisant sur la nécessité  pour « les constructeurs et la SNCF de vérifier bien que les quais soient au moins au bon niveau » et demandant que « les responsables paient ». La commission d’enquête exigée par Frédéric Cuvillier, son  secrétaire d’Etat aux transports, voulant toute la lumière sur l’affaire. Le « Je suis en colère » de Jean-Jack Queyranne, le président de Rhône-Alpes, emboîtant le pas avec d’autres patrons d’exécutifs régionaux au président de l’ARF, Alain Rousset, qui n’entendait pas les voir pris « pour des pigeons », volatiles dans l’air du temps. Sans parler des organisation syndicales, CGT, SUD-Rail et UNSA qui l’avaient bien dit que ça devait arriver. Et une furieuse activité sur Twitter et les réseaux sociaux des uns ou des autres.  Même si Valérie Pécresse, chef de file de l’opposition UMP, n’a pu résister au plaisir d’une déclaration, la droite n’a quasiment rien eu à faire. C’est à gauche que le pavé sur les voies lancé par Le Canard Enchaîné dans son  édition de mercredi 21 mai à fait politiquement le plus de bruit en tombant. Une utilisation non dénuée pour certains de quelques arrière-pensées.

    A la veille de l’ouverture, le 16  juin prochain, de la discussion par les députés du projet de Réforme du système ferroviaire, nul doute en effet que l’affaire qu’il qualifie de « rocambolesque » des quais trop étroits ou des trains trop larges ne vienne à point nommé pour Frédéric Cuvillier faire la démonstration  de l’urgence de sa réforme remariant RFF et SNCF. Et contrer un certain nombre d’acteurs du secteur qui émettent des doutes sur la nécessité d’une telle réunification. Lesquels ne se privent pas en privé de commenter que le problème n’est pas là puisque, en l’état actuel des choses, c’est bien la SNCF qui, en tant que gestionnaire délégué des infrastructures appartenant à RFF, est chargée de planifier et de réaliser les travaux nécessaires sur les quais en temps et saison. Que c’est elle encore qui procède en tant que transporteur aux appels d’offre et que c’est bel et bien son ingénierie maison qui définit les cahiers des charges pour les constructeurs de matériels.

 Quant à Ségolène  Royal, qui a enfoncé le clou en dénonçant ceux qui avaient pris « des décisions aussi stupides », l’ex-présidente de la région Poitou-Charentes, on s’en souvient peut-être, fut la première, bien avant que huit régions ne s’associent pour commander ensemble directement leurs trains, à  émettre le vœu de pouvoir se passer de la SNCF pour la commande de ses TER.

Ch B

Ewa

Boston renouvelle sa flotte d’autobus et de métro

Massachusetts Bay Transportation Authority (MBTA) qui gère les transports de Boston va acquérir 40 nouveaux autobus hybrides diesel-électriques pour remplacer les autobus actuels, achetés en 1994… La production débutera avant l'été dans l'usine de New Flyer à St. Cloud (Minnesota). Les nouveaux véhicules seront mis en service en février 2015.

La MBTA a également signé un contrat avec CAF pour la fourniture de 24 voitures pour la Green Line du métro de Boston pour un montant total de 118 millions euros. Les premières unités seront livrées entre la fin 2017 et la fin 2018.

Ewa

Suisse : les CFF commandent 29 automotrices à Stadler

Les chemins de fer suisses (CFF) ont choisi Stadler Rail pour fournir 29 nouvelles rames automotrices, une commande d'un montant de près de 1 milliard de francs suisses (800 millions d'euros), avec une option de 92 rames supplémentaires. Longues de 400 mètres en double traction, elles ont une capacité de 800 places assises, et une vitesse maximale de 249 km/heure.

Trois entreprises avaient répondu à l'appel d'offres des CFF lancé en avril 2012 : le suisse Stadler Rail, le français Alstom et l'espagnol Talgo. Pour les CFF, « Stadler Rail a obtenu la meilleure évaluation en matière de rentabilité totale et de réponse aux attentes de la clientèle, ce qui lui a permis d'emporter le marché ».

Les CFF ont passé cette commande dans la perspective de l'augmentation du trafic, après la mise en service des tunnels de base du Saint-Gothard et du Ceneri, le principal axe nord-sud de la Suisse. Actuellement, 9 000 voyageurs ferroviaires transitent chaque jour par le Saint-Gothard par le train. En raison de la densification du trafic, et de l'accroissement de la vitesse des trains, ce nombre devrait plus que doubler d'ici à 2015

Les trains devraient être mis en service à partir de la fin 2019, pour remplacer les trains à caisses inclinables de type ICN et ETR 610 au Saint-Gothard.

Ewa

Ecotaxe : le député Chanteguet propose le rachat des concessions autoroutières

C'est un véritable plaidoyer auquel s'est livré Jean-Paul Chanteguet, le député socialiste qui a présidé la mission d'information sur l'écotaxe. Pour lui, l'écotaxe répond à un "véritable choix de société"… Cette taxe repose sur un principe de l'utilisateur-payeur. "L'écotaxe n'est pas un impôt qui serait la marque d'une écologie punitive", a-t-il plusieurs fois répété en présentant le 14 mai son rapport. Et en contredisant du même coup Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, qui a utilisé cette expression et affirme le 7 mai devant l'Assemblée nationale que "l'éco-taxe ne verrait pas le jour".

D'où les aménagements proposés par Jean-Paul Chanteguet pour relancer l'écotaxe. Comme le révélait notre Lettre confidentielle du 12 mai, il suggère de la rebaptiser en "éco-redevance" et de mettre au point une franchise kilométrique mensuelle exprimée en euros. Cette franchise (allant de 281 à 844 km/mois) serait calculée sur la base d'un taux kilométrique, en fonction du poids du véhicule et de ses émissions polluantes. "De ce fait, les camions effectuant de petits trajets dans le cadre d'une économie régionale et d'échanges de proximité, tout comme ceux qui transportent en compte propre, verront leurs charges réduites au contraire de ceux qui parcourent de longues distances".
Par ailleurs, les abattements tarifaires précédemment prévus pour les régions périphériques, et notamment la Bretagne, terre de la révolte des "Bonnets Rouges", sont maintenus. En revanche, le taux pourrait être relevé sur certains axes très fréquentés ou lorsque le trajet peut être réalisé sur une autoroute, voie fluviale ou ferroviaire. Pour accélérer le renouvellement de la flotte, le rapport propose également la création d'un fonds de modernisation destiné à l'achat de poids lourds "propres".
Le coût de la franchise est estimé à 300 millions d'euros par an, ce qui "permettra de préserver l'essentiel des moyens de l'Afitf", l'Agence de financement des infrastructures, à qui sont destinés les revenus de cette redevance, selon Jean-Paul Chanteguet. En effet, précise-t-il, la mise en place de l'écotaxe conduira forcément à un report de trafic sur les autoroutes. Ce report devrait se traduire par une augmentation des recettes de péage comprise entre 300 et 400 millions d'euros. "Nous considérons que ce report est créateur d'un effet d'aubaine et qu'il doit être partagé, une telle situation pouvant justifier une renégociation partielle des concessions".
En revanche, le député a vertement critiqué les propositions de Ségolène Royal de ne taxer que les poids lourds étrangers pas euro-compatibles et de prélever un milliard sur les 2 milliards de bénéfices car l'Etat devrait alors trouver une forme d'indemnisation. De son côté, il propose de racheter les concessions autoroutières, pour un coût qui certes serait élevé (entre 15 et 20 milliards d'euros) mais qui ne représenterait pas une "dette Maastrichtienne". "Il s'agit d'une résiliation anticipée pour motif d'intérêt général", souligne Jean-Paul Chanteguet en rappelant que de nombreux élus, de gauche comme de droite, critiquent la privatisation des autoroutes qui générent annuellement 8 milliards de recettes. Le député a annoncé qu'il allait mettre en place une mission d'information en vue d'étudier les modalités de rachat par l'État des concessions autoroutières. Il estime que ce sujet nécessitera six mois de travail.

"Je ne peux me résoudre au fait que l'Etat ne tienne pas ses engagements", martelle Jean-Paul Chanteguet qui prône également une marche à blanc du dispositif pendant 4 mois afin d'évaluer les difficultés éventuelles. Et espère un lancement au premier janvier.

Quelle sera la réponse du gouvernement? "Je ne remets mon rapport à personne", précise Jean-Paul Chanteguet qui a souhaité coûte que coûte présenter son rapport même en sachant l'opposition de Ségolène Royal. La question de l'écotaxe fait débat au sein du gouvernement,  jusqu'au sein même du ministère de l'Ecologie : en opposition avec sa ministre de tutelle, le secrétaire d'État aux Transports Frédéric Cuvillier a en effet estimé le 14 mai que les pistes de travail présentées dans ce rapport sont "raisonnables, applicables", et, selon lui, qu'il "appartient désormais au Premier Ministre de trancher dans les prochaines semaines".
     

Ewa

RATP : plus de 300 voitures du RER A recyclées par Veolia Environnement

La RATP a choisi Veolia Environnement pour démanteler et recycler 317 voitures voyageurs du RER A, a annoncé, le 14 mai, la multinationale spécialisée dans les services (eau, propreté, énergie) qui démantèle déjà de centrales nucléaires, de bateaux militaires et de plateformes pétrolières…. …Pour les RER, les opérations assurées par Bartin Recycling Groupe, filiale de Veolia, permettront de recycler et de valoriser 97% des matériaux des voitures voyageurs mesurant chacune 25 mètres de long et pesant plus de 30 tonnes.

« Il s'agit d'une première en France pour une opération de cette envergure », assure Veolia Environnement au sujet de ce contrat d'une durée d'environ 4 ans, qui doit normalement en amener d'autres dans ce créneau.

Les détails financiers du contrat n'ont pas été révélés par le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets.

« Pour parvenir à ce taux très élevé de valorisation, Veolia a mis en oeuvre un savoir-faire qui permet de gérer le transfert des rames MS61, leur désamiantage et leur déconstruction, de valoriser les matériaux qui composent les voitures et de traiter les éléments non valorisables ».

Un site dédié a été implanté à Torvilliers, dans l'Aube, qui traitera neuf rames par mois.

Il comprend « une salle blanche sous dépression qui permet de traiter, sous confinement total et avec les plus hauts standards de sécurité, les matériaux polluants comme l'amiante et éviter toute dispersion de particules ».

Tous les jeudis, un convoi exceptionnel ralliera cette installation depuis Sucy-en-Brie, dans le Val-de-Marne, avec trois wagons à démanteler.

Ewa

San Francisco : des rames Stadler pour le projet eBART

Stadler Rail  fournira 8 rames articulées au BART de San Francisco. Les trains seront mis en service sur le  prolongement prévu à l'Est de Contra Costa County (eBART),  une ligne nouvelle, d'environ 15 km, entre la gare de Pittsburg/Bay et une nouvelle station à Antioch. Les unités multiples de type 2/6 GTW livrées par Stadler ( 6 essieux dont 2 sont  moteurs) sont identiques aux 37 trains déjà en service au Texas (Austin et  Dallas) et du New Jersey.
Les trains seront construits dans l'usine de Bussnang en Suisse.
La commande est estimée à 42 millions d'euros.

Ewa

La SNCF choisit Armor Lux pour les tenues de ses agents

Armor Lux a été choisie par la SNCF, à l’issue d’un appel d’offre, pour fabriquer et distribuer les nouvelles tenues à 33 000 agents en contact avec la clientèle : agents d’escale, vendeurs et contrôleurs… …Un nouveau succès pour Armor Lux qui avait bénéficié, en octobre, 2012 du coup de pouce d'Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie et du redressement productif, lorsqu'il avait posé en couverture d'un magazine (le supplément week-end du Parisien) en marinière Armor Lux – le vêtement phare de la marque – et tenant dans ses mains un robot ménager, afin de vanter le Made-in-France. Le fabricant de vêtements installé à Quimper, a été choisi "pour la qualité des matières proposées, l'efficacité de ses services logistiques", explique la SNCF.  

Les premières livraisons de tenues sont attendues à l’automne 2014.

Le contrat, qui n'est pas le premier entre Armor Lux et la SNCF, devrait en partie permettre à Armor Lux de compenser la perte, en 2013, du marché des uniformes de la police, au profit d'une filiale du groupe GDF Suez, associée à deux PME françaises.

L'entreprise finistérienne avait contesté devant le tribunal administratif de Paris les conditions d'attribution de ce marché, au mois de mai dernier, sans succès.

Armor lux n’est pas le seul fournisseur de vêtements à la SNCF. En janvier dernier, l’entreprise avait retenu, Cepovett, pour la fourniture de tenues (polo, pantalon, chemise, veste, parka) pour 40 000 agents de l’infra, du matériel, du fret et de voyages. Cette PME installé à Gleizé dans le Rhône, mais aussi à Bagnols dans le Gard, fabrique ces tenues en France, et au Maroc et en Tunisie où elle emploie 6000 personnes, et 250 en France. La livraison de sa commande de 30 millions d’euros, commencera mi-2014. 

Ewa

La ville de Paris choisit ses futurs Abribus

La commission d’appel d’offres de la ville de Paris a attribué à l’unanimité, le 19 novembre, un nouveau marché à la société Sopact, filiale de JC Decaux. Presque 50 ans après la naissance des premiers Abribus à Paris, en 1964, leur concept est réinventé. La commission d’appel d’offres de la ville de Paris a attribué à l’unanimité, le 19 novembre, un nouveau marché à la société Sopact, filiale de JC Decaux. Les élus du Conseil de Paris doivent encore voter la délibération le 15 décembre.
Les 1 920 abris-voyageurs parisiens seront remplacés par un nouveau modèle, à partir du deuxième semestre 2014, qu’il est prévu d’installer en 2000 exemplaires. Conçus pour Paris par le designer Marc Aurel, concepteur, entre autres, de la station Osmose expérimentée à la gare de Lyon, ces abris présentent une structure simple, épurée et une ligne contemporaine. Une gamme d’abris de tailles variables se décline à partir de la même structure, un toit opaque en résine claire, évoquant une feuille de platane, posé sur 2 poteaux cylindriques.
Un diagnostic urbain de chaque lieu des 2 000 implantations permettra d’adapter l’abri-voyageurs à la rue : on peut ajouter des sièges autour des arbres et des reposoirs pour les voyageurs. Autres atouts : un poteau déporté, qui permet de voir l’information-voyageurs sans avoir à entrer dans l’abribus et un bouton pour demander l’arrêt. De plus, sur 100 abribus, un écran digital diffusera une information municipale. Enfin 2 000 plans de Paris aideront les voyageurs à se repérer. 100 abris auront des panneaux photovoltaïques et 50 autres, un toit végétalisé. Leur consommation électrique est annoncée comme inférieure de 35 % aux modèles actuels. Chaque station sera équipée d’une centrale intelligente qui gère l’éclairage en fonction de l’activité.

C. N.

Ewa

Keolis reconduit pour l’exploitation des bus de Stockholm

L’autorité organisatrice des transports de Stockholm, en Suède, SL, a retenu en novembre Keolis pour exploiter son réseau de bus de centre-ville et de la banlieue de Lidingö. L’autorité organisatrice des transports de Stockholm, en Suède, SL, a retenu en novembre Keolis, via sa filiale locale Keolis Sverige, pour exploiter son réseau de bus de centre-ville et de la banlieue de Lidingö. Le nouveau contrat, qui débutera en août 2014 pour huit ans, reconductible pour quatre années supplémentaires, vise à accroître le nombre de voyageurs de 20 %, passant de 100 à 120 millions de voyageurs annuels. Il générera un chiffre d’affaires de 115 millions d’euros la première année.
Keolis va acquérir 200 nouveaux véhicules, dont 70 hybrides, d’ici à 2015. Elle gère déjà 330 bus fonctionnant aux énergies alternatives (biogaz, éthanol, biodiesel) dans ce réseau.
Présente en Suède depuis fin 2002, la filiale Keolis Sverige est devenue le deuxième opérateur de bus du pays, et le premier dans la capitale avec 65 % du réseau routier urbain de Stockholm.

Ewa

Commande d’Alstom en Afrique du Sud : entretien avec Henri Poupart-Lafarge, président d’Alstom Transport

Alstom, c'est la France qui gagne en Afrique du Sud ! A travers le consortium Gibela, le constructeur ferroviaire français s'est vu attribuer le contrat du siècle, près de quatre milliards d'euros (51 milliards de rands), pour la fourniture de 600 trains de passagers (3 600 voitures) entre 2015 et 2025. Alstom, c'est la France qui gagne en Afrique du Sud ! A travers le consortium Gibela, le constructeur ferroviaire français s'est vu attribuer le contrat du siècle, près de quatre milliards d'euros (51 milliards de rands), pour la fourniture de 600 trains de passagers (3 600 voitures) entre 2015 et 2025. Le contrat attribué par Prasa (Passenger Rail Agency of South Africa) prévoit également la construction d’une usine de fabrication en Afrique du Sud. Gibela fournira un accompagnement technique et les pièces de rechange pour une période de 18 ans. Entretien avec le président d'Alstom Transport, Henry Poupart-Lafarge.

Ville, Rail et Transports. Comment avez-vous réussi à remporter cet appel d'offres qui faisait saliver toute l'industrie ferroviaire mondiale ?
Henri Poupart-Lafarge. Nous sommes très heureux, c'est historiquement le plus gros contrat qu'ait décroché Alstom. C'est une bonne surprise, cela prouve notre capacité à nous intégrer dans un pays. Les Sud-Africains ne nous ont pas uniquement choisis parce que nous savons fabriquer des trains, mais aussi parce que nous avons démontré notre capacité à développer sur place une industrie ferroviaire. Notre stratégie n'est pas purement exportatrice, nous savons mettre en place un circuit d'approvisionnement avec des fournisseurs localement. Les Sud-Africains ont vu ce que nous avons accompli en Inde, de quelle manière nous avons mis en place notre usine, comment nous avons formé les ouvriers indiens…

VR&T. Vous vous êtes présentés à travers un consortium dont vous détenez 61 % des parts, quel rôle a joué votre partenaire local ?
H. P.-L. Avoir un partenaire local était un élément imposé par le cahier des charges. Nous avons notamment choisi de nous associer avec le BBBEE (Broad Based Black Economic Empowerment – système d’émancipation économique élargie des Noirs sud-africains) qui est un partenaire très respecté localement. Pour ce grand projet, les Sud-Africains recherchaient un industriel qui soit sérieux dans sa démarche de localisation, le partenaire en est en quelque sorte le garant.

VR&T. Ce contrat vise clairement une fabrication à 65 % locale, y aura-t-il des retombées en France ?
H. P.-L. Le train sera dessiné majoritairement en France. Les 20 premiers trains en acier inoxydable seront fabriqués au Brésil. Les composants seront fournis au départ par les usines du Creusot et d'Ornan, ce qui pourra durer quelque temps, car il faut que la filière locale se mette en place. A terme, la production se poursuivra en Afrique du Sud. Ce train est unique sans l'être. C'est une plateforme X’Trapolis avec des spécificités liées au climat local et à l’écartement des voies de 1 067 mm qui en vigueur en Afrique du Sud. C'est la première fois que nous adaptons notre plateforme à la voie métrique, ce qui est une très bonne chose, car au-delà de cette commande, il existe un marché pour ce type de trains.

VR&T. Y a-t-il d'autres perspectives pour cette usine sud africaine ?
H. P.-L. Au-delà de cette commande, il y aura donc une nouvelle série de 10 ans à suivre. Ce contrat immense ne représente en effet que la moitié du remplacement de la flotte sud-africaine. Et puis, dans une perspective un peu plus plus lointaine lorsque les projets de métros ou de train des réseaux africains se concrétiseront, cette usine pourra servir de base industrielle. C'est un très excellent timing !
    

Propos recueillis par Guillaume LEBORGNE